Rencontre avec Oze au Studio Luna Rossa à l’occasion de la sortie de son premier EP !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteure, compositrice, interprète, je suis originaire de Vendée et je fais de la musique Pop électronique en Français sous le nom d’Oze. Ce projet musical a démarré il y a deux ans et demi et mon premier EP est sorti au mois de mai.

Ton plan A a-t-il toujours été la musique ?

Non, je ne pense pas ou peut-être qu’au début, je me voilais un peu la face sur ce qu’était mon vrai plan A. J’ai peut-être un peu trop écouté mes profs qui me disaient qu’il fallait faire des longues études. J’ai fait une école de design qui aurait dû durer cinq ans mais je décidé de l’arrêter au bout de deux ans car je manquais beaucoup trop de liberté même si ça touchait à l’art. J’avais besoin de m’exprimer mais je ne pouvais pas le faire comme je le voulais. Quand la musique est devenue plus importante que mes études, je me suis dit qu’il fallait que je me lance là-dedans et c’est devenu mon plan A.

Comment est né ton premier EP éponyme ?

J’ai d’abord écrit des chansons, c’était l’envie que j’avais avant de me dire que ce serait pour un EP. « Ose » a été ma première chanson même si aujourd’hui, elle se trouve à la fin de l’EP ; cette place sur ce disque était importante pour moi car c’est un peu comme si je tournais une page. C’est cette chanson-là qui a apporté pour le reste car c’est l’écrivant que j’ai trouvé mon « nom d’artiste » ; c’est arrivé extrêmement logiquement ; et ensuite, mon ami Jean Raffin alias Poeta m’a prise sous son aile. Il était déjà plus impliqué dans la musique que moi, il avait plus de connaissances aussi bien techniques qu’artistiques et il m’a dit que nous pourrions faire quelque chose de grand. Il m’a aidé à structurer mes idées. Le fait qu’il y avait quelqu’un qui croyait en mon projet, ça m’a encouragé. J’ai continué à écrire des chansons, il y en avait quatre au début et quand je suis tombée amoureuse, la cinquième est née. « Ceci N’Est Une Chanson D’Amour » était un peu la surprise et c’est pour cela que j’ai fait un clip sur cette chanson-là.

Pourquoi ce disque n’a-t-il pas de titre ? Est-ce une façon de dire que ces cinq chansons, c’est toi à 100% ?

Oui, c’est une présentation. Je ne vois pas cet EP comme une finalité mais vraiment comme un début. Pour moi, ce disque est une intro et effectivement, il représente un peu toutes les facettes de ma personnalité. Oze, c’est moi, j’ai écrit une chanson qui s’intitule « Ose » dans laquelle il y avait déjà beaucoup d’infos et c’était donc une façon d’aller à l’essentiel ; de dire écoutez simplement, voilà ce que je fais.

De quoi parles-tu sur ton premier EP ?

Je parle énormément d’audace, des envies, des rêves, un peu de mélancolie, de colère parfois mais c’est toujours contrebalancé avec du positif, d’être maître de son propre destin et d’amour.

Comment as-tu voulu ce disque d’un point de vue musical mais également au niveau de l’écriture ?

Très Pop et très dansant. Sur ce disque, j’ai voulu avoir des mots très choisis. En tant que grande consommatrice de musique, j’adore devoir écouter plusieurs fois des phrases pour en comprendre le sens ; en tout cas, celui que j’ai envie de comprendre ; et j’avais envie de permettre cela aux gens qui allaient m’écouter afin qu’ils puissent s’approprier mes chansons. J’ai adoré jouer avec les mots, traiter des sujets qui me tenaient à cœur tout en laissant une grande place à des refrains chantants et mélodieux. Dans les couplets, j’ai apporté une touche un peu plus urbaine avec un frasé plus haché.

Comment nous décrirais-tu ton univers ?

Il est coloré, visuel, mélodique, impactant ; je l’espère car je n’ai pas envie de quelque chose de trop sage ; et très personnel.

Peux-tu nous parler de ton premier clip ? Il me semble que tu as toi-même chorégraphié cette vidéo…

Tout à fait ! C’était une vraie volonté car j’ai toujours dansé et fait des chorégraphies. J’ai toujours apprécié de regarder le travail de chorégraphes comme Marion Motin qui a œuvré notamment avec Stromae et Christine and the Queens. C’est une grande source d’inspiration pour moi par rapport à l’instinctivité qu’elle apporte à ses mouvements mais je n’ai jamais cherché à imiter son travail car il est vraiment inimitable. J’ai adoré pour ainsi dire composer ma musique une deuxième fois en la chorégraphiant visuellement. J’aime l’idée que le mouvement et que le corps puissent être des instruments à part entière. J’ai trouvé hyper intéressant de relier ces deux arts au sein de ce clip. J’ai été extrêmement portée par toute une troupe de danseurs que j’ai moi-même castés ; parmi eux, il y avait des amis et même ma sœur. Il y avait des pros et des amateurs et surtout, il y avait quelque chose de très humain et de très chaleureux. Ils ont vraiment eu à cœur de me donner tout ce qu’ils avaient, ils étaient vraiment au service du projet et c’était très chouette. Nous venions tous d’univers assez différents, il y avait pas mal de breakeurs qui n’avaient pas forcément l’habitude de bouger dans le même sens que moi mais ils ont adoré découvrir cette chorégraphie et ils ont apporté leur touche sur des moments de freestyle. Au final, cette vidéo est très dansante et très colorée mais aussi un peu underground de par le lieu et c’est tout ce que je voulais ; je suis ravie de ce premier clip.

Ton EP se termine avec « Procrastine » et « Ose » ; deux titres qui signifient l’inverse ; où te situerais-tu toi-même ?

(Rires) Si ces deux chansons existent, c’est que je me situe absolument sur les deux. Ce sont deux énormes traits de ma personnalité. D’un côté, je veux toujours aller de l’avant, travailler fort fort fort ; je crois vraiment au travail et à la persévérance ; et de l’autre, je vis en 2021 et je suis quand même feignante comme beaucoup de gens de mon âge ; malheureusement ; et ça m’arrive énormément de procrastiner sur des petites choses du quotidien et parfois sur des grosses choses, pas parce que je n’ai pas envie de les faire mais parce que j’ai terriblement peur. La peur paralyse parfois et elle nous empêche d’avancer. Je trouve que ces deux chansons se suivent bien car après la procrastination, avec un peu de courage, on ose.

Qui retrouve-t-on dans tes influences musicales ?

Plein d’artistes différents et pas de la même époque. Dans mon enfance, j’ai été bercée par Starmania et Émilie Jolie. J’ai été portée par ces œuvres musicales qui avaient un aspect presque politique parfois ; il y avait quelque chose de très engagé et les deux défendaient des valeurs de tolérance. Grâce à cela, très jeune, je me suis dit que la musique pouvait être poétique et raconter des choses. Par la suite, j’ai beaucoup écouté Michel Berger et France Gall et ce sont Stromae et Christine and the Queens qui m’ont donné envie de faire de la musique. A un an d’intervalle, j’ai vu ces deux artistes hyper inspirants en concert et ça a été le déclic pour vouloir faire ce métier-là ; être sur le devant de la scène mais pas que pour se montrer, pour être, pour vivre, pour donner à voir et à entendre, faire tout cela à la fois.

Quelles vont être les prochaines étapes pour toi ?

La scène ; j’en ai fait, je continue à en faire mais à chaque concert, je découvre encore quelque chose de nouveau. J’expérimente énormément et j’espère que grâce à la scène, je vais pouvoir toucher de plus en plus de monde avec ma musique. J’espère pouvoir faire des premières parties. Il y a aura un second EP ou un premier album courant 2022, on verra…