Rencontre avec Luz à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution d’« On S’Apprivoise » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteure, compositrice et interprète. Même si je ne suis pas seule à la composition, je commence à composer la plupart de mes titres moi-même tout d’abord en piano-voix. Par ailleurs, j’ai réalisé mon dernier clip car j’aime bien toucher à tout et avoir une vision globale sur mon projet afin qu’il soit cohérent. Je suis quelqu’un de très créatif, j’ai beaucoup d’imagination ; parfois, un peu trop ; et j’aime l’utiliser dans tous les domaines qu’ils soient musicaux ou visuels.

Quel a été l’« élément déclencheur » pour démarrer ta carrière musicale ?

Au fond de moi, je crois que j’ai toujours eu envie de chanter mais ce n’est qu’au lycée ; vers l’âge de 17 ans ; que j’ai décidé de l’assumer car auparavant, je ne chantais que pour moi seule dans ma chambre. A cette époque-là, ma maman m’a prêté l’un de ses claviers électriques et j’ai commencé à faire des reprises avant de créer mes propres chansons en piano-voix. Même si j’avais l’habitude d’écrire des textes et des poèmes, l’écriture de chansons est venue un peu plus tard. Comme j’étais encore trop timide, il n’y avait que mes colocs qui m’entendaient chanter tout doucement mais petit à petit, je me suis rendu compte que c’était vraiment cela que je voulais faire et j’ai décidé de l’assumer.

Musicalement parlant, t’es-tu cherchée avant de trouver ton style ?

Oui et très honnêtement, je pense même que je ne l’ai pas encore complètement trouvé car je suis vraiment en recherche d’un univers plus marqué. Il y a un an et demi, je me suis rendu compte que les artistes que j’écoutais étaient masculins et que je manquais vraiment d’influences féminines. J’ai donc commencé à aller les chercher d’autant plus que ces derniers temps, beaucoup de femmes occupent le devant de la scène musicale. J’ai tendance à aller piocher un peu partout et pour l’instant, je n’arrive pas à délimiter mon propre style. J’explore encore.

Où te situerais-tu au niveau musical ?

Je dirais que je fais une Pop francophone hybride dans laquelle on retrouve beaucoup d’influences urbaines car j’écoute beaucoup de Rap et cela se ressent sur certains titres.

Que retrouve-t-on dans ton univers ?

Comme j’ai également beaucoup d’influences qui viennent des musiques du monde ; mes parents jouant notamment beaucoup de Bossa ; je dirais que mon univers est assez coloré mais même dans les chansons joyeuses que je peux faire, il y a toujours un fond de mélancolie. Au-delà de cela, je dirais que cet univers est aussi très intimiste car dans mes textes, je parle des choses que je vis directement ou que j’observe. Même s’il m’arrive d’essayer parfois, j’ai du mal à être dans la fiction, ce n’est pas naturel pour moi d’écrire sur quelque chose qui ne me concerne pas ou qui ne me touche pas car je ne me trouve pas légitime.

De quoi parle « On S’Apprivoise » ton nouveau titre ?

 « On S’Apprivoise » est une chanson d’amour qui parle de l’instant juste après une rencontre et notamment de la peur de l’engagement. Je dois avouer que je n’aime absolument perdre le contrôle et les relations sont l’endroit par excellence où on le perd. J’ai écrit cette chanson en conscientisant le fait que l’on s’apprivoise beaucoup plus rapidement que ce que l’on peut imaginer.

Quand tu as écrit cette chanson était-elle destinée à quelqu’un en particulier ?

J’ai écrit « On S’Apprivoise » en deux parties ; la première était destinée à quelqu’un en effet et la seconde un peu moins car elle était plus universelle et plutôt dirigée à moi-même.

Peux-tu nous parler de sa mise en images ?

Je trouve que c’est toujours difficile de faire un clip sur une chanson d’amour sans tomber dans quelque chose de trop fleur bleue. Pour la mise en images de ce titre, j’ai fait appel à la même danseuse qui apparaissait déjà dans le clip de « Si ». Faustine et moi sommes très amies. Cette fois ci, nous avons vraiment pris le temps de chorégraphier ce clip car notre précédente collaboration avait été tournée en 1h30 en improvisation. Il y a beaucoup de mouvement dans le clip d’« On S’Apprivoise ».

La danse fait-elle partie intégrante de ton projet ?

J’ai fait une école de cirque et du coup, la danse et le mouvement ont toujours été hyper présents pour moi. A l’image, je trouve ça magnifique.

Que mettrais-tu en avant dans le travail artistique de Faustine Morvan avec qui tu avais déjà collaboré ?

Elle a vraiment une sensibilité qui me parle. Faustine travaille beaucoup l’improvisation et sur les vidéos qu’elle met en ligne, on peut se rendre compte qu’elle se met vraiment en danger en improvisant et c’est ce qui me plait dans son travail. Même si Faustine est encore en recherche elle aussi, elle a une gestuelle qui lui est propre. Nous nous sommes connues à l’école de cirque et j’ai vraiment vu son évolution. Au début, elle était dans des mouvements liés et maintenant, elle insère des ruptures et des mouvements plus saccadés. Je trouve que c’est une fille qui dégage beaucoup de force. J’adore ses créations dans lesquelles il y a toujours une vraie recherche artistique et un message.

Quels sont tes prochains projets ?

Je vais bientôt partir à Berlin pour mes études durant quatre mois et de ce fait, c’est un peu compliqué de se projeter pour le début d’année prochaine en ce qui concerne la musique. En revanche, un nouveau single devrait arriver d’ici la rentrée et comme j’ai accumulé pas mal de chansons, je réfléchis au format le plus adéquat pour les sortir prochainement…Dans les prochaines semaines, une reprise sera diffusée sur les réseaux de Pangäa qui est un média engagé.