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Rencontre avec Aurel à l’occasion de la parution de son premier EP !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Simon Vanrie

(c) Simon Vanrie

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je m’appelle Aurélio, j’ai 33 ans, je suis originaire d’une petite ville au Sud de Bruxelles et je suis musicien depuis quinze ans déjà. Je suis auteur, compositeur, interprète, je joue du piano et de la guitare. J’ai eu plusieurs groupes, j’ai joué dans plein de projets différents et depuis deux ans, j’ai eu l’envie ; le besoin ; de me tester dans un projet solo avec lequel je fais de la Pop en français. J’ai enregistré mon premier EP pendant que j’étais confiné et du coup, j’ai dû jouer tous les instruments présents sur ce disque, j’ai vraiment dû pousser le côté solo jusqu’au bout du bout.

Quel a été le déclic pour te lancer en solo ?

A vrai dire, j’en avais assez de devoir confronter ma créativité avec d’autres musiciens. J’avais la sensation de devoir mettre des murs à mon inspiration. Quand on est en groupe, on s’efface un peu afin de créer une nouvelle identité à plusieurs têtes, cela permet de découvrir des nouvelles facettes de soi que l’on ne connaissait pas et cela permet d’aller voir un plus loin mais par contre, on s’oublie et là, je n’avais plus envie de m’oublier, je voulais aller à fond dans ma créativité, ne plus avoir quelqu’un en face de moi qui me dise non, je ne voulais plus faire de compromis.

Ces dernières années, tu as dû amasser les chansons alors pourquoi te jeter dans le grand bain avec un EP de cinq titres ?

Cela avait du sens car ce sont les cinq premiers titres que j’ai composé en français dans l’idée d’avoir ce projet solo Aurel. A eux cinq, ils ont une sorte de cohérence. Ils font partie d’une époque de ma vie ; ils ont été composés entre 2018 et 2020 et ils revoient à des moments très précis. J’aimais bien l’idée de montrer qui j’étais entre ces années-là, de mettre un point et garder les morceaux sur lesquels je travaille actuellement pour un album qui verra le jour plus tard.

(c) Simon Vanrie

(c) Simon Vanrie

De quoi parles-tu sur ce disque ?

Je raconte mes histoires mais je pense que tout un chacun pourra s’y reconnaître car nous vivons tous les mêmes choses. J’ai essayé de mettre des mots sur ce quotidien pour le mettre en pause le temps de trois minutes de chanson. Sur ce disque, je parle notamment par ma récente paternité, de deuil, de la nostalgie des vacances sur « Hier La Plage » car l’automne en Belgique est vraiment déprimant, d’amour car « Ah Ouais » est clairement une déclaration pour ma femme, de mes angoisses dès que je sors de ma zone de confort mais aussi de mon envie en tant que musicien de partir sur la route dans « Krang ».

Retrouve-t-on toujours de toi dans tes textes ?

Oui, dans mes textes, c’est moi, c’est ma vie et j’ai essayé de les écrire comme je parle afin que l’auditeur écoute ma chanson comme si j’étais un ami qui lui racontait sa journée. Avant quand j’écrivais, j’inventais des histoires mais maintenant, j’écris mon histoire.

Comment as-tu voulu ce premier disque d’un point de vue musical ?

Je le voulais très organique, enregistré avec de vrais instruments car j’en avais assez d’enregistrer juste derrière mon ordinateur avec un clavier Midi et mon label m’a permis cela ; ils m’ont prêté du matériel afin de pouvoir retrouver ce grain des années 70 que je souhaitais et ensuite, j’ai travaillé avec Perceval Carré qui est très fort pour enregistrer de vrais instruments.

(c) Simon Vanrie

(c) Simon Vanrie

Comment qualifierais-tu ton univers ?

Chaleureux et humain ; j’avais besoin de chaleur et d’humain aussi bien dans les textes que dans les instruments. Cet univers est très fortement axé sur le quotidien et comme je pense que nous vivons tous les mêmes expériences, j’essaie juste qu’il soit un miroir à celui de tout un chacun.

Qui retrouve-t-on dans tes influences musicales ?

Pendant longtemps, je n’ai écouté que de la musique Anglo-Saxonne et du coup, je chantais en anglais dans mes projets précédents. Je pourrais te citer notamment Tame Impala, Balthazar, Arctic Monkeys, Arcade Fire…Depuis deux ou trois ans, j’ai commencé à m’intéresser à des groupes Français que j’adore et dont font partie Feu ! Chatterton, La Femme, Odezenne et des artistes comme Flavien Berger, Voyou…tout ce nouveau courant qui m’a donné envie de chanter en français. C’est cette vague-là qui m’a décomplexé du français.

Alors que tu apparaissais dans tes deux premiers clips, pourquoi as-tu opté pour une mise en images animée pour celui de « Krang » ?

C’est mon label qui m’a proposé de faire une animation pour le troisième clip et j’ai été super emballé. Faire un clip animé était un rêve de gosse depuis longtemps mais jamais je n’aurais imaginé pouvoir le réaliser. Mon label m’a laissé champ libre total en termes d’histoire. J’en ai donc écrit une et c’est Luc Journot qui a réalisé ce clip. Quand j’ai vu les images pour la première fois, j’ai été très ému car quelqu’un avait donné vie à l’une de mes histoires. C’était juste incroyable.

(c) Simon Vanrie

(c) Simon Vanrie

Ton premier album est en préparation…va-t-il y avoir des invités sur ce disque ?

C’est clairement trop tôt pour le dire…Je l’espère ! Pour le moment, je me concentre sur les compositions et je ne pense pas encore à des duos ou à des musiciens. Ce qui est certain, c’est que je vais continuer à collaborer avec Perceval Carré qui a fait le premier EP car l’entente était vraiment très bonne et que je suis super content du travail que nous avons fait ensemble. Il y aura probablement le même batteur ; Cédric Laban qui fait partie d’Isaac Delusion.

Comment imagines-tu ton avenir de papa-chanteur ?

Maintenant que les frontières rouvrent à nouveau et que les concerts reprennent, je vois bien que c’est une nouvelle organisation que je dois mettre en place. J’ai deux filles à la maison et il y a le côté papa comme tu dis qui a pris une place incroyable dans ma vie. Je me vois bien voyager en Thalys deux jours par ci, trois jours par là pour faire des concerts et revenir à la maison. Ma grande qui a 3 ans a bien conscientisé le côté musicien, elle a des étoiles dans les yeux quand je lui dis que je vais à Paris et que je vais faire un concert. Si ça peut continuer comme cela, moi, je suis ravi !

https://www.facebook.com/Aurelmusique
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