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Rencontre avec Jenn Sarkis à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son nouveau single !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Jenn Sarkis à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son nouveau single !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je me définirais comme une artiste qui fait de la Pop multiculturelle. Je suis Libanaise, j’ai grandi aux Emirats et je suis arrivée à Paris il y a huit ans pour faire des études de cinéma et aussi pour faire de la musique. J’ai vraiment baigné dans ces deux univers-là et je me suis rendu compte très rapidement que j’avais besoin d’y incorporer mes différentes cultures. Dans le cinéma, je fais de la production et dans la musique, je suis auteure et compositrice de mes morceaux. Ecrire me tient vraiment à cœur et je projette ce que je vis et ce que je ressens dans mes chansons.

Que s’est-il passé pour toi depuis la parution à l’automne 2017 de ton premier EP baptisé « Stay » ?

J’ai pris le temps d’écrire car c’était très important pour moi de revenir avec des morceaux très engagés qui ont quelque chose à raconter et qui me définissent moi ou mon entourage. On retrouve cette volonté-là sur mon nouveau titre « When A Girl Says No ». Entre la parution de « Stay » et celle de ce nouveau single, j’ai vraiment pris le temps de travailler sur ma musique, j’ai appris à composer et à écrire de manière plus profonde. Aujourd’hui, il y a un aspect très personnel et très engagé dans ma musique. En parallèle à cela, j’ai travaillé sur des films et je me suis imprégnée de cet univers.

Quel rapport existe-t-il chez toi entre la musique et le cinéma ? Choisirais-tu entre l’un ou l’autre ?

Je crois que le fait d’allier l’image à la musique est une force. Entre l’image et le son, il y a une symbiose qui est très intéressante et le fait de travailler dans ces deux domaines me permet d’avoir une approche différente quand j’ai envie de faire un clip ou d’écrire une chanson. Souvent, j’imagine le clip en écrivant le morceau. Je ne choisirai jamais entre l’un ou l’autre car je pense que les deux se complètent. Ce sont mes deux passions dans la vie et j’ai été baignée dedans toute jeune. Ce sont des choses qui m’ont fait rêver depuis toujours et elles m’ont permis de découvrir d’autres cultures ou de me baigner dans la mienne quand j’étais loin de mon pays.

Rencontre avec Jenn Sarkis à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son nouveau single !

Comment vois-tu ton évolution musicale ?

Je pense que cette évolution est empreinte de maturité car j’ai grandi depuis la sortie de mon premier EP. Entre le premier morceau que j’ai écrit à 18 ans et les nouveaux, sept années se sont écoulées et mon regard sur le monde a évolué. Entre temps, beaucoup de choses ont changé ; que ce soit mon rapport à mon pays natal ou le fait que je sois vraiment ancrée dans Paris aujourd’hui. Je me sens plus confortable qu’il fut un temps de parler plus librement. Par ailleurs, il y a l’envie de me produire de nouveau en live et je fais donc des morceaux qui me permettraient de refaire des scènes plus facilement. En ce qui concerne mon genre musical, il y a eu une transition. Je suis passée de l’Electropop à de la Pop pure et dure mais on y retrouve des teintes de Disco et de Funk que j’ai vraiment envie d’ancrer. Par rapport à mes premiers titres, nous essayons d’épurer un peu l’instrumentalisation afin de mettre la voix et le texte en avant.

De quoi parle « When A Girl Says No » ?

Cette chanson parle de consentement, de la prise de la parole des femmes et de la facilité d’incompréhension du mot non qui est pourtant tout simple. J’ai écrit ce titre après m’être rendu compte avec des amies que nous n’étions pas assez écoutées pleinement alors que nous disions les choses clairement aux personnes face à nous. Ce titre est né d’une sorte de ras-le-bol car ce n’est pas normal que dans notre monde actuel, en tant que femmes, nous devons encore insister sur certaines choses pour que nos opinions passent clairement.

« When A Girl Says No » est-il représentatif de ce que va être la suite ?

Oui, narrativement, ça se suit car les morceaux à venir traitent également de sujets qui me tiennent à cœur eux aussi comme par exemple la révolution au Liban et les questions LGBT notamment au Moyen-Orient. J’ai hâte de pouvoir parler de ces prochains titres. Musicalement, « When A Girl Says No » possède un côté un peu groovy et funky, on touche à la basse sur ce titre et nous essayons de développer cela sur les prochains morceaux.

Rencontre avec Jenn Sarkis à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son nouveau single !

Pour reprendre le titre de ton nouveau single, à quoi réponds-tu non dans la vie de tous les jours ?

Généralement, je suis une personne plutôt positive et non est un mot qui ne me plait pas mais face à certaines situations, je suis obligée de répondre par la négative. Je pense notamment à la non-écoute, l’incompréhension, la misogynie, l’homophobie, les questions de genres…énormément de choses en fait. J’ai la chance d’habiter à Paris et d’évoluer dans un environnement où les gens sont plutôt ouverts d’esprit ; c’était déjà le cas aux Emirats où j’ai grandi ; mais je me rends compte que ce n’est pas le cas partout. Par ailleurs, pour moi, dire non, c’est se positionner en tant que femme dans un monde où nous sommes souvent mises de côté.

As-tu pensé à revenir sur le devant de la scène en français dans le texte ?

Absolument mais aussi en arabe. Je suis trilingue et j’ai grandi avec ces trois langues que je parle depuis mon plus jeune âge. Les Libanais apprennent très tôt et sans les dissocier l’anglais, l’arabe et le français. On a presque l’impression que c’est la même langue et aujourd’hui, je me rends compte que c’est un énorme atout. Du fait que je parle plusieurs langues, je peux me rapprocher de plein de gens. Sur mon prochain morceau, il y aura un peu d’arabe et j’espère pouvoir travailler le français pour le suivant. Ces trois langues sont vraiment ancrées en moi, elles font partie de mon identité ; l’anglais a juste été une facilité pour m’exprimer quand j’étais plus jeune car j’écris depuis très longtemps. Aujourd’hui, je pense que je pourrais surpasser mes limites et travailler le français et l’arabe.

Dans ta discographie, on retrouve une super collaboration avec Waffle sur « United We Are Free », aimerais-tu développer encore plus ce côté Electro-House en parallèle à ton projet musical solo ?

Waffle est une personne incroyable, j’admire énormément sa vision de la musique et j’adorerais retravailler avec lui car nous nous entendons très bien. Que ce soit en Electro-House ou dans d’autres genres, j’adore les collaborations. Travailler avec d’autres artistes, c’est très enrichissant et cela permet de s’ouvrir à d’autres visions de la musique.

Rencontre avec Jenn Sarkis à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son nouveau single !

Qui retrouve-t-on dans tes références musicales ?

J’ai énormément de références musicales du fait qu’en grandissant, j’ai écouté des musiques de tous genres et du monde entier. Dans la musique, je suis très influencée par des femmes fortes telles que Nina Simone et Fairuz. J’aime également le groupe Fleetwood Mac, Serge Gainsbourg, The Beatles, ABBA et plus récemment November Ultra et Victor Solf.

Quel serait ton plus grand rêve artistique ?

 Enfant, j’allais déjà beaucoup voir des concerts et plus spécifiquement sur l’Île de Yas. Tous les ans, il y avait des concerts liés aux courses de Formule 1 ; j’y ai vu Beyoncé, Kanye West, Eminem…Il y avait des foules énormes de gens qui venaient de partout dans le monde pour voir ces artistes et je me suis toujours dit que j’aimerais être un jour sur cette scène-là. Ce serait une façon pour moi de rendre hommage à l’enfant que j’étais et qui rêvait être sur cette scène. Bien évidemment, j’aimerais aussi me produire un peu partout dans le monde afin de défendre mes chansons.

Rencontre avec Jenn Sarkis à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son nouveau single !
https://www.facebook.com/jenn.sarkisofficial
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