Rencontre avec Piednoir à l’Idol Hôtel afin d’en apprendre plus sur son premier EP !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je m’appelle Denis Piednoir ; j’ai choisi de prendre mon nom de famille comme nom d’artiste ; je suis auteur, compositeur, interprète, réalisateur de disques et donc arrangeur et tout ce qui suit la production d’un album ou d’un EP et j’accompagne également des artistes sur scène en tant que guitariste et un peu aux claviers, aux percussions et aux chœurs.

Peux-tu nous expliciter le titre de ton premier EP ?

Cet EP s’intitule « Souvenirs De La Houle » et pour moi, cela m’évoque le fait de parler de toutes ces petites choses qui sont constantes et fondamentales ; elles peuvent ne pas paraître importantes à première vue car ce sont des détails, mais elles permettent de grandes choses. Comme la houle qui est une sorte de mouvement perpétuel, petit, mais qui façonne le paysage. Pour moi, la houle symbolise les choses importantes.

Le terme souvenirs pourrait indiquer que ton disque possède quelque chose d’introspectif…Peux-tu nous dire ce que l’on retrouve dans ton écriture ?

A vrai dire, mes textes sont en premier lieu des rappels pour moi afin que je puisse me souvenir des choses importantes. J’écris sur ce que je peux vivre et sur ce qui peut me faire vaciller parfois afin de ne pas perdre de vue ces choses-là et ensuite, ça me permet d’avancer. Dans l’écriture, je me sers beaucoup d’images et de métaphores. Comme je vais parler de choses qui ont du sens pour moi, j’ai l’impression que c’est du premier degré mais de la façon dont je vais les dire, cela peut paraître un peu cryptique.

De quoi parles-tu sur « Souvenirs De La Houle » ?

« La Tête Haute » qui ouvre ce disque en est un peu un résumé. Dans cette chanson, je dis qu’il faut rester conscient, assumer tout ce que l’on fait en tant que personne entière et avancer dans la vie avec dignité en portant les valeurs que l’on veut défendre. C’est un message positif. « Dis Moi » aborde une rupture amoureuse ; dans cette chanson, je me dis qu’il va y avoir un moment un peu difficile à vivre mais qu’après la pluie, vient le beau temps. « Le Vertige » parle d’un amour obsession et c’est ce qui m’a amené à ce moment douloureux. Je parle de tout ce qui va m’enfermer à force de m’accrocher à quelque chose qui ne tient pas. Sur « 23h23 », ce sont les désirs et les fantasmes qui s’expriment. Dans « A Nous Deux », je parle des choses même désagréables qui valent le coup d’être vécues car c’est ce qui remplit une vie et la rend intéressante.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Introspectif, même s’il peut y avoir de la mélancolie dans cet univers, j’essaie à chaque fois d’y injecter quelque chose de positif, poétique et j’aimerais qu’il puisse être perçu comme profond.

As-tu très rapidement trouvé la direction musicale de ton premier EP ou y-a-t-il eu du tâtonnement ?

Pour cet EP, non, ça a été assez rapide mais avant de le commencer, je suis passé par plein d’étapes en travaillant sur d’autres projets. J’ai d’abord œuvré pour d’autres artistes avant de me dédier à mon projet et cet EP a été un premier jet. J’ai mêlé ce que j’aimais et ce que j’avais envie de faire. En revanche, pour la suite, je creuse encore mais je sais où je veux aller et quand je m’y mettrai, ça ira aussi assez rapidement, je pense.

Le Vertige » est venu en éclaireur de ton EP ; afin de rester dans cette thématique ; peux-tu nous dire ce qui te donne le vertige dans la vie de tous les jours ?

Aujourd'hui, ce qui me donne le vertige, après avoir travaillé dur pour que ce titre et mon EP voient le jour, c'est de prendre conscience de tout ce qui me reste à faire pour le faire vivre. Il ne suffit pas, pour un artiste, d'écrire et composer des chansons pour qu'elles arrivent aux oreilles du public, il faut, sans relâche, faire tout son possible pour qu'elles soient entendues. Et c'est pour ça que je tiens à remercier tous ceux qui prennent soin de m'aider dans cette tâche. (Merci La Parisienne Life!)

Mais sinon, quand je suis au bord d’une falaise, ça va, je n’ai pas le vertige !

Comment s’est passé le tournage de ton premier clip ?

Pour ce premier clip, j’ai reçu l’aide de Sohée Monthieux qui est une amie comédienne, réalisatrice, compositrice et chanteuse. Nous avons travaillé ensemble sur l’écriture, elle m’a aidé à mettre en formes mes idées pour ce clip et ensuite, nous sommes partis trois jours en Sologne où nous avons filmé les parties en forêt et en intérieur avant d’aller en bord de mer près de Saint-Nazaire pour terminer la vidéo et ensuite, je me suis occupé du montage. Ça a été très chouette de travailler avec Sohée ; c’était du confort d’être guidé par une comédienne qui sait ce que c’est qu’être devant une caméra.

Puises-tu tes références musicales principalement dans la chanson Française ?

Pas principalement car mon premier amour a plutôt été la chanson Anglaise avec notamment Radiohead et Fink. Je m’intéressais aux mélodies de ces artistes et ensuite, quand je me suis vraiment penché sur les textes, je suis tombé amoureux fou de ceux que portaient Bashung mais également de ceux de Mickey 3D et de Miossec entre autres.

La mode est aux télécrochets ; toi ; tu arrives sur le devant de la scène « à l’ancienne », as-tu songé à participer à ce genre d’émissions ?

J’y ai pensé il y a quelques années avant même d’avoir mon projet. J’ai tenté Nouvelle Star et The Voice mais ça ne me correspond pas. Je me suis fait jeter directement mais ce n’est pas plus mal. En revanche, j’ai rencontré des gens par ce biais-là et c’est chouette.

T’es-tu déjà exprimé sur scène avec ton projet ou est-ce la prochaine étape pour toi ?

Avant le confinement, j’ai déjà fait quelques concerts avec mon projet et je me suis même produit en première partie de Sanseverino à Montélimar ; c’était très très cool. J’ai donc déjà joué mes chansons en guitare-voix mais sans que l’EP soit disponible de manière physique. Des dates étaient prévues dont une à La Manufacture Chanson et ça a été repoussé trois fois à cause de la situation sanitaire…On attend que ça rouvre pour que ça puisse se faire ! D’autres dates sont prévues en Normandie mais il en va de même, il faut que l’on puisse y voir un peu plus clair en ce qui concerne l’avenir…