Rencontre avec Orava au Matt’s Guitar Shop afin d’en apprendre plus sur son premier album !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis musicien, producteur et chanteur. Je suis guitariste de formation ; j’en ai fait pendant 15 ans ; je suis également pianiste et je m’intéresse beaucoup aux synthétiseurs. Je joue un peu de tout en excluant la basse et la batterie. J’ai fait des études de musicien en Angleterre afin de devenir guitariste de sessions et j’ai sorti mon premier album « Behind The Wave » en novembre dernier.
A quoi dois-tu ton nom de scène ?
Quand je me suis lancé dans l’aventure de faire un album, le côté musicien était rodé mais je ne connaissais rien au monde de la production de musique et j’ai dû m’entourer de toute une équipe de musiciens qui sont devenus des amis très proches. Ils ont été impliqués humainement et musicalement sur ce projet pendant les années où j’ai travaillé dessus. Orava est tout simplement le nom de la région d’où était originaire mon batteur à l’époque qui est l’un de mes meilleurs amis. Ce nom Slovaque m’a beaucoup plu, j’ai aimé la manière dont cela sonnait, j’ai regardé si ce nom n’était pas pris et je l’ai choisi comme nom de scène.
Comment décrirais-tu l’univers d’Orava ?
Ce premier album est assez autobiographique et l’univers de ce disque est plutôt mélancolique, sombre, rythmé et empreint d’espoir.
Musicalement, où situes-tu ton projet ?
Mon premier album est assez éclectique et il devrait intéresser les amateurs de Rock Alternatif. Ce disque est un peu au carrefour d’influences diverses et variées allant du Rock traditionnel ; je pourrais citer AC/DC ; à des choses un peu plus Punk comme Green Day en passant par des choses plus expérimentales comme Depeche Mode ou Phoenix.
Ton premier album a-t-il été un travail de longue haleine ?
Absolument ! J’ai travaillé sur « Behind The Wave » entre la France et l’Angleterre pendant deux ans et demi à trois ans après mes études. J’ai mis beaucoup de temps à faire ce disque car durant sa conception, j’ai dû me faire la main sur toutes les étapes de réalisation de musique ; cela allait de l’écriture à l’enregistrement en passant par la production ; concrètement l’alliage de pistes sur logiciel, cela représente des heures à triturer des pistes enregistrées en ajoutant des effets dans tous les sens afin de voir ce que l’on peut faire, garder, ajouter, tout simplement polir pour essayer d’extraire le meilleur de l’enregistrement pour qu’il puisse soutenir l’idée de la chanson au mieux. Ensuite, il y a eu l’étape un peu plus technique du mixage. Il a fallu s’acharner durant des semaines sur l’équilibre entre les pistes et entre les instruments afin de faire en sorte que tout sonne de manière harmonieuse. Je pense que c’est l’étape qui m’a pris le plus de temps car c’est un métier très technique qui s’apprend sur le tas. J’ai dû investir des heures et des heures là-dedans.
Quelles ont été tes envies sur ce premier disque ?
C’est un album pour les amoureux de musique. J’ai mis beaucoup d’investissement et d’énergie pour faire en sorte que cet album sonne bien. C’était très important pour moi surtout à l’heure où j’estimais qu’actuellement ; surtout sur la scène Française ; tout avait tendance à sonner de manière un peu répétitive. J’avais envie de prendre des risques d’où ce pari de mixer des éléments musicaux très traditionnels avec de vieux instruments, une vibe analogique avec un côté beaucoup plus expérimental, des synthétiseurs et une production assez contemporaine. J’aime beaucoup des producteurs comme Finneas le frère de Billie Eilish qui a une production assez surprenante et surtout très moderne, Stromae et Philippe Zdar. Dans cet album, j’ai voulu transmettre principalement le son et peut-être la culture que j’ai eue comme bagage durant toutes ces années d’écoute musicale.
De quoi parles-tu sur cet album ?
J’ai écrit principalement sur des expériences personnelles et j’ai beaucoup fait référence à mon passé. J’ai voulu parler des choses communes que je partage avec les gens de ma génération. J’aborde notamment les doutes, les peurs, l’espoir, les convictions que l’on peut avoir à nos âges et la motivation d’amener nos projets vers des choses assez ambitieuses.
Quel serait « le message » à retenir de « Behind The Wave » ?
S’attacher à ses rêves et suivre le fil de nos objectifs pour parvenir à nos fins de manière assez focus. La persistance est le fin mot de tous les sujets que j’aborde dans mes chansons.
Interpréter tes titres était-ce une évidence ?
Pas du tout. C’est une bonne question qu’on ne m’a jamais posé d’ailleurs. En fait, j’ai chanté par contrainte. Je travaille toujours sur la musique avant d’écrire les paroles ; je passe donc un temps fou à bosser sur mes mélodies avant de chanter dessus. Étant donné que c’était un premier album, j’ai eu le temps de réfléchir à cette question et après avoir écrit les paroles, je me suis dit que ces sujets et ces mots venaient de tellement profondément ; de mon intimité ; qu’ils étaient trop à moi pour les laisser chanter par d’autres personnes. Il faut savoir que la première fois où j’ai chanté, c’était en studio lors d’une session d’enregistrement.
Pourquoi t’étais-tu « exilé » à Londres ? Était-ce pour professionnaliser ton projet ?
La volonté de partir à l’étranger vient principalement du fait même de vouloir être à l’étranger. Quand j’étais plus jeune, j’ai eu la chance de beaucoup voyager avec mes parents et ma grande-sœur est partie très tôt étudier à l’étranger également. On nous a toujours poussés à partir et de ce fait, je n’ai jamais eu envie de rester en France. Du point de vue académique, il y a 6 ans, je pense que les formations et les écoles en France étaient un petit peu en retard. J’ai découvert The Musicians Institute où j’ai étudié sur la page Wikipedia de Yodelice où il avait enseigné après sa formation. Ça m’a un peu fait rêver car j’ai appris que les professeurs avaient de grandes carrières et je l’ai vérifié sur place car Audrey Riley ma prof de musique à l’image arrange les cordes notamment pour Muse et Coldplay. Nous avions des supers masterclasses avec de grands musiciens qui venaient nous enseigner leurs petits secrets. En tout cas, je ne dirais pas que je suis parti à Londres pour me professionnaliser car je ne le voyais pas comme ça ; pour parler comme un djeun, c’était pour kifer tout simplement. Me retrouver à 18 ans avec des jeunes de mon âge venus des quatre coins du monde pour partager la même passion de la musique, c’était mon rêve. En plus, le fait de le vivre dans une ville cosmopolite et riche culturellement comme Londres, c’était vraiment génial.
Penses-tu inclure du français dans ton projet à l’avenir ?
C’est possible que je le fasse très très minoritairement. J’ai ce truc d’être un petit peu pudique avec ma voix et le fait de chanter en anglais a été une manière de surmonter un peu cette peur. Par ailleurs, la musique que j’écoute depuis que je suis gamin est principalement en anglais mais ce n’est pas exclu que je fasse une ou deux chansons en français ; j’y pense déjà mais ce sera des chansons sur lesquelles je vais travailler longtemps pour avoir de beaux textes.
Quels sont tes prochains projets ?
Une session live de « Quest For Hope » que j’ai shootée sur un rooftop parisien sortira bientôt tout comme la session acoustique que je viens de tourner au Matt’s Guitar Shop. Actuellement, j’essaie d’adapter mes chansons en formation solo étant donné que mes musiciens de Londres sont éparpillés aux quatre coins de l’Europe. J’essaie d’être actif sur mes réseaux sociaux en proposant du contenu de cette manière-là mais actuellement, je travaille principalement sur un EP qui devrait sortir d’ici la fin de l’année. Ce disque sera beaucoup plus électronique que mon premier album qui m’a permis de me débarrasser de toutes les influences ; principalement Rock ; que j’ai pu avoir depuis mon plus jeune âge.
Orava - Now I Know (Official Music Video)
Orava - [Now I Know] Official Music Video - Directed and shot by Gaëtan DelalandeOUT ON ALL STREAMING PLATFORMS - https://ffm.to/orava_now-i-knowINSTAGRAM -...
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