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Rencontre avec Lollie Dextrose à l’Idol Hôtel à l’occasion de la sortie de leur premier titre !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Julia Cullen

(c) Julia Cullen

Pouvez-vous nous en dire plus sur vous de manière individuelle ?

Alex : Alex Loupy, je suis né à Garches en banlieue parisienne et je dirais que j’ai mis du temps à mettre à la musique. J’ai commencé à écouter une quantité astronomique de disques vers la 6ème/5ème notamment du Rock et des groupes comme The Rolling Stones et The Velvet Underground. En 4ème/3ème, je voyais que Bastien prenait une orientation musicale et je me suis dit qu’il fallait le suivre. J’ai commencé à travailler la guitare et c’est devenu une espèce d’obsession à partir de mes 15 ans mais au départ, j’étais plus axé sur les mathématiques un peu lointaines dans l’espace car mes parents étaient scientifiques. Mine de rien, on retrouve une certaine forme de mathématique aussi dans les instruments ; dans la guitare, dans les cases, dans la numération, dans les accords et cela m’a plu assez automatiquement car j’ai pu me retrouver là-dessus.

Bastien : Je m’appelle Bastien Jorelle, j’ai 28 ans, j’ai commencé la musique assez tôt car mon père est compositeur et il m’a mis au piano vers l’âge de 8-9 ans. Ensuite, je me suis vite mis à chanter et j’ai intégré la Maîtrise des Hauts-de-Seine. J’ai fait mes premiers pas sur scène à l’opéra et c’est là que j’ai découvert qu’être applaudi sur scène me plaisait. Pendant mon adolescence, j’ai monté plusieurs groupes avant d’avoir un premier vrai projet Pop-Rock anglophone vers l’âge de 18 ans qui s’appelait Inner Brain. Il y a deux ans et demi, j’avais lancé un projet solo sous le nom de Bast avec lequel j’ai sorti un EP et plusieurs titres.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

: Nous sommes meilleurs potes depuis toujours car nous nous connaissons depuis le CP. Au départ, ça a été aléatoire car on nous avait mis à côté l’un de l’autre et au final, nous ne nous sommes jamais quittés depuis. Notre amitié est vraiment fraternelle et elle dure depuis plus de vingt ans déjà. Nous nous connaissons vraiment bien et cela peut se retrouver dans notre manière de créer car il y a vraiment une sorte d’osmose ; de symbiose ; entre nous. J’ai l’impression que quand nous nous mettons dans la création, cela vient instinctivement et assez facilement. Au début, tout part d’une histoire d’amitié que nous sommes en train de remodeler pour créer quelque chose de professionnel ensemble. Pour ma part, la musique était un hobby passionnant et maintenant, j’aimerais pouvoir en faire ma profession si possible.

Qui fait quoi au sein de Lollie Dextrose ?

B : Souvent nous composons et écrivons les paroles ensemble. Quand nous partons sur des idées d’accords, je me mets à chanter et en général, je trouve une mélodie qui me vient par le fait que l’on jamme ensemble. Les morceaux ne naîtraient pas si j’étais tout seul au piano en train de chanter.

A : Nous créons un univers à deux.

(c) Julia Cullen

(c) Julia Cullen

Pourquoi avoir choisi Lollie Dextrose comme nom de scène ?

A : Dans le terme Lollie, on pense plutôt à quelque chose de féminin alors que dans le dextrose, on est plutôt dans le chimique. J’aime bien le côté chimie dans ce nom du fait que l’on vient mixer beaucoup d’éléments issus de nos références musicales. La dextrose est tout simplement du glucose et cela fait référence aux colliers de bonbons que nous mangions quand nous étions enfants. Ça aussi, ça me plaisait bien. Il y avait aussi la sucette Lollie qui était parfois à la dextrose. Ce nom collait bien à nos morceaux. En effet, nos refrains sont souvent nostalgiques et parfois un peu enfantin du fait de notre amitié

B : Il y a également un côté brut, un peu Punk influencé par The Fat White Family avec une voix grave un peu nonchalante alors que derrière c’est très enfantin, très coloré et un peu sucré.

A : Nous avions fait une petite private joke en disant que c’était de la musique qui se mange.

De quoi parle « Modern Eagle Eye » votre premier titre ?

: Ce titre est une vision de ce que nous avons vraiment besoin en tant qu’êtres humains. « Modern Eagle Eye » interroge nos besoins afin de savoir quels sont ceux qui sont futiles. Dans cette chanson, nous disons que l’eau, manger et la verdure sont tout ce dont nous avons besoin.

A : Ce sont des besoins physiologiques.

B : Le titre se termine par « we’re gonna go backwards » ; la solution, c’est un peu de revenir en arrière par rapport à nos valeurs et à ce qui est important pour nous. Je trouve que cela résonne assez bien avec le monde dans lequel nous vivons.

Pouvez-vous parler de vos envies esthétiques pour le clip qui illustre ce titre ?

: Comme ce titre parle d’une dualité entre les besoins essentiels de l’homme et ce par quoi il est nourri dans une ville où il y a de la poussière et de la pollution, nous avions en tête l’idée de contrastes à travers des références comme Bret Easton Ellis notamment American Psycho et le film Fight Club, des néons underground avec des couleurs un peu trash. Nous voulions une image déjantée tout en montrant qu’il y a un peu d’humour derrière et que nous ne nous prenons pas au sérieux car le but n’était pas de dénoncer bêtement le monde dans lequel nous sommes. Nous voulions mettre ce titre en images avec une sorte d’humour anxiogène.

B : Le but n’était pas d’apporter des réponses ; car nous sommes musiciens, pas philosophes ; mais nous voulions des tableaux forts afin que les gens se posent des questions en regardant ce clip.

A : Nous avons tourné ce clip avec Léopold Legrand qui nous a bien aidés sur le scénario. Il a réduit notre base car parfois, nous pouvons avoir beaucoup trop d’idées et nous partons loin dans nos têtes. Il les a canalisées et nous avons pu réaliser un projet intéressant avec un budget restreint. Nous nous sommes concentrés sur ce qui était le plus important afin de bien dépeindre en trois tableaux ce que nous souhaitions raconter dans le morceau. Nous avons laissé beaucoup d’indices dans le clip sans savoir si les gens allaient être réceptifs à ça…En tout cas, ça a soulevé beaucoup de questions dans notre cercle d’amis.

B : De base, nous voulions quelque chose d’osé. Nous avons envie de faire beaucoup de clips ; peut-être pas pour chaque single ; et nous n’avons pas envie d’être les mecs qui sont en train de chanter, nous avons à cœur d’être dans la peau d’acteurs dans un scénario, dans un univers différent et nous amuser autour de cela. Nous avons envie qu’il y ait un côté cinématographique dans nos clips.

(c) Julia Cullen

(c) Julia Cullen

« Modern Eagle Eye » synthétise-t-il bien la direction musicale que vous voulez donner à votre projet ?

B : Oui, plutôt même s’il est un peu plus tranchant que ce qui va sortir après. Nous allons avoir des titres qui seront plus Groovy/Disco/Dance. Sur « Cheesy Day » que nous sortirons le 21 mai, il y a un flow un peu plus rappé.

A : On retrouvera toujours les mêmes effets de synthé et de guitare car nous essayons de créer une vraie identité mais c’est vrai que « Cheesy Day » sera moins Garage Rock et un peu plus planant.

B : En tout cas, j’utilise toujours le même clavier et ce Yamaha donne un son unique et quand on jamme, on se sent bien avec.

: Ça nous permet d’avoir une certaine unité. Si on se met à la place des potentiels auditeurs, j’ai envie qu’ils sentent tout de suite dès les premières notes qu’ils écoutent du Lollie Dextrose et pas autre chose.

Lollie Dextrose ne s’exprimera-t-il qu’en anglais à l’avenir ou votre duo reste-t-il ouvert au français ?

B : J’ai pas mal chanté en français auparavant mais pour Lollie Dextrose, en tout cas, pour l’instant, c’est très anglais. Je trouve que l’on peut vraiment utiliser l’anglais comme un instrument. Notre musique est rythmée et mélodique et quand nous écrivons, nous recherchons la sonorité des mots. Nous avons un thème que nous développons mais nous essayons de placer les mots qui sonnent bien au bon moment et l’anglais permet cela. Avec le français, c’est plus compliqué car on est tout de suite plus dans le texte et dans ce que ça raconte. Je trouve qu’il y a une liberté incroyable dans l’anglais.

A : Et cela nous permettra peut-être aussi de toucher un public plus large.

Quelles vont être les prochaines étapes pour vous ?

: Nous allons sortir un second titre le 21 mai car nous n’avons pas envie de trop espacer la parution de nos morceaux. « Cheesy Day » ne sera pas clippé, en revanche, ça sera le cas de « I Play It Cool » qui est un morceau un peu plus électronique que nous adorons et sur lequel nous travaillons d’arrache-pied pour le sortir cet été. On espère que ce sera un summer hit !

B : Pour « I Play It Cool », nous voulons tourner notre propre clip tous les deux. L’idée est d’essayer d’enchaîner les titres. Une fois que nous aurons sorti un certain nombre de titres, nous les réunirons sur un vinyle que nous sortirons éventuellement cet automne.

A : Peut-être également sortir un EP sur Spotify avec des morceaux qui seront sortis et quelques autres qui nous tiennent à cœur.

(c) Julia Cullen

(c) Julia Cullen

Qui retrouve-t-on dans la culture musicale de chacun ?

A : Comme nous avons grandi ensemble, il y a pas mal de choses que nous avons en commun ; Tame Impala, Temples, Connan Mockasin, Mac DeMarco, The Fat White Family, Insecure Men…Pour ma part, je suis parti un an au Mexique et j’y ai découvert la Bossa Nossa avec notamment Novos Baianos ; ce groupe est un peu le Velvet Underground du Brésil.

B : Nous écoutons également Ariel Pink, The Rolling Stones, The Clash, Joy Division, The Talking Heads

Qu’est-ce chacun mettrait en avant chez l’autre ?

A : Je pense qu’avec Bastien, nous sommes un peu pareils, extravertis avec une tendance à l’introversion car nous aimons bien être seuls afin de recharger nos batteries et nous avons découvert cela récemment en faisant des tests. Bastien est vraiment dans le feeling tout le temps, c’est quelqu’un qui suit son intuition, il fonce directement et cela nous emmène dans le meilleur comme dans le pire parfois (rires) et j’adore ce côté imprévu et j’adore le suivre ; ça a un côté rassurant chez moi.

B : Alex a pas mal de culot, je l’ai toujours vu oser tout et n’importe quoi. Quand il s’est mis une idée en tête, il va jusqu’au bout. Quand il a réussi, soit il approfondit, soit il passe à autre chose.

Comment inviteriez-vous nos lecteurs à découvrir votre premier titre et ce qui suivra après « Modern Eagle Eye » ?

B : Avec la sale période que nous vivons tous, Lollie Dextrose va leur faire le plus grand bien. Notre musique, c’est que du « kif ». Nous sommes là pour kiffer et proposer quelque chose de positif. Nous ne sommes pas quelque chose d’engagé ou de sombre.

A : Je pense qu’il faudrait qu’ils arrêtent de grignoter car sinon ils vont grossir, ce qui ne serait pas le cas en dégustant de la Dextrose musicale !

B : (Rires). Pas mal !

A : Nous avons des morceaux qui vont les faire bouger un peu plus alors il faut qu’ils restent tuned !

B : Lollie Dextrose, leur nouveau régime !

Rencontre avec Lollie Dextrose à l’Idol Hôtel à l’occasion de la sortie de leur premier titre !
https://www.facebook.com/lolliedextrose
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