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Rencontre avec Larbalestier à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son premier EP !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Antoine Feraud

(c) Antoine Feraud

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je m’appelle Florian, je suis originaire de Dijon et je suis auteur, compositeur et interprète. Même si cet EP est mon premier projet personnel et que je travaille dessus depuis trois ans, je ne viens pas de commencer la musique puisque j’ai participé à différents projets auparavant ; j’ai fait du Gospel et j’ai été dans des groupes plutôt Pop.

De quelle impulsion est né ton premier EP ?

Le déclencheur a été en particulier une rencontre avec Charles Ferry un musicien de ma région d’origine ; la Bourgogne. C’est lui qui m’a incité à franchir le pas. Il a voulu écouter ce que je faisais et il s’est occupé de faire tous les arrangements. Ensuite, il y a eu une seconde rencontre qui a un peu enclenché les choses. Lors d’un atelier à Dijon, j’ai rencontré le producteur-arrangeur Jean-Philippe Verdin qui a travaillé notamment avec Yael Naim, Ayo et Étienne Daho, il a aimé ce que je faisais et il m’a proposé que l’on reste en contact. Ensuite, assez naturellement, il a eu envie de s’occuper également des arrangements, il a repris certaines choses et il a réalisé le mixage de mon disque au Studio Ferber à Paris.

Comment as-tu voulu ce disque d’un point de vue musical ?

J’ai voulu que ce disque soit sincère. Je ne me suis pas posé tant de questions que cela par rapport à la direction que je voulais prendre car je souhaitais quelque chose qui me ressemble. Comme au départ, j’ai quand même pas mal baigné dans le Gospel et la musique noire Américaine, on retrouve un peu cela dans ma voix et sur ce disque. Il a des petites affinités Soul et musicalement, ça ressemble à des choses que j’aime ; il y a des petites influences Electro par endroits et un côté chanson Française. Je pense que c’est tout cela qui donne au final un côté authentique et sincère à ma musique. Je n’ai pas cherché à suivre un mouvement s’il y en a un à suivre, j’ai simplement voulu faire une musique qui me ressemble et que j’ai envie de défendre.

(c) Antoine Feraud

(c) Antoine Feraud

Ce premier disque est éponyme et on te retrouve enfant sur la pochette, cela signifie-t-il que tu proposes quelque chose d’intime aux auditeurs ?

Complètement ! De toute façon, j’ai envie de dire que la personne que l’on devient est totalement liée à notre enfance. La personne que je suis est faite de toutes ces années d’expériences, de tous ces bons et mauvais moments et cela transparait dans ma musique.

Comment qualifierais-tu l’univers de ce disque ?

Il y a un côté mélancolique dans cet univers que je qualifierais de paradoxal et on retrouve cela dans les photos que j’ai utilisées pour présenter mon projet car on m’y voyait avec des tournesols ; donc quelque chose d’assez solaire ;  alors qu’en même temps, il y a une vraie peine ; une tristesse ; qui transparait dans certaines chansons. Il y a toujours cette dichotomie entre les deux dans cet univers.

De quoi parles-tu sur cet EP ?

Je parle d’identité sur « Just As A Man », du fait de se construire en tant qu’homme, femme ou pourquoi pas même en tant que personne non binaire. J’aborde le thème de la sexualité sur « Love Ecstasy », celui de la perte et celui de la vieillesse sur « Comme Un Vieux », « Rebirth » parle de résilience et sur ce disque, je parle de nouveau départ après avoir laissé les mauvais moments derrière soi.

(c) Antoine Feraud

(c) Antoine Feraud

Pourquoi as-tu inclus de l’anglais dans ce disque ?

Tout simplement car l’anglais fait partie de moi. J’ai toujours aimé cette langue. J’ai fait des études d’anglais, j’ai un Master en Littératures Anglophones et je suis parti un petit peu aux États-Unis. C’est vraiment une langue qui m’a toujours animé autant que le français et je n’avais pas envie de me priver de ça. Par ailleurs, c’est intéressant d’utiliser l’anglais d’un point de vue de la création car on n’écrit pas de la même manière dans les deux langues et c’était un challenge que j’avais envie de relever aussi. Le fait de pouvoir jouer sur les deux langues permet de démultiplier les possibilités.

Peux-tu nous parler de la mise en images de « Love Ecstasy » ?

Je dois dire qu’elle a été surprenante pour moi aussi (rires). J’ai laissé carte blanche à des artistes que j’ai rencontrés via Internet. J’étais tombé sur des vidéos qu’ils avaient faites et j’avais trouvé ça super. Je les ai contactés, je leur ai dit les grandes idées que j’avais pour cette chanson et ce que je ne voulais pas aussi et ils ont monté ce clip en trois ou quatre semaines. Comme j’étais un peu pris par le temps, je n’ai pas pu faire des allers-retours pour voir ce qu’ils avaient prévu ; ça a été un peu la découverte en arrivant sur le plateau. J’ai été très surpris par certaines choses mais je ne regrette pas de leur avoir fait confiance car c’est un clip qui sort de l’ordinaire et qui marque quand on le voit. C’est un vrai objet cinématographique réalisé par des gens qui sortent de l’école de Luc Besson, ils ont l’habitude de travailler ensemble et ils ont monté 109 Film leur propre collectif de réalisation et de scénarisation. Ils sont très créatifs et j’adore ce qu’ils ont fait sur ce clip.

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Mes premiers souvenirs musicaux remontent à mon enfance et aux trajets que nous faisions en voiture avec mon père qui habitait en Vendée quand ils venaient nous chercher. Il n’écoutait que Brel pendant sept ou huit de route alors que ma mère, elle écoutait La Compagnie Créole dans la voiture. En fait, j’appréciais ce que l’on me proposait finalement. Par la suite, j’ai découvert des artistes de mon époque et même d’avant ; j’aimais bien notamment Michel Berger et France Gall. Plus récemment, je pourrais te citer Stromae, Christine and the Queens que j’aime beaucoup, Woodkid, James Blake que j’aime énormément et d’ailleurs, on m’a souvent dit que ma voix se rapprochait de la sienne ; c’est un vrai compliment pour moi. En dehors de cela, énormément de musique noire Américaine notamment Ella Fitzgerald et Stevie Wonder qui sont des artistes que j’ai beaucoup écoutés.

(c) Antoine Feraud

(c) Antoine Feraud

Écris-tu déjà pour la suite ?

Oui car je crois qu’il faut toujours continuer à écrire même si je ne suis pas quelqu’un de très productif. Il y a des artistes qui sont capables d’écrire deux chansons par jour alors que moi, ça prend du temps ; souvent je laisse un texte de côté et je le reprends plus tard…je procrastine un peu, je dois dire (rires). Je suis loin de pouvoir écrire des tonnes de chansons à la semaine car j’aime bien retravailler encore et encore mes titres mais en tout cas, j’ai toujours des textes et des mélodies de côté qui ne demandent qu’à être terminés.

Tu envisages un second EP en 2022 ou penses-tu déjà ton premier album ?

Bonne question ! L’industrie de la musique a beaucoup changé ces dernières années et il n’y a plus vraiment de recette. Il y a des artistes qui sortent un titre par mois voire même un titre par semaine et ensuite, cela fait une sorte de collection que l’on met dans un album. Je ne sais donc pas…mais j’aime bien le format EP car parfois, on sent que dans des albums, on refourgue des chansons pour arriver à 10-12 titres alors que dans un EP, on sélectionne vraiment les chansons qui sont présentées et qui forment quelque chose de cohérent. Je n’ai pas encore pris ma décision mais j’aimerais bien faire un second EP quand même.

Larbalestier s’est-il déjà exprimé sur scène ?

Oui mais pas en tant que Larbalestier. J’ai fait pas mal de choses ; des concours de chant, j’ai été soliste dans un chœur Gospel, j’ai fait partie de différents groupes ; j’ai donc quand même pas mal d’expérience scénique mais là, ça va être la première fois que je vais pouvoir monter sur scène en mon nom. Quand le projet a abouti, nous avons eu le premier confinement puis le deuxième et ça n’a pas pu se mettre en place. En tout cas, je suis bien entouré, j’ai un claviériste, une batteuse et un guitariste et nous nous tenons prêts !

Rencontre avec Larbalestier à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son premier EP !
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