Rencontre avec Barry Moore à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de « Rat Race » !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis auteur, compositeur et interprète. Je joue de la guitare acoustique, de la guitare électrique et du piano. Je suis un Irlandais né à Londres mais ne le dis pas à tout le monde ; en tout cas pas à mes amis Irlandais (rires). Je vis à Paris depuis 7 ans maintenant.
Qu’est-ce qui a fait que tu aies pris autant de temps avant de sortir ton premier album ?
J’ai fait un bac+6 en business et durant mes études, j’ai beaucoup joué de la musique dans la rue que ce soit à Salamanque, à Barcelone, à Londres, à Dublin ou à Paris. Ça m’a permis de gagner un peu d’argent à côté pour en profiter avec mes amis et pour payer mes études également. J’ai fait de longues études pour finalement tout quitter pour la musique après une rencontre avec Maxim Nucci en 2016/2017 et je suis très content de cela car ça a totalement changé le chemin que je suivais jusqu’alors.
Peux-tu expliciter le terme rat race car il me semble que ce n’est pas à traduire littéralement ?
Oui, tout à fait. Les gens se posent souvent la question. Il y a une chanson de Bob Marley qui s’intitule également « Rat Race » qui parle aussi de cela. Le terme rat race renvoie à la course autour du capitalisme, le fait de toujours vouloir gagner de l’argent et de s’en foutre des autres puisque l’on ne pense qu’à son égo. Le court-métrage « Happiness » de Steve Cutts illustre exactement en termes d’images ce qu’est cette chanson qui donne son titre à mon album.
Comment as-tu voulu musicalement ton premier album ?
Ça été dur à définir pour moi car au départ, j’étais vraiment Folk guitare-voix. Grâce à l’EP « Lost Boys » qui est sorti il y a deux ans, nous avons eu une base pour définir le style artistique de mon projet mais nous sommes repartis dans un autre sens pour l’album. J’aime bien penser que « Rat Race » est assez éclectique et je crois que mon second album le sera encore plus car je n’arrive pas à me focaliser sur un seul genre et je n’ai pas envie de m’enfermer dans une case en faisant exactement la même chanson.
Quelles thématiques abordes-tu sur ce disque ?
Je parle de tous les vices et de tous les problèmes que nous avons actuellement dans l’humanité et je dirais que nous les perpétuons sans le savoir et sans le vouloir. La base de disque repose sur « Rat Race », « Runaway » et « Rock’n’ Rolla » qui est une chanson satirique ; les trois R de l’album qui résument bien ce dont ce disque parle. Dans ces chansons, j’aborde la vie artistique, la vie en tournée, celle que je vis maintenant que j’évolue dans ce milieu auquel je n’étais pas du tout préparé puisque j’étais banquier à Londres auparavant.
Le clip très scénarisé de « The Tide » ne t’a-t-il pas donné envie de prolonger l’expérience devant les caméras ?
Mon premier clip a été celui de « Hey Now » et je dois dire que je n’étais pas du tout à l’aise. Pour celui de « The Tide », j’ai commencé à y prendre goût d’autant que cette vidéo a été tournée avec une super équipe d’amis à Londres et avec des acteurs. Pour tout te dire, je ne me reregarde pas mes clips et je ne réécoute pas mes chansons quand elles sont sorties. Si j’ai vu et que j’ai validé, c’est bon, ça sort mais ça ne me met pas à l’aise de m’entendre et de me voir. Mais pour la petite anecdote, ma famille m’a toujours fait une sorte de warning quand j’étais petit car je faisais tout le temps des têtes à la Jim Carrey ; j’aimais imiter mes acteurs et mes comiques préférés alors si jamais l’opportunité venait à se présenter, je serais très chaud pour prolonger l’expérience devant les caméras.
Quelle est ton histoire avec la France ?
Tout a commencé par une histoire d’amour quand j’étudiais au Trinity College à Dublin ; ensuite, nous avons fait notre Master à Londres et après, je l’ai suivie en France. A cette époque-là, j’ai quitté mon boulot à la Bank Of New York à Londres et j’ai commencé à travailler chez Qobuz en France. Je suis donc arrivé en France pour l’amour quand j’étais jeune et que je croyais encore en tout cela.
Te verrais-tu chanter en français à l’avenir et/ou collaborer avec des artistes francophones ?
Absolument d’autant plus qu’au fur et à mesure des tournages et des événements, j’ai pu rencontrer plusieurs amis artistes comme Léonie et d’ailleurs, je suis apparu dans l’un de leurs clips et j’ai enregistré une version alternative franco-anglaise de « The Tide » avec Fred Pradel. Au niveau des collaborations, je suis en contact avec pas mal de gens et je reste toujours ouvert car cela permet de sortir de sa zone de confort. Il faut absolument se nourrir d’autres artistes afin de ne pas continuer à faire toujours les mêmes chansons.
Qui retrouve-t-on dans tes influences musicales ?
Mon père écoutait beaucoup de musique Pop-Rock Anglaise et Américaine, j’ai grandi avec Bob Dylan, Dire Straits, Simon & Garfunkel, The Beatles, The Monkeys…Ensuite, quand j’avais 9 ans, nous sommes partis en Californie et là, j’ai commencé à écouter du Rap aussi bien de la West Side que de la East Side, Biggy, 2Pac, Eminem…J’ai eu une période Metal et Emo vraiment vénère avant de revenir sur la Pop teintée d’Electro.
Alors que « Rat Race » est sorti très récemment, penses-tu déjà à la suite ?
Oui, nous travaillons déjà sur le deuxième album car la sortie de « Rat Race » a beaucoup été retardée à cause de la pandémie. Ce premier album devait sortir au printemps dernier pour ma trentaine et j’aurais dû faire mon premier concert à La Maroquinerie mais tout est tombé à l’eau à cause du COVID. Durant douze mois, comme tout était prêt pour la sortie, j’ai eu tout le temps de travailler pour la suite. J’ai fait des sessions à Alfortville avec un réalisateur très talentueux. La base, les maquettes sont là mais comme pour le premier album, il faut trois fois la quantité de titres sur le disque en maquettes. Douze titres sur le disque, ça vaut dire trente-six maquettes et là, nous sommes vers la trentaine. Mais, il peut toujours y avoir des titres qui se rajoutent à la dernière minute comme ça a été le cas sur « Rat Race ».
Les concerts devraient reprendre petit à petit…Vas-tu défendre « Rat Race » sur scène en France mais également en Angleterre et en Irlande ?
En 2019, quand nous avons tourné avec mon groupe, nous avons déjà joué les titres de l’album sur une quarantaine de dates. C’est quelque chose qui a bien été rodé et maintenant, nous allons plus approfondir le côté spectacle. Nous sommes en train de réfléchir au fait de présenter ce disque en Angleterre et en République d’Irlande ; ce serait la prochaine cible mais il faut déjà pour cela que « Rat Race » rencontre son public en France avant d’investir sur l’international. C’est quelque chose qui ne me fait pas peur ; la pression, c’est pour les pneus (rires).
Barry Moore - Step Up The Rhythm (Official Video)
Listen to "Step Up The Rhythm"From BARRY MOORE's new album "RAT RACE" out now : https://BarryMoore.lnk.to/RatRaceID Producer : Spookland Director : Alexandr...