Rencontre avec Trinix à l’Idol Hôtel à l’occasion de la sortie de leur nouvel album « Altitude » !
Pouvez-vous présenter Trinix à nos lecteurs ?
Loïs : Avec Josh, nous faisons de la musique ensemble depuis 2012. Au sein de Trinix, chacun a ramené sa petite touche personnelle; pour ma part, je viens d’un milieu très classique alors que Josh vient du Hip-Hop et du DJing. Nous sommes auteurs, compositeurs et parfois interprètes même si nous ne chantons pas sur tous nos morceaux ; nous aimons être dans la démarche de création même quand nous collaborons avec des chanteurs. Nous sommes également producteurs et DJs.
Comment vous êtes-vous rencontrés et faire de la musique ensemble était-ce une évidence ?
Josh : Nous nous sommes rencontrés à la kermesse organisée à l’école de Loïs quand il était en CM2. Je suis un peu plus vieux que Loïs, son grand frère est mon meilleur ami et c’est lui qui m’a dit que son petit frère faisait de la musique, qu’il aimait bien tout ce qui tournait autour du DJing et qu’il fallait absolument qu’il me le présente.
L : Nous avions un point commun ; nous aimions tous les deux Justin Bieber et mon frère a pensé que nous allions bien nous entendre. Il faut savoir qu’à cette époque-là, personne n’aimait Bieber (rires). Merci Justin !
J : Il y avait ça ; effectivement ; le basket et le McDo. Nous avons commencé à parler musique et de là est née une sorte de collaboration.
L : Nous ne nous étions jamais dit que nous allions créer un groupe. Chacun avait des influences différentes et chacun a apporté son savoir-faire à l’autre et c’est ça qui a formé le groupe.
J : Au début quand nous postions de la musique sur Internet notre projet ne s’appelait même pas encore Trinix mais simplement Loïs & Josh Productions. En 2012, nous avons commencé à réfléchir à un nom et de là est né Trinix.
Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?
J : Sa bogossitude.
L : J’allais dire ton sourire, beau gosse ! Il a un sourire ravageur !
J : Chez Loïs, je vais mettre en avant sa détermination.
L : Chez Josh, je vais mettre en avant son caractère et sa rigueur car souvent, c’est lui qui pousse le groupe.
Pouvez-vous nous en dire sur la conception de votre nouvel album intitulé « Altitude » ? Il me semble que ce titre a d’ailleurs un rapport avec l’endroit où vous avez composé ce disque…
L : Oui, c’est exactement ça ; nous ne nous sommes pas cassés la tête.
J : Effectivement, nous avons appelé cet album ainsi car nous l’avons fait en altitude. Pendant le premier confinement, nous sommes partis durant plusieurs semaines dans un chalet en montagne.
L : Il faut savoir que nous partions déjà depuis très longtemps en montagne pour faire des résidences afin d’avancer sur des morceaux et ceux qui marchent bien ont été à chaque fois faits à la montagne. Là, on s’est dit qu’un album fait intégralement à la montagne, ça ne pouvait que bien marcher. Forcément !
Musicalement parlant, comment avez-vous voulu cet album ?
L : Avant de réfléchir à comment nous le voulions musicalement, nous avons pensé à des mots clés afin d’avoir quelque chose d’assez large.
J : Nous voulions donner une couleur RetroWave à cet album.
L : Ça s’est dessiné au fur et à mesure des morceaux mais à la base, nous voulions quelque chose d’un peu aérien qui fasse penser à l’immensité que l’on peut retrouver à la montagne.
J : Nous avons voulu montrer encore une fois notre palette d’expression.
L : Nous nous sommes rendu compte en écoutant les nouveautés sur Spotify que nous avions l’impression d’entendre toujours les mêmes sonorités. Tout était très linéaire.
J : Tout comme à la radio, il y a des quotas et des codes. Nous avons voulu sortir de cela et nous nous sommes demandé ce que nous voulions faire réellement.
L : Nous avons voulu faire un album à notre guise.
J : C’est aussi pour cela que nous l’avons sorti en totale indépendance. Nous ne voulions pas d’une major qui aurait pu nous imposer certaines choses.
Comment est née votre collaboration avec Tom Felton ?
J : Nous avons fait une vidéo dans laquelle nous remixions le thème d’Harry Potter et Tom Felton qui joue Drago Malefoy dans la saga est tombé dessus par hasard et il nous a contactés sur nos réseaux en nous envoyant une petite blague par rapport aux tenues que nous portions dans cette vidéo. Nous avions des tenues de Gryffondor alors que lui est un Serpentard. Il nous a dit qu’il croyait que nous avions un deal : Serpentard pour la vie et après, nous en sommes venus à parler musique très vite car il en fait lui aussi. Il nous a dit qu’il écoutait assez souvent nos morceaux sur Spotify et qu’il adorait ce que nous faisons. Nous étions abasourdis car nous sommes fans d’Harry Porter !
L : Non, nous sommes bien plus que des fans, nous sommes de vrais malades, ce n’est pas pareil ! Nous avons les costumes, des baguettes, nous sommes allés quatre fois à Poudlard, nous avons bu de la bière au beurre…J’ai le petit papier de la Coupe de feu avec le nom d’Harry Potter et tous les goodies existants !
Justement, vous qui êtes des grands fans de la saga Harry Potter…Quel serait votre film préféré et quel pouvoir auriez-vous aimé avoir ?
L : Pour moi, c’est clair et net, c’est « Harry Potter et la Coupe de feu ». C’est un chef d’œuvre. Il y a un dragon et de la magie, c’est bon pour moi.
J : Moi, je vais dire « Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban ».
L : Mais à vrai dire, on les aime tous.
J : En ce qui concerne le pouvoir magique, j’aurais aimé avoir celui de me téléporter d’un endroit à u autre.
L : Moi, celui d’arrêter le temps pour ne pas être en retard mais je pense que même là, j’arriverai à l’être. Du coup, ça serait presque plus le pouvoir de retourner dans le passé (rires).
Quelles sont les thématiques que l’on retrouve sur « Altitude » ?
L : Nos chansons ont souvent des doubles sens même si nous essayons de faire quelque chose d’assez accessible pour les auditeurs. Les thèmes sont assez classiques ; nous parlons notamment d’amour. Sur cet album, nous avons souhaité créer une narration. Nous avons imaginé un crash en altitude et ensuite, il se passe plein de choses différentes. Il y a un peu le thème de la survie dans ce disque.
Qu’avez-vous voulu véhiculer avec ce nouveau disque ?
L : Nous avons voulu véhiculer un message fort. Durant cette période anxiogène, il n’y a pas de concerts, c’est difficile pour le milieu culturel, plein d’artistes ont décidé de se mettre un peu en retrait et d’attendre que cela reprenne mais nous, nous trouvions ça important de dire que la création continue quand même. Même si nous ne pouvons pas donner de concerts, nous pouvons continuer à sortir de la musique. Nous avons pensé aux gens qui nous écoutent.
Pouvez-vous nous présenter le troisième « membre » du groupe ?
J : Il se prénomme Chance et il a 20 ans. Il nous a tenu compagnie durant la conception de ce nouveau disque à la montagne et ceci explique aussi pourquoi il est sur la pochette.
L : Pendant le confinement, nous avons été très actifs sur les réseaux sociaux, nous avons fait des vidéos pour que les gens sortent un peu de ce climat anxiogène, nous voulions ramener de la bonne humeur avec quelque chose d’assez simple et par chance ; c’est le cas de le dire ; beaucoup de monde est venu et nous avons eu beaucoup de visibilité. Comme Chance est toujours présent dans nos vidéos, tout le monde parlait de lui et il est d’ailleurs plus connu que nous. Chance est un peu notre porte-bonheur et c’est aussi pour cela qu’on voulait l’avoir sur la pochette de l’album. Pour le présenter un peu plus en détail, Chance est très ronchon, c’est une star qui aime bien faire pipi à côté de sa litière.
J : Il aime les croquettes, parfois le pâté et il a des exigences très particulières. Quand il ne veut pas participer à nos vidéos, on ne peut pas l’y obliger car c’est vraiment lui qui décide. Quand il n’est pas là, sachez que c'est parce qu’il n’a pas voulu être dans la vidéo !
L : Quand on sort le trépied pour filmer et qu’il nous regarde de travers, c’est que ça va mal se passer !
Quelles sont vos références musicales ?
J : Nous sommes fans de Queen ; de leur carrière et de leur éthique. Nous nous retrouvons dans la façon de pensée qu’avait Freddie Mercury.
L : Le côté prise de risques et chercher de nouvelles choses.
J : Sinon, j’aime beaucoup le Hip-Hop notamment des années 80 et 90 et la Soul. En ce moment, j’écoute pas mal Russ, j’aime bien aussi Method Man & Redman, le producteur 20Syl dans l’Electro, Gramatik…
L : Nous écoutons un peu de tout…Pour ma part, j’adore Flume qui se dédouane de tous les codes et qui fait simplement la musique qu’il a envie de faire. Nous sommes inspirés par des artistes de ce genre…
J : …ceux qui sortent des sentiers battus.
Quels sont vos prochains projets ?
J : Le clip de « Gunshot » va bientôt sortir.
L : Nous y mettons en avant la superstar ; Chance.
J : Ce clip nous tient très à cœur car nous avons beaucoup travaillé avec Dario Motion qui est un artiste qui fait de l’animation 4D. Nous avons écrit l’histoire et on peut même dire que nous sommes réalisateurs.
L : Nous espérons reprendre les concerts le plus rapidement possible car en ce moment, nous sommes en live dans notre cuisine. Nous avons plein de projets vidéo, des partenariats et des choses extraordinaires qui vont arriver dans les prochains mois…