Rencontre avec Rawb à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son premier album !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je m’appelle Quentin et j’ai 29 ans. Dans le projet Rawb qui a été lancé il y a trois ans, je suis chanteur, auteur, co-compositeur, musicien et je garde également un pied dans la production avec mon binôme TRKA qui a vraiment apporté la touche digitale et plus « moderne » à l’album.
Qu’as-tu fait musicalement parlant avant « The Beachfront » ?
J’ai commencé la musique assez tôt mais je n’étais pas chanteur à la base. J’ai joué de la guitare et de la basse au sein de plein de groupes de différents horizons et c’est peut-être d’ailleurs pour cela qu’aujourd’hui je mélange beaucoup les styles car je suis passé par plusieurs phases musicales.
« The Beachfront » est-il un disque intime, un peu à l’image d’un journal intime ?
Oui car quand j’écris, je livre toujours quelque chose d’intime même si je le maquille car je n’aime pas être dans la franchise à 100% et c’est aussi pour cela que j’essaie de faire des histoires que je combine avec l’actualité et des thèmes qui me touchent au quotidien. Même si j’aborde tous les sentiments humains dans mes textes et qu’il peut y avoir beaucoup de noirceur, j’essaie toujours de mettre une note d’espoir et de la positivité.
Comment nous présenterais-tu l’univers de cet album ?
Je dirais que l’univers de cet album est introspectif, intime, stimulant, imagé et aquatique car je parle beaucoup de la mer, de l’eau, c’est quelque chose qui revient beaucoup chez moi.
Pourquoi as-tu choisi l’anglais pour t’exprimer ? Est-ce pour que ta musique voyage plus encore ?
Je suis content du coup que l’anglais permette à ma musique de voyager mais c’est une conséquence car à la base, c’était vraiment une histoire de style. C’est une esthétique que j’aime bien entendre car j’aime beaucoup la sonorité des mots Anglais. J’écoute beaucoup de chansons en anglais et je regarde également les séries dans cette langue. Par ailleurs, comme je parle de choses intimes, l’anglais permet de mettre une distance entre ce que je raconte et l’auditeur francophone.
Il y a trois featurings sur ton album, peux-tu nous les présenter et nous dire comment se sont faites ces collaborations ?
On retrouve Faya Pyd sur « New Day » ; même s’il est Français, c’est en Espagne à un festival de Reggae que je l’ai rencontré. Je jouais de la guitare au camping du Rototom Sunsplash, il m’a rejoint, nous avons chanté ensemble et nous avons gardé contact. Nous nous sommes recontactés dans l’année et nous nous sommes dit que ce serait bien de faire un titre ensemble. Je partage « Beyond Love » avec Ela Mbass ; nous nous sommes également rencontrés un été durant un festival. Nous nous sommes présentés brièvement et ensuite, nous nous sommes un peu suivis sur les réseaux. Quand Ela a vu que j’avais posté une version acoustique d’un morceau qu’elle trouvait super, elle m’a dit qu’elle aimerait bien faire un feat avec moi un jour. Comme elle aimait bien « Beyond Love », je lui ai proposé de le faire sur ce titre, je lui ai envoyé le multipiste, elle a posé sa voix dessus et c’était super cool. Le rappeur Soul-J qui est présent sur « Illusions » vient aussi de La Réunion comme moi. C’est un ami de TRKA ; nous avons été amenés à nous rencontrer au studio où nous travaillons à Pantin et nous nous sommes fait écouter nos sons.
Peux-tu nous en dire plus sur le titre de ton disque ?
Le titre de mon album est également celui d’une chanson dont l’idée est née sur la route du littoral qui longe l’océan pour aller à la plage. J’étais en voiture, côté passager, quelques jours avant mon départ ; puisque j’y retourne tous les ans hors COVID. Je savais qu’il allait falloir repartir, il n’y avait plus l’euphorie d’être chez moi à La Réunion et c’est aussi pour cela que cette chanson est un peu nostalgique/mélancolique. Dans le refrain, je parle d’un front de mer pour imager mais pour moi, « The Beachfront », c’est La Réunion tout court et c’est aussi pour cela que j’ai donné ce titre à mon album.
Quel serait « le message » véhiculé par cet album ?
Oser faire les choses, sauter le pas, suivre sa propre voie. C’est vraiment ce que j’ai vécu pendant trois ans. J’étais à l’usine, je suis venu à Paris, il y avait vraiment un enjeu et aujourd’hui, je suis encore dedans à construire ça. J’aimerais motiver les gens à le faire car ça vaut le coup.
Qui retrouve-t-on dans tes inspirations musicales ?
On retrouve beaucoup les Jamaïcains que j’ai pu écouter assez jeune ; Bob Marley, The Gladiators et pour cet album, Damian Marley qui a un côté Dancehall/Hip-Hop et qui a collaboré avec des rappeurs comme Nas. Je n’ai jamais su choisir entre le bon Rap US et le Reggae mais en fait, on peut tout à fait faire un mélange des deux. Je pourrais également te citer Collie Buddz qui vient des Bermudes et qui fait un son très frais. Il sait faire des choses légères avec le Reggae.
Une fois que les concerts seront de nouveau possibles, vas-tu défendre « The Beachfront » en France mais aussi à La Réunion ?
J’aimerais beaucoup mais ça pourrait être compliqué d’un point de vue logistique car c’est difficile pour les projets émergents d’obtenir de grosses dates avec du budget mais personnellement, s’il suffit d’amener TRKA pour faire quelques petites dates un peu improvisées, nous le ferons dans un premier temps si c’est possible avec le contexte…J’aimerais bien évidemment présenter mes chansons sur scène ici, à La Réunion mais également à l’étranger car ma musique est assez universelle.
Pour toi, quel serait l’endroit idéal et/ou le meilleur mood pour découvrir « The Beachfront » ?
Ca pourrait être pas mal d’endroits mais je pense que déjà l’idéal serait de le partager. Comme ce n’est pas non plus une musique très festive, j’imagine quelque chose d’assez posé. Autour d’un bon verre avec quelques amis. En plein air, si possible, avec du soleil !
Rawb - The Beachfront (Official music video)
Rawb présente le clip de "The Beachfront" tiré de son premier album maintenant disponible : https://flowercoast.ffm.to/thebeachfront.oyd🔔 Abonne-toi à la pa...