Rencontre avec Dorothée Doyer à l’Idol Hôtel à l’occasion de la sortie de « Quand Le Monde Dort » !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

La musique est mon métier depuis un certain temps. Je suis auteure, compositrice, interprète et j’autoproduis mon projet actuellement. Même si je touche d’autres instruments, je suis pianiste principalement car c’est avec cet instrument que je compose, crée et arrange toute ma musique.

Quel a été le déclic pour lancer ton projet musical cette année ?

A vrai dire, le déclic n’a pas eu lieu cette année car cela fait un moment que ce projet est en cheminement.  J’ai commencé à mettre des choses en place depuis 3-4 ans mais cela fait un an et demi que j’ai vraiment structuré mon projet. Cette année, nous nous sommes dits que COVID ou pas, des choses étaient prêtes et qu’à un moment, il fallait bien les sortir. Avant de sortir « Quand Le Monde Dort », il y a eu des collaborations, des tests et je me suis notamment formée à la MAO.

Pourquoi l’as-tu fait dans un premier temps avec un cover de Labrinth ?

Tout simplement car j’adore cet artiste et cette chanson. Comme je venais de me mettre aux machines et à la production, j’ai voulu faire un exercice de style. J’ai décidé de reproduire à ma manière « Mount Everest ». J’ai réarrangé un peu ce morceau et j’ai tout fait chez moi avec ce que je savais faire. Ce cover est vraiment le premier son que j’ai produit toute seule.

As-tu hésité en l’anglais et le français pour t’exprimer ?

Auparavant, j’écrivais en anglais et je me produisais en solo plutôt sur de la Pop anglophone. Cela fait un an et demi que j’écris en français sur des choses plus personnelles. En revanche, si les chansons à venir sont en français, cela ne veut pas dire que je ferme totalement la porte à l’anglais pour mes prochains projets.

De quoi parle « Quand Le Monde Dort » ton premier single original ?

Cette chanson part d’une insomnie et c’est pour cela que son atmosphère est nocturne. « Quand Le Monde Dort » parle de la lune mais il y a également une métaphore avec les cycles féminins dans ce titre. Cette chanson aborde le féminin ; ce qui agit sur nous, nos changements intérieurs et ce qu’il y a à écouter des fois.

Ce titre assez dépouillé donne-t-il la direction de ce que tu veux développer musicalement parlant ?

Je ne dirai pas que « Quand Le Monde Dort » va conditionner la direction à venir car ce titre est vraiment la version la plus minimaliste et pure du piano-voix et c’est donc plutôt l’essence de la composition. Ma direction musicale ira peut-être vers des choses plus foisonnantes. Ce premier titre est une ballade, c’est une énergie, c’est quelque chose d’assez posé mais je ne suis pas que calme et posée…

Ton premier titre renvoie-t-il au moment le plus propice à la création pour toi ?

Oui, complètement. J’ai souvent envie d’écrire la nuit et je vais dire que c’est la lune qui influence les cycles où je ne dors pas. La nuit est un moment opportun pour écrire car on à l’impression d’être seul dans ce calme absolu. La nuit, il y a de l’espace et une temporalité qui n’est pas l’agitation diurne où l’on est pris par plein de choses. C’est l’atmosphère idéale pour écrire ou en tout cas pour se laisser inspirer et créer.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Féminin, assez solaire et énergique, coloré, sacré par rapport aux éléments et je le situerai entre la terre et le ciel.

Ton écriture est-elle plutôt dans le concret ou dans l’imagé ?

Dans « Quand Le Monde Dort », il y a des métaphores et une écriture poétique mais dans certains morceaux, mon écriture est plus brute et plus directe. Il y a quelque chose de réaliste dans mon écriture mais il y a de la recherche dans la prosodie. J’essaie de travailler le français de manière assez précise et de faire groover les mots. Je parle toujours de choses que j’ai vécues, de choses intimes mais parfois je prends plus de recul dans certains morceaux. J’ai notamment une chanson qui parle des réseaux sociaux et on y retrouve donc plutôt mon observation du monde. Même si j’écris sur des choses personnelles, j’ai envie de me diriger parfois vers quelque chose de plus externe et de plus engagé.

Qui sont tes artistes de référence ?

Il y en a plein ! Je viens plutôt de la musique Soul et du Groove. J’ai beaucoup écouté Alicia Keys, Aretha Franklin, Ella Fitzgerald…de la musique noire Américaine, du Jazz, de la Pop…Dans la chanson Français, j’ai écouté des artistes comme Michel Legrand et Charles Aznavour.

En français à l’heure actuelle, avec qui te verrais-tu partager ta musique ?

Dans l’idéal, avec Stromae ! C’est un artiste que j’admire beaucoup ; j’adore sa manière d’écrire et l’hybridité qu’il y a dans sa musique. C’est l’un des artistes qui m’a le plus scotché ces dix dernières années.

Musicalement parlant, serais-tu plutôt adepte du mélange des styles ?

J’aime assez l’idée de mélange car je pense que nous sommes toujours en mouvement en tant qu’artistes. Aujourd’hui, ma musique a une couleur mais dans deux ou trois ans, elle sera peut-être toute autre. Je n’ai pas envie de fermer des portes. J’aime les artistes qui ont visité beaucoup de choses dans leur carrière mais je respecte ceux qui ont fait le choix de faire le même style de chansons durant quinze ans. J’aime l’hybridité, le fait de chercher et de me laisser aller. 

Qu’annonce « Quand Le Monde Dort » ?

Un EP de cinq titres est prêt. Pour le moment, nous n’avons pas de date de sortie mais il est prévu pour la rentrée. Un second single verra le jour avant l’été et ce titre sera mis en images. J’ai des nouvelles compos en cours, elles pourraient prendre la forme d’un second EP ou d’un album ; ça serait super ; mais je ne fige rien pour l’instant car j’ai besoin déjà de défendre ce premier EP qui arrive.