Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Retrouvailles avec Barton Hartshorn à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son nouvel album !

Publié le par Steph Musicnation

(c) we are the good children

(c) we are the good children

Le titre de ton nouvel album fait-il référence à la période durant laquelle il a été composé ?

A la base, non mais vu la période dans laquelle j’ai sorti ce disque, ce serait impossible de dire que c’est juste un hasard total. A l’origine, ce titre faisait plutôt référence à la façon dont avait changé le monde entre notre enfance/adolescence et maintenant car nous nous préparions à un monde qui n’est finalement plus celui-là aujourd’hui. « Not What I Expected To Hope For » est une référence spécifique au monde de la musique. Les gens comme moi qui ont grandi dans les années 80 se préparaient à une carrière où la musique se vendait et où les artistes partaient en tournée. Il y avait toute une industrie et un système qui s’est ensuite écroulé avec le temps. En tout cas, je savais qu’en choisissant ce titre, il y aurait un écho à l’époque actuelle.

« Not What I Expected To Hope For » est-il dans la continuité de tes précédents disques ou est-ce une évolution ou un retour aux sources ?

Je serai très déçu si je trouvais qu’il n’y avait pas une évolution entre chaque album mais celui-ci est plutôt un retour aux sources Pop-Rock. « I Died Of Boredom And Came Back As Me » est l’album qui m’a fait connaître à l’étranger et un peu en France mais c’était une sorte d’exercice de style Pop-Americana et je n’ai jamais eu l’idée de rester là-dedans. Cet album était censé n’être que de petites vacances dans un style Country-Americana marié avec de la Pop.  Vincent Guibert ; le co-réalisateur ; et moi nous sommes juste amusés sur ce disque et finalement, c’est cet album qui a marché. J’avais un peu peur que les gens me casent dans cette catégorie-là et c’est aussi pour cela que je ne voulais pas trop m’y attardé.

D’ailleurs, peux-tu revenir pour nous sur le fait d’avoir sorti deux albums durant la même année en France en 2018 ?

« I Died Of Boredom And Came Back As Me » a été enregistré en 2015/2016 et il a été terminé en 2016/2017. Ce disque était donc déjà prêt mais ensuite, il m’a fallu du temps pour bien m’entourer. Cet album est resté dans un tiroir durant presque deux ans. J’étais sur le point de le publier moi-même en numérique mais j’ai trouvé un manager et un label et tout est parti. Effectivement, quelques mois plus tard, « Twelvemonth » est sorti ; lui aussi. Ce disque a été fait pour un film Suédois qui n’est jamais sorti finalement. J’ai récupéré ces titres et je les ai sortis moi-même. Pour ce projet, j’ai utilisé des bouts de musiques que j’avais depuis longtemps. J’ai vraiment ouvert mes tiroirs et je me suis servi de petites mélodies que j’avais depuis 15/20 ans. Cela donnait l’impression de dévoiler deux nouveaux albums en moins d’un an mais en réalité, l’un datait de deux ans et l’autre était fait avec des morceaux encore plus anciens. C’était une sorte de tour de magie qui n’était pas vrai.

(c) we are the good children

(c) we are the good children

Qu’avais-tu envie de transmettre  au public en composant « Now What I Expected To Hope For » ?

Pendant la phase de création et d’écriture d’un album, je passe par plusieurs idées ; celle de départ était de composer des chansons qui pouvaient être jouées facilement par un mec dans la rue par exemple, il fallait que ce soient des morceaux qui tiennent la route en guitare-voix. Ensuite, ça a changé un tout petit peu, je voulais des chansons qui mettent de bonne humeur. Je ne voulais vraiment pas quelque chose de plombant vu la période actuelle. Même si la musique peut entraîner et faire rêver un peu, parfois, les histoires que je raconte ne sont pas très gaies derrière.

As-tu construit ce disque avec un « fil rouge » ?

Non même si j’ai pensé à faire un album concept durant l’une des phases de création de ce disque mais à vrai, je passe toujours par cette phase pour chacun de mes disques et finalement, ça ne se termine jamais comme cela. Je me suis rendu compte que beaucoup de morceaux parlent du fait de renouer des liens avec l’enfance et l’importance de ne pas perdre cette naïveté et donc le fil rouge serait plutôt cela.

Quelles thématiques abordes-tu sur ce nouvel album ?

Le morceau qui ouvre cet album est une sorte de photo de vie dans un village en Angleterre là où j’ai grandi dans les années 80. Ensuite, je parle du fait de ne pas perdre le lien avec l’enfant qui est toujours en nous et de ne jamais oublier ce qui est important ; les rêves et les espoirs que l’on avait mais aussi la façon dont on pense que le monde devrait être. En devenant plus réaliste, on perd souvent la magie et ce qui est important. La thématique majeure de cet album serait l’idéalisme de l’enfance.

(c) we are the good children

(c) we are the good children

Quel serait le titre de ce disque qui résumerait au mieux ton état d’esprit actuel ?

Ce serait sûrement « Still Life ». En anglais, ce terme renvoie à la nature morte en peinture. Ce titre a été composé durant le premier confinement et j’ai l’impression que nous sommes toujours un peu dans cette époque figée. Malheureusement, ça résume pas mal mon état actuel et celui de pas mal de personnes ; je pense.

T’es-tu adapté à la situation actuelle afin de faire vivre ta musique malgré la fermeture des salles ?

J’ai eu la chance de faire deux tournées en 2019 aux Etats-Unis et j’aurai du en faire une troisième en 2020 mais elle a bien évidemment été annulée et cela a correspondu à la phase d’enregistrement de mon album. Nous avons pu enregistrer ce disque entre les deux confinements au mois de juin. J’ai continué à poster, à communiquer avec le public, nous avons fait un live stream récemment comme la plupart du monde…Ce n’est que maintenant que je serai en tournée si nous étions dans une période normale. Je dirai que l’année dernière, vu le timing, je n’ai pas dû trop m’adapter à la période.

Il y a quelques mois, tu as partagé un duo avec ton fils Félix, aimerais-tu poursuivre le partage sur un album entier ?

Oh, oui, bien sûr d’autant que Félix s’est mis à faire beaucoup de musique. Il a son petit set up home studio qui commence à ressembler au mien. Nous collaborons déjà sur quelques morceaux et je pense que c’est quelque chose qui va continuer...

Retrouvailles avec Barton Hartshorn à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son nouvel album !

Quels conseils lui donnerais-tu s’il avait envie de suivre tes pas à l’avenir ?

Bonne question ! J’aurai peu de conseils niveau carrière à lui donner car moi-même, j’ai vu comment le monde de la musique à changé ; Félix à 14 ans donc c’est comme cela maintenant mais dans cinq ans, ça aura évolué. Je n’aurai que des conseils créatifs à lui donner et je lui dirai de trouver les bons partenaires en termes de collaborations. Il y a une vraie magie qui s’opère quand on trouve les bonnes personnes avec lesquelles on peut échanger et créer naturellement sans expliquer quoi que ce soit. Je lui conseillerai de toujours faire ce qu’il a envie de faire plutôt que d’essayer de suivre ce qui se fait.

Quels sont tes prochains projets ?

L’album va sortir aux Etats-Unis le mois prochain tout comme le troisième single « Forbidden Days ». Le clip qui a été tourné en studio durant l’enregistrement de l’album l’été dernier sera aussi mis en ligne en avril. Comme je me suis bien amusé à faire le clip de « Listen For A Change », il y aura peut-être d’autres clips à venir…Je travaille déjà sur mes deux prochains albums ; un album « normal » et une suite à « Twelvemonth » qui sera encore plus orchestrée et avec une histoire du début jusqu’à la fin.

Retrouvailles avec Barton Hartshorn à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son nouvel album !
https://www.facebook.com/BartonHartshornMusic
Commenter cet article