Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rencontre avec MÂLE à l’Idol Hôtel à l’occasion de la sortie prochaine de son EP !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Etatsdameric

(c) Etatsdameric

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?      

Je m’appelle Julie alias MÂLE et je suis auteure, compositrice et interprète. Je dirais qu’avec MÂLE, je fais de la chanson Pop moderne. MÂLE sur scène, c’est une personne mais en dehors, nous sommes vraiment deux car je suis accompagnée de Benoît Pithon qui arrange et réalise et qui a plus ce côté technicien que je n’ai pas car je suis autodidacte. A la base, je suis guitariste mais j’ai abandonné l’instrument il y a quelques années pour me mettre au piano ; toujours de manière autodidacte ; et cela m’a apporté une nouvelle écriture qui est celle-ci. Je compose en piano-voix, les textes viennent en même temps que la musique et ensuite, j’envoie tout ce bordel à Benoît en lui demandant si on fait un truc ou pas.

Quel a été le déclic pour tenter l’aventure en solo ?

J’avais déjà commencé l’aventure en solo puisqu’en 2010, j’avais un projet qui s’appelait Loheem grâce auquel j’avais pu avoir une petite expérience avec AZ/Universal Music. Ensuite, il y a eu l’aventure Le SuperHomard où je n’étais qu’interprète. L’envie de m’exprimer de nouveau seule est née en étant dans Le SuperHomard car le fait d’écrire mes propres chansons me manquait. Par ailleurs, j’avais grandi musicalement et même professionnellement dans le milieu et j’avais envie d’essayer de repartir sur du neuf.

Pourquoi avoir choisi un terme masculin comme pseudo ?

Parce que je suis une femme seule sur scène avec un côté sexy et charnel qui parle de déboires, de ruptures amoureuses et de sentiments. Je voulais vraiment que le terme mâle écrit en lettres capitales soit un contrepied à ce côté fragile et féminin et le mot, esthétiquement, me plaisait. Bizarrement, ce nom est venu très naturellement. Je n’ai pas cherché midi à 14 heures, c’est ce nom qui est arrivé à moi et il s’est imposé de lui-même ; un vrai mâle.

© Alice Lemarin Photographie

© Alice Lemarin Photographie

Ton premier EP est-il le fruit d’explorations ? Es-tu sortie de ta « zone de confort » par rapport à ce que propose Le SuperHomard ?

Ça n’a rien à voir même au niveau de ma voix. Le SuperHomard était un projet en anglais où je n’étais qu’interprète. Ma voix devait être assez canalisée, c’est-à-dire assez soufflée alors que là, j’ai été 100% moi-même ; c’est vraiment un journal intime et en studio, c’était pareil. C’est ma vraie voie, « pas travaillée ». J’étais donc dans ma zone de confort puisque c’était moi ; en revanche, je l’étais moins quand j’étais dans Le SuperHomard car je devais jouer « un personnage » alors que là, je pouvais me lâcher et me dire que si ça ne plaisait pas, ce n’était pas grave puisque j’ai envie de faire ce que j’aime et je l’assume à 100%.

Comment décrirais-tu ton univers ?             

Très personnel, brut de décoffrage, spontané. Cela se retrouve dans l’écriture mais également dans toutes mes créations ; dans le dessin ou autre ; je n’aime pas rester des jours et des jours sur un même projet, il faut que ça fuse de suite et il y a donc cette notion de spontanéité dans mon projet MÂLE. Je n’aime pas les choses trop léchées, j’aime qu’il y ait une part de maladroit dans tout cela même si ça ne se ressent pas forcément car Ben fait du très bon travail en studio et que nous avons cette façon de calibrer un peu le tout mais s’il y a quelque chose qui ne sonne pas très bien, ce n’est pas très grave…et aussi, nous ne nous donnons pas trop de limites.

Quels sont les thématiques des chansons de ton premier EP ?

Principalement l’amour car les plus belles chansons sont des chansons d’amour (rires). J’aime beaucoup écrire sur l’amour, les sentiments, les sensations, le côté charnel et sexy des choses. Ce ne sont pas forcément des histoires vécues et cela peut être lié à une rencontre même amicale. Il y a vraiment une notion de corps à corps dans ces chansons. Parfois, ça peut être cinématographique car je peux avoir un scénario dans ma tête, ça peut être un fantasme. La plupart du temps, je dirais que cela commence par un travail un peu thérapeutique. Quelque chose m’est resté en travers de la gorge et ma chanson va partir de ce sentiment d’acte manqué ou de quelque chose qui s’est mal passé et je vais peut-être le dessiner autrement pour que ce soit moins personnel et plus universel afin que ça parle au plus grand nombre.

© Alice Lemarin Photographie

© Alice Lemarin Photographie

Pourquoi ne pas avoir opté pour une illustration scénarisée de « Tennis Revers » ?

Sur ce premier clip et sur le suivant, j’ai laissé carte blanche au réalisateur afin qu’il donne libre court à ses idées. Je n’avais pas trop en tête quelque chose de précis pour les deux clips que nous avons fait ; ceux de « Tennis Revers » et de « La Sauvage » ; et j’avais envie que le réal amène sa patte. J’aime travailler avec quelqu’un qui me dit qu’il voit mon projet comme ci ou comme ça car quand on est trop cantonné dans son projet, au bout d’un moment, on ne sait plus. Sébastien Houis voulait à tout prix mettre des balles de tennis dans le clip alors qu’à la base, ma chanson parle des baskets-tennis. J’ai bien aimé cette idée car c’est graphique, c’est rond et coloré. Quand nous avons tourné ce clip, il faisait un temps hyper brumeux, la lumière était assez pale et pastel ; j’aurais peut-être aimé que ce soit un peu plus vif dans la couleur mais nous aurons ce contraste-là sur le second clip.

Ce titre a-t-il été une évidence pour lancer ton projet ?

« Tennis Revers » est le premier titre que j’ai écrit pour ce projet et ça a été une évidence que ce soit le premier à sortir. Ça a été l’évidence de me dire que j’arrivais encore aujourd’hui à écrire des chansons en français et dans un style qui ne ressemble pas forcément à ce que l’on entend de nos jours. Il y a un mélange de Pop, de beats un peu Hip Hop, on met un peu d’Electro, il y a un côté années 80 et chanson que j’assume totalement car j’ai grandi avec les radios ; je suis donc variété Française à fond.

Quelle serait ton intention première avec ton premier EP ?

Je vois cet EP comme un journal intime. Même si certaines chansons sont sorties plus difficilement que d’autres, c’est un EP qui est vraiment sincère autant dans le style musical que dans l’écriture. Nous sommes vraiment restés dans la spontanéité de tout cela. J’aimerais que le public puisse voir cette sincérité, cette spontanéité et cette autre facette de la chanson Française. Quand les concerts pourront reprendre, j’aimerais que les gens puissent se dire que c’est le projet d’une femme forte sur scène qui affronte seule le public.

© Alice Lemarin Photographie

© Alice Lemarin Photographie

Les chansons de ce disque sont-elles liées entre elles ?

Non, il n’y a pas du tout de fil conducteur sur cet EP mais j’aimerais bien qu’il y ait une évolution sur le prochain. En même temps, écoutant beaucoup de musique moi-même, je reconnais aimer les albums pots-pourris où il y a un peu de tout. Ce premier EP représente très bien l’état dans lequel j’étais au moment de sa composition et celui dans lequel je suis aujourd’hui. C’est un peu trop d’émotions d’un coup et donc certaines chansons vont être très calmes et très brutes et d’autres vont être un peu plus psychés. Il y a même une chanson qui est beaucoup plus aérienne ; elle donne une autre dimension à cet EP qui représente vraiment la musique qui me nourrit. Je ne me suis pas cantonnée à un style et c’est hyper frustrant de ne pas arriver à tout mettre. Le plus dur a été de faire tout cela et d’arriver à lier ces titres entre eux. Pour avoir fait écouter ce disque autour de moi, les gens ne percevaient pas de différences et pour moi, c’était gagné car on voit que c’est la même artiste et la même écriture.

Qui retrouve-t-on dans ta culture musicale ?

Beaucoup de choses différentes ! Actuellement, j’écoute pas mal Terrenoire, Zed Yun Pavarotti, Lomepal, beaucoup de Rap Français…Ado, j’écoutais beaucoup Radiohead, du Rock Electro un peu mélancolique…J’aime beaucoup France Gall et comme j’ai grandi avec des parents qui écoutaient de la variété, je pourrais te citer Claude François mais aussi la musique Disco…C’est très large ! De plus en plus, je suis très sensible à la musique Française tous styles confondus. Je m’intéresse beaucoup aux mots. C’est important pour moi de m’ouvrir à n’importe quel style de chanson Française comme écouter PNL et chercher le sens de la chanson.

Rencontre avec MÂLE à l’Idol Hôtel à l’occasion de la sortie prochaine de son EP !
https://www.facebook.com/projetmale
Commenter cet article