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Rencontre avec Les Grands Enfants à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de « Future, Love & Death » !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Les Grands Enfants à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de « Future, Love & Death » !

Pouvez-vous présenter Les Grands Enfants à nos lecteurs ?

Nils : Nous sommes un duo de producteurs et interprètes, nous avons actuellement 22 ans et même si nous vivons à Paris, nous sommes originaires de Nantes. Nous produisons des morceaux ensemble depuis 4 ans mais avant cela, nous faisions déjà chacun de la musique. De son côté, Marius produisait principalement de la musique électronique depuis ses 15 ans et moi, depuis à peu près cet âge-là également, j’écrivais et je rappais avec un collectif d’amis du lycée. En termes de casquettes dans le projet, nous faisons tout nous-mêmes à part le mastering que nous déléguons car nous n’avons pas encore les moyens techniques pour faire ce que nous voudrions. Marius fait les prods, j’écris les morceaux, nous trouvons les mélodies, nous nous enregistrons tout seuls et nous mixons nos sons chez nous.

Marius : En dehors de cela, nous nous occupons également de la distribution et de la promotion. Nous collaborons sur l’univers visuel afin de construire un univers cohérent autour même si ce n’est pas nous qui faisons les visuels.

N : Je chante principalement sur ces morceaux car c’est ce que j’aime plus.

M : Sur l’album, j’ai quelques refrains et un couplet ou deux par ci par là car moi aussi, j’aime bien faire des mélodies, poser ma voix et faire des toplines.

N : A vrai dire, dans ce projet, nous ne nous fixons pas de postes précis car nous ne nous mettons pas dans des cases. C’est libre, chacun fait ce qu’il veut.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

M : Nous nous sommes rencontrés au collège. Nous étions tous les deux nouveaux quand nous sommes arrivés en troisième. Nous sommes vite devenus potes et nous avons rapidement créer notre petit cercle d’amis. Ensuite, nous avons grandi ensemble. 

Comment est né votre projet musical commun ?

N : A 18 ans, nous étions déjà potes depuis longtemps, nous savions que chacun faisait de la musique de son côté et comme nous avions des goûts musicaux plutôt similaires, nous nous sommes dit que ce serait trop cool de nous associer et de faire du son ensemble.

Artwork Dangiuz

Artwork Dangiuz

Votre nom de scène renvoie-t-il à la façon dont vous vous voyez aujourd’hui ?

M : Pas forcément. Ce nom de scène vient d’une blague entre amis quand nous avions 18-19 ans. C’est devenu comme un gimmick. Nous trouvions que c’était un nom assez original qui représentait bien la naïveté de l’adolescence et des jeunes adultes. C’est quelque chose que nous aimons garder et cela se ressent peut-être un peu dans notre musique.

N : Ce nom nous représente bien par rapport à la spontanéité que l’on peut retrouver chez les enfants. Il faut savoir que dans notre processus créatif, nous ne revenons pas 500 fois sur les choses ; si nous avons un feeling et que nous sentons que c’est bien, nous allons suivre notre intuition à fond et souvent de manière rapide. Nous aimons enchaîner les projets de façon spontanée, faire ce qui nous paraît bien sur le coup plutôt que d’essayer d’intellectualiser la chose. 

Comment décririez-vous votre univers mais également votre style musical ?

N : Nous n’avons pas toujours eu cet univers mais nous en avons une idée beaucoup plus précise depuis un an au moins. Nous voulons vraiment créer une ambiance dans nos morceaux mais également tout autour notamment grâce à l’aspect visuel. Nous décririons cet univers comme étant un peu pré-apocalyptique et nous y incorporons des éléments du Cyberpunk et des jeux vidéo. Pour ma part, j’aimerais que l’ensemble de nos morceaux puisse se regarder en prenant de la hauteur comme quelque chose de cinématographique à la « Blade Runner ». J’aimerais que l’on puisse visualiser une sorte de ville ou un monde dans lequel on pourrait se promener tous les jours.

M : On pourrait catégoriser notre musique comme du Rap mais nous sommes portés sur les mélodies et l’autotune donc ce serait plutôt un Rap alternatif avec des influences Pop, Rock et parfois Electro comme dans « Lee Sedol » où nous sommes partis carrément dans de la Techno. La musique électronique est une grande influence tout comme le Rap Américain que nous écoutons beaucoup notamment Iann Dior, Trippie Redd et Juice Wrld dont je m’inspire pour les prods. On aime également utiliser des petits samples de guitare électrique. Tout cela crée un univers qui nous ressemble.

Par quoi avez-vous été inspirés pour « Future, Love & Death » ?

N : J’ai été inspiré par beaucoup d’œuvres audiovisuelles que j’ai vues pendant ou peu de temps avant l’écriture de ce disque. Plus tôt, nous parlions de « Blade Runner » mais je pourrais également te citer « Wall-E », « Ready Player One », « Alita : Battle Angel »…

M : …Il y a également des figures emblématiques existantes comme Joshua Wong qui est un opposant politique Hongkongais qui s’est fait connaître à l’âge de 14-15 ans quand il s’est opposé à une réforme de l’éducation mise en place par la Chine à Hong-Kong ; Lee Sedol qui est un champion du monde de jeu de go qui a affronté la machine AlphaGo ; nous trouvions intéressant le dernier rempart entre l’homme et la machine…

N : Avec nos potes, nous regardons beaucoup de contenus qui sont en lien avec la technologie, la politique, le futur, l’état de notre société, les problèmes écologiques…

Artwork Dangiuz

Artwork Dangiuz

Quelles thématiques abordez-vous sur votre album ?

N : Nous parlons de notre rapport à la technologie ; même si nous l’utilisons tous les jours et que nous aimons notamment les jeux vidéo, nous en discernons toutes les problématiques et les aspects un peu plus négatifs. Dans « Lee Sedol », nous parlons de la numérisation très intense que nous sommes en train de vivre et qui peut parfois diminuer nos interactions humaines et par conséquent, nos émotions.

M : De manière sous-jacente, nous aimons bien dénoncer des scandales politico-sexuels.

N : Nous ne faisons pas du complotisme mais nous essayons de viser une catégorie sociale dans sa globalité ; ceux qui ont beaucoup de pouvoir et d’influence et qui en abusent. Il y a clairement un esprit anti-élite dans la plupart des morceaux.

Aimeriez-vous mettre en images intégralement cet album, pourquoi pas de manière animée, afin de développer encore plus le propos ?

M : Aicy_P qui est l’un de nos très bons amis a réalisé des vidéos visualizer pour chaque titre du projet. C’est donc déjà un exemple de mise en images et nous allons clipper « Wall-E ».

N : Les vidéos visualizer ne sont pas de simples montages vidéo, il s’agit vraiment de programmation informatique, les images sont générées et arrivent à l’écran via un algorithme. On trouvait que cette ambivalence était intéressante car d’un côté, on dénonce ce qui ne va pas à cause de la technologie dans nos chansons mais on s’en sert pour les mettre en images et pour créer un univers.

Qui retrouve-t-on dans les références musicales de chacun ?

M : Elles sont un peu différentes. Venant de la musique électronique, j’avoue avoir été pas mal influencé plus jeune par Madeon et Porter Robinson ; c’est de la musique très digitale qui apporte pas mal d’émotions avec beaucoup de mélodies et des voix très modifiées. J’écoute un peu de Rap Français mais encore plus de Rap US, des rappeurs qui apportent de l’émotion dans leurs morceaux grâce aux mélodies notamment Juice Wrld.

N : Nous avons une base commune et aux extrémités, nous avons chacun nos particularités. Quand j’ai commencé dans le Rap, j’écoutais beaucoup de Rap Français ; notamment Nekfeu ; et vers 2017, j’ai commencé à écouter du Rap Américain et j’ai vraiment été choqué car les mecs étaient totalement différents de ce que j’avais entendu jusqu’à présent ; ils envoient énormément de mélodies, ce n’est presque plus du Rap mais du chant, il y a beaucoup d’émotion, ils parlent de manière très directe et franche de thèmes bruts, ils y allaient beaucoup moins par quatre chemins par rapport à la France où il y avait une sorte de tabou et où il fallait faire des trucs techniques et compliqués. On y perdait en spontanéité et en émotion. Juice Wrld est sûrement mon artiste préféré ; paix à son âme, Lil Peep, Trippie Redd…Je pense que c’est vraiment l’Emo Rap US qui m’a forgé musicalement et à côté de cela, j’ai toujours écouté du Punk Rock ; des groupes comme Blink 182, Sum 41…J’ai découvert la Techno sur le tard grâce à Marius et à mes amis.

Rencontre avec Les Grands Enfants à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de « Future, Love & Death » !

Que mettriez-vous en avant chez l’autre ?

N : Sa créativité. Il arrive à trouver des suites d’accords de manière un peu innée. Ça vient naturellement chez Marius qui travaille au feeling et à l’intuition.

M : Le fait qu’il arrive à retranscrire un mood général dans ses paroles mais aussi le fait que Nils emploie des métaphores et des comparaisons vraiment bien trouvées.

Quelle serait la prochaine étape pour vous ?

M : Le clip de « Wall-E » va être une grande étape pour nous car nous n’en avons pas tourné beaucoup jusqu’à présent. Mettre en images ce que l’on fait est une belle opportunité. Nous allons continuer à sortir des singles. Nous avons pas mal de musique en réserve, nous continuons à composer ; nous n’allons pas nous arrêter là et il y aura certainement d’autres projets qui arriveront d’ici la fin de l’année.

N : Nos prochains projets seront certainement plus légers en termes de tracks en comparaison à « Future, Love & Death » qui est un projet assez conséquent.

M : J’ai l’impression que tout ce que nous avons fait avant était de l’exercice et que « Future, Love & Death » pose les bases de notre projet. Nous nous cherchions et là, nous nous sommes trouvés.

N : Avant de proposer un « Future, Love & Death 2 », nous estimons que nous devons encore passer des paliers et progresser par le biais de projets plus petits.

M : Nous voulons expérimenter dans d’autres styles. Nous avons plein d’idées !

Rencontre avec Les Grands Enfants à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de « Future, Love & Death » !
https://www.facebook.com/lesgrandsenfants1
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