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Rencontre avec deux membres de Tohu Bohu à l’Idol Hôtel à l’occasion de la sortie de « Setbacks » !

Publié le par Steph Musicnation

©Louis Labrosse

©Louis Labrosse

Pouvez-vous présenter Tohu Bohu à nos lecteurs ?

Simon : Antoine ; ici présent ;  est guitariste et moi bassiste, dans le groupe, on retrouve un autre Antoine à la batterie, Loïc aux claviers et Babil au chant. Tohu Bohu existe depuis juin 2019 mais nous murissions déjà le projet depuis une bonne année. Au départ, ce projet est né sans Antoine le batteur et nous quatre, nous venions de Moi Je. Nous nous connaissons tous depuis plus ou moins longtemps.

Antoine : Simon et Loïc se connaissent depuis le lycée et ensuite, nous nous sommes tous rencontrés sur la scène Lyonnaise. Certains d’entre nous avaient déjà joués ensemble sur d’autres projets. 

Pourquoi êtes-vous passés de Moi Je à Tohu Bohu ?

S : Il faut savoir que Moi Je était à l’origine un projet personnel de Loïc et finalement, nous avons tous fini par y participer durant des sessions d’enregistrement un par un et un jour, nous nous sommes dit qu’il fallait monter un live tous les quatre et là, nous nous sommes tous rencontrés.

: Moi Je a duré environ 3 ou 4 ans, nous avons pas mal tourné avec ce groupe mais nous avions la volonté de suivre une nouvelle direction artistique et c’est pour cela que nous avons monté un nouveau projet et changé de nom également.  Avec Tohu Bohu, nous avons évolué musicalement et développé une autre esthétique, c’est un peu comme si nous repartions à zéro.

Comment décririez-vous le son Tohu Bohu ?

S : Dans Tohu Bohu, nous mélangeons tous les styles que nous aimons afin de créer le notre.

A : Les styles que nous mélangeons sont trop génériques et du coup, si nous en citons, ils parleront de manière radicalement différente à chacun.

S : On va dire que nous faisons de la Pop au sens très large du terme.

A : Une fois nous avons même inventé le terme Analog Dance Music…

S : …qui était l’inverse de l’EDM.

©Louis Labrosse

©Louis Labrosse

Qu’en serait-il de votre univers ?

S : Notre universel visuel est plutôt déjanté, léger, un peu vintage, kitsch et assez naturel. Nous sommes une bande de potes et notre connerie à cinq se transmet bien dans l’esthétique.

A : En ce qui concerne l’esthétique pour les visuels de l’EP, nous sommes partis dans quelque chose d’assez onirique avec des collages.

S : Je dirais que chez nous, le naturel prend le pas sur la réflexion. Le côté rêveur/onirique, c’est quelque chose qui nous parle.

A : On retrouve également cela dans les textes car Babil aime raconter des histoires sous la forme de métaphores mais musicalement parlant, je dirais que c’est moins rêveur, c’est plus dansant et plus pêchu.

Un an après la parution de votre premier EP éponyme, vous venez de dévoiler le second baptisé « Setbacks », ce disque est-il dans la continuité musicale de son prédécesseur ?

S : C’est une continuité du premier mais nous avons affiné. Il faut savoir que les morceaux sortent longtemps après leur création  et si « Gravity » est assez fidèle à la première version,  le second single « Karma’s An Illusion » est très loin de la première mouture que nous commencions déjà à produire quand nous nous appelions encore Moi Je. Nous avons tout refait sur ce titre pour que cela colle plus à l’esthétique de ce nouvel EP qui est plus travaillé et qui sonne mieux.

A : Ce second EP représente bien la direction vers laquelle nous souhaitons aller. Finalement, le premier EP était la continuité de Moi Je. Le premier morceau de Tohu Bohu était plus Disco et ensuite, nous nous sommes dirigés vers des choses plus Rock comme ce que nous avons fait sur « Setbacks ».

S : Même si nous avons voulu nous éloigner de l’esthétique Disco, ça restera toujours dans notre musique car ça fait partie de notre ADN. Nous faisons de la musique dansante.

Que vous permet l’anglais aussi bien musicalement parlant qu’au niveau des textes ?

S : Il y a une question de culture car nous sommes fans de musique anglo-saxonne.

A : Babil est vraiment fan de Hip-hop, Rap, Rock et Funk ; il apprend beaucoup de textes en anglais et je pense que quand il écrit, c’est ce qui vient naturellement en premier.

S : Il y a une forme de la pudeur également quand on chante dans une langue qui n’est la sienne. Les textes de Babil sont plus profonds que la majorité des textes anglo-saxons. Il utilise notamment beaucoup de synonymes et il fait un vrai travail d’écriture.

A : Je dirais qu’il essaie de retranscrire le côté poétique du français en anglais. Pour ma part, je trouve que c’est assez dur d’écrire en français et je ne me retrouve pas trop dans la musique Française au niveau des paroles.

©Louis Labrosse

©Louis Labrosse

De quoi parlez-vous sur « Setbacks » ?

A : De manière générale, cet EP parle de liberté.

: La liberté de se perdre dans « Gravity ».

: « Karma’s An Illusion » est plus onirique. « Silent Spring » fait référence au livre « Printemps Silencieux » de Rachel Carson qui est sorti dans les années 60. A cette époque, c’était le début de l’écologisme politique. Dans cette chanson, Babil raconte qu’il se réveille un jour sur une planète où il n’y a plus d’oiseaux qui chantent ; il y a l’idée de mouvement ; dans ce titre, c’est se balader dans les champs et dans « Red Pumas » qui est en deux parties, c’est de toit en toit comme le fait une sorte de ninja.

Pouvez-vous nous en dire plus sur le titre de ce second EP ?

 A : Nous l’avons appelé ainsi car cet EP a été retardé à cause du virus ; c’était un bon clin d’œil et nous aimions bien que ce soit un seul mot, c’est assez efficace.

Pouvez-vous nous parler du clip de « Gravity » ?

S : L’idée de ce clip est née en 4 minutes 30 pendant que nous étions en train de boire une bière. Nous nous sommes inspirés des séries Z des années 80.

: Nous n’avons pas réfléchi à ce que nous aurions pu faire pour créer un buzz ; nous avons cette culture de choses décalées et pas prises de tête et nous sommes allés dans ce délire pour nous faire plaisir.

S : Nous avons voulu partager un moment et nous avons tripé durant ces trois jours de tournage en faisant des conneries. On s’est dit que si ça nous faisait marrer, c’était déjà pas mal en espérant que ça en fasse marrer d’autres et visiblement, ça a été le cas.  Nous avons tourné ce clip un dimanche de juillet sous une chaleur écrasante sur un chantier dans le sud de Lyon.

A : Ils étaient en train de créer un bassin d’eau et du coup, ils ont décaissé plein de terre et fait plein de tas.

S : Nous voulions quelque chose de désertique.

A : A la base, on voulait tourner ce clip sur Mars mais malheureusement ce n’est pas encore possible (rires) !

S : Il y a une équipe de trois personnes qui a réalisé ce clip mais il a été fait maison ; que ce soit les idées ou la façon de faire. Ce qu’il faut savoir, c’est que ce clip a été très compliqué à tourner car nous avions fait confiance à nos deux acolytes qui avaient fait du repérage mais le jour J, le site était fermé mais on a finalement pu y accéder avec douze tonnes de mathos portées à bras d’hommes. En ce qui concerne les incrustations bien cheap, elles ont été tournées en studio et nous avons bien rigolé durant cette journée.

©Louis Labrosse

©Louis Labrosse

D’où viennent vos identités dans cette vidéo ?

A : C’est venu pendant le tournage. Nous nous sommes dit que nous avions des costumes qui étaient cool mais on ne nous voyait que de loin et de manière un peu furtive. On a eu l’idée de faire vraiment des présentations et les noms ont été trouvés autour de quelques bières.

S : Ça vient un peu de « L’Agence Tous Risques ».

A : En tout cas, c’est un peu l’image que nous avons des nanars.

Si vous en aviez la possibilité, quel film de SF déjà existant aimeriez-vous revisiter dans une B.O ?

: Ce qui me vient directement à l’esprit ce sont des films comme « Dune » ou « Blade Runner » ; un petit revival 80’s.

S : Pour le coup, nous ferions de la musique complètement différente. Lier la musique à l’image, ça serait un rêve !

A : Ensuite, si on sort de notre esthétique musicale, tout est possible…

S : …quelque chose de très décalé ; je crois que tournerions nous-mêmes ce film pour que ça colle (rires).

Rencontre avec deux membres de Tohu Bohu à l’Idol Hôtel à l’occasion de la sortie de « Setbacks » !
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