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Rencontre avec Sôra à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son premier album !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Thomas Braut

(c) Thomas Braut

Quelles casquettes as-tu dans ton projet artistique ?

Je suis auteure, compositrice et interprète. Je dirais que dans mon projet musical, j’ai les mêmes casquettes que dans la vie. Je suis colorée, extravertie, sociable, pétillante et positive et ce sont des choses que j’aime transmettre dans ma musique. Mes instruments principaux sont la voix et le piano. J’ai un petit synthé qui me permet de composer chez moi et je travaille également avec des bandes de samples sur un logiciel de musique. J’aime faire partie de mon projet de manières multiples.

T’es-tu cherchée ou avais-tu dès le début ta direction musicale ?

C’est une bonne question ! Je pense que la recherche n’a pas été faite de manière réfléchie mais cela s’est fait à travers mes différentes expériences en tant que chanteuse. J’ai commencé à chanter dans le cadre de spectacles de lycée ou de camps d’été pour le fun. Par la suite, j’ai été chanteuse dans des groupes et effectivement, à ce moment-là, on se cherche mais en groupe avec les influences de chacun. C’est un début de recherche mais elle n’est pas personnelle à proprement parler. Je n’ai pas fait une recherche pour trouver mon style en tant que Sôra, je dirais que cela s’est fait naturellement au travers de l’évolution de la vie et de tout ce qui est passé par mes oreilles depuis mon enfance. Je dirais que cette recherche a été inconsciente mais bien présente car la musique est une exploration pour moi.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Sur ce premier projet, je dirais que cet univers est assez intime. Pour ce premier album, j’ai focalisé ma musique et mes textes sur du partage de mon apprentissage de la vie, de mon intimité, des éléments les plus importants pour moi à savoir l’amour, ma famille, mes amis, le travail dans ce que l’on aime…Sur ce disque, j’ai voulu donner une image de ce que je suis, de ce que je suis devenue et des outils pour combattre des moments difficiles. Pour moi, je dirais qu’il faut toujours garder en tête qu’il y a de l’espoir et des solutions aux problèmes mais aussi qu’il fait garder des mots doux pour les gens et transmettre des valeurs assez affectueuses. Ce projet est donc intimiste, affectueux, optimiste, coloré et varié.

(c) Amaliafrn

(c) Amaliafrn

Était-ce une évidence pour toi de t’exprimer en anglais sur ton premier album ?

Oui, complètement car mon éducation musicale a toujours été très anglophone. Ma mère comme mon père écoutaient de la musique Anglaise à la maison et donc évidemment, ce qui émane de moi vient de cela.

Tes chansons sont-elles plutôt des introspections ou des fictions ?

Ce sont plutôt des introspections et de la réflexion tout simplement. Les chansons écrites pour cet album me sont venues par rapport à tout mon passé.

Quelles thématiques abordes-tu sur « Long Life To Phil » ?

Je parle des choses de la vie, de ce que l’on voit, de ce que l’on aime, de ce qui est difficile, des épreuves, de comment se dépasser et aller au-delà…

(c) Thomas Braut

(c) Thomas Braut

Peux-tu expliciter la différence d’orthographe entre le titre de ton single et celui de ton album ?

J’aime bien cette parité entre le titre de cette chanson et celui de l’album et je l’avais déjà fait pour mon premier EP. « Long Life To Phil » fait référence à mon père car ce disque est un hommage pour lui car il est décédé quand j’avais 19 ans. « Long Life To Fill » est un petit clin d’œil également car cela signifie une longue vie à remplir. Il y a tout un schéma de vie et de cycles dans cet album. Par ailleurs, j’avais envie de contredire la citation qui dit que la vie est courte. Certes, il faut se dépêcher de faire ce que l’on aime mais il faut aussi se dire que l’on a du temps pour cela car la vie est longue…c’est un peu comme voir le verre à moitié vide ou à moitié plein.

Peux-tu nous en dire plus sur le sublime visuel de cet album ?

Ce magnifique visuel a été réalisé par Knight Sam ; il fait de superbes dessins, de la peinture et il travaille sur des bandes dessinées. J’aimais beaucoup son univers, son travail manuel et le fait qu’il bosse sur des graphismes modernes avec des techniques de peinture. Il avait déjà fait la pochette de mon premier EP et l’idée était de révéler un peu plus de mon identité à travers celle de l’album sur laquelle je suis représentée dans l’espace avec tous les éléments d’une vie que j’ai essayé de métaphoriser à travers une image. Nous avons beaucoup discuté de tout cela ensemble, je lui ai dit tout ce que j’avais en tête et il a reproduit ça merveilleusement bien. Je suis contente de cette pochette qui synthétise cette première phase de vie que j’ai eue et qui peut se métaphoriser à tout un tas de choses. « Sakura » la dernière chanson de l’album fait référence à cela, aux cycles des saisons, au fait qu’à la fin d’un cycle au printemps, on en redémarre un nouveau avec les fleurs qui poussent.

Peux-tu présenter les deux featurings présents sur ton disque ?

Il y a celui avec Jazir sur « Fool Me Now ». C’est un titre qui met à l’honneur la femme dans le milieu musical mais également de manière plus générale. Cette chanson a été écrite quand j’ai mis fin à ma collaboration avec mon producteur-ingé son avec qui j’avais monté le projet il y a 3 ans. Dans ce morceau, je dis que c’est bien de prendre possession de ses idées , de sa force, d’avoir confiance et de ne pas se laisser influencer dans le mauvais sens car parfois, on peut travailler avec des gens qui veulent faire bien mais qui empiètent énormément sur la créativité de l’autre. A ce moment-là, je ne me sentais pas maître de mon projet et de tout ce que j’avais envie de proposer et à l’heure actuelle, je trouve qu’il est important de prendre son courage à deux mains, de dire ce que l’on veut, de s’exprimer sur ce que l’on veut et de se donner les moyens de faire ce que l’on veut. Comme c’est une chanson qui a un sens assez impactant, j’ai trouvé que l’univers de Jazir qui bosse sur des tracks urbaines et qui collabore souvent avec des rappeurs serait idéal pour « Fool Me Now » car il a des prods qui sonnent bien et elles sont assez percussives.  Le second featuring est avec VRITRA un rappeur de L.A.  Finalement, sans le COVID et le confinement, cette collaboration n’aurait pas eu lieu. Quand j’ai auto-produit cette chanson chez moi au moment du premier confinement, j’ai immédiatement pensé à lui car j’avais écouté à foison son album avec Wilma Archer et j’adorais l’ambiance très L.A et très colorée de ce disque. J’ai pris mon courage à deux mains et je lui ai envoyé un message sur Instagram avec un lien privé de ma petite demo qui ne comportait que mes refrains. Trois jours après, j’ai reçu un message de sa part, il voulait en être, il a enregistré ses voix et j’étais vraiment aux anges. Je ne m’attendais pas du tout à avoir une réponse positive de sa part ; j’ai été hyper flattée qu’il accepte.

(c) Amaliafrn

(c) Amaliafrn

C’est devenu pour ainsi dire assez rare de proposer autant de titres en France sur un premier album, comment s’est fait le choix du tracklisting de « Long Life To Phil » ?

Le choix des chansons de cet album s’est fait sur la longueur de sorte que tous les sujets que j’estimais importants à aborder puissent l’être. Cet album a été pensé comme un premier chapitre de mon expérience en tant que chanteuse/musicienne/leadeuse de mon propre projet ; je voulais que toutes mes chansons qui faisaient référence à la vie et à ses cycles soient présentes sur ce disque. Le choix a donc été plus thématique que musical. La chronologie sur « Long Life To Phil » a vraiment un sens puisque l’on débute par l’enfance et l’on termine par le deuil et la fin d’un cycle.

Peux-tu nous parler du clip qui illustre « Long Life To Fill » le denier extrait en date de ton album ?

Ce clip a été réalisé par Jacqueline De Gorter ; une Américaine que j’avais rencontrée sur le tournage d’un autre projet il y a un moment déjà et nous sommes restées en contact. Jacqueline avait beaucoup aimé mon univers musical comme moi son univers visuel ; je trouvais qu’elle avait un œil affûté, très mode, très tableau et très créatif. J’avais très envie de travailler avec elle et je me suis dit que pour la sortie de « Long Life To Fill », ce serait super de l’illustrer avec un clip simple comme l’idée véhiculée dans ce morceau : profitez de la vie, remplissez-la des petites choses que vous aimez, soyez heureux. Jacqueline qui apprécie ma musique trouvait hyper important de mettre en avant le fait que c’est agréable de voir des gens éprouver du plaisir à écouter de la musique dans la rue avec leurs écouteurs, être dedans et avoir un petit sourire aux lèvres. Ce qu’elle voulait transmettre et l’idée du titre collaient extrêmement bien.

Rencontre avec Sôra à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de son premier album !
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