Retrouvailles avec Titia à l’occasion de l’arrivée imminente de son nouvel EP !

Vois-tu « Résilience » ton nouvel EP comme une sorte de renaissance ou de nouveau départ pour toi ? Il me semble que tu as eu quelques doutes quant à poursuivre dans la musique…

Tout à fait ; après l’EP Pop-Rock « Les Enfants Du Désert » pour lequel je m’étais beaucoup investie, j’ai eu de grosses périodes de doute. Cela faisait huit ans que j’évoluais dans la musique avec beaucoup de hauts mais également beaucoup de bas et de déceptions et j’ai ressenti le besoin de prendre un recul nécessaire afin de me retrouver, de me ressourcer et de me recentrer. J’ai pris à peu près trois ans pour moi, cela m’a permis de reprendre des études notamment dans le social afin de joindre ce côté un peu humanitaire pour aider les autres et ce n’est qu’il y a sept mois que j’ai pensé à revenir à la musique avec ce nouvel EP intitulé « Résilience ». C’est un mot que l’on emploie beaucoup dans le social par rapport à des situations difficiles que des personnes peuvent vivre au quotidien et cela fait référence aux forces qu’elles puisent en elles afin de se relever. Je voulais mettre cela en avant en musique sur un EP composé de six titres. Effectivement, on peut voir cela comme une renaissance et un nouveau départ musical pour moi toujours en associant ce côté humanitaire et social.

Ce nouveau disque est-il né d’un « déclic », d’une rencontre ou le portais-tu en toi depuis longtemps ?

Inconsciemment, je pense que je le portais en moi mais il a fallu ce déclic né de cette période d’absence et de doutes durant deux ans et demi/trois ans afin de le mettre en avant et surtout trouver les sujets d’inspiration au niveau des textes mais également au niveau de la composition. Cette traversée du désert a été le déclic pour écrire des mots sur des maux. J’ai voulu revenir plus forte avec ce disque et c’est vraiment venu de là.

Quelle serait ta propre définition de la résilience ?

Pour moi, la résilience représente les forces que l’on a en nous pour se relever, avancer dans la vie, retrouver des choses positives qui nous raccrocheraient à la vie alors que l’on croit que tout est fini, que notre existence est trop difficile à vivre, que les épreuves sont trop lourdes à porter.

Musicalement parlant, comment comparerais-tu « Résilience » et ton précédent EP « Les Enfants Du Désert » ?

« Résilience » demeure dans un esprit variété Française Pop-Rock car c’est vraiment l’univers où je me sens le mieux et où je m’épanouis le plus. En revanche, alors que j’avais signé tous les textes de mon précédent disque, sur « Résilience », je n’ai écrit que la chanson qui donne son nom à cet EP. J’ai fait appel à l’auteure Véronique Seruch qui a vraiment su mettre des mots sur les sujets qui m’inspiraient.

Dans ce nouveau disque, on a l’impression que ce sont les autres que tu mets en lumière plutôt que toi, est-ce par pudeur ou altruisme ?

La chanson « Résilience » m’a été inspirée par des faits rencontrés dans mes études dans le social ou lors de stages ou lors de mes premières expériences professionnelles. Ce sont ces personnes que j’ai accompagnées qui m’ont donné envie d’écrire sur ce sujet. Ce n’est vraiment pas par pudeur, altruisme ou pour me cacher. Même si « Résilience » parle de sujets concrets, quelque part, c’est aussi moi ; je me suis relevée, j’ai trouvé des forces et j’ai avancé.

Quelles sont les thématiques de ton nouvel EP ?

Je parle des enfants maltraités, des femmes battues, de précarité, de pauvreté, d’espoir, de batailles intérieures qui font appel à la résilience et de séparation.

As-tu hésité à sortir un disque aux thèmes forts mais peu joyeux en ce période bien morose pour tous ?

J’avoue que cette question m’a taraudée. Je fais beaucoup écouter mes titres à mes proches afin d’avoir leur avis ; c’est important avant de monter un projet ; à chaque fois que j’adoptais un texte, je le faisais écouter et c’est vrai que ce sont des retours qui ont pu m’être faits ; on me disait que cette période était particulière et que ça pouvait un peu « plomber l’ambiance ». Mais, au final, je dirais que si l’on écoute bien, c’est un cri positif, c’est un cri de résilience et d’espoir. Même si certaines chansons peuvent avoir des ambiances lourdes, on retrouve de l’espoir et de la positivité sur ce disque.

Résister serait-il le message que tu adresserais à des personnes qui seraient confrontées aux problématiques de tes nouvelles chansons ?

Exactement même si je sais pertinemment que dans certaines situations, c’est plus facile à dire qu’à faire et qu’il faut du temps. Résister, c’est pouvoir aussi avancer, aller au-delà des épreuves même si elles sont pénibles et très difficiles à vivre et faire un pied de nez à la vie et dire que quoi qu’il arrive, je suis là et j’avance.

L’un de tes nouveaux titres s’intitule « Une Bataille Intérieure »…Quelle serait la tienne ?

Je pense beaucoup aux enfants qui vivent des choses très pénibles et à leur protection. Je sais que ça peut paraître un peu utopique mais ma bataille intérieure serait qu’il n’y ait plus d’enfants malheureux.

Qu’aimerais-tu pointer du doigt sur ce disque ?

Tout simplement que c’est un nouveau départ même s’il reste dans la lignée musicale de ce que j’ai pu proposer par le passé. Mes nouveaux titres sont encore plus engagés que ceux de mon précédent disque. J’ai vraiment envie de faire passer des messages avec « Résilience ».

Comment vas-tu faire vivre cet EP dans les prochains mois ?

Le clip de la chanson « Résilience » est sorti récemment et l’EP devrait paraître à la mi-février. Il y aura quelques exemplaires physiques mais ce disque sera surtout disponible en digital. En ce qui concerne le live, comme pour tous les artistes actuellement, c’est compliqué et du coup, s’il faut proposer des sessions acoustiques pour faire vivre ces nouvelles chansons, je suis prête à le faire et je vais continuer la promotion de « Résilience » auprès des médias.