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Retrouvailles avec Thibault Eskalt à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de « Paris Peut Bien Tomber Demain » !

Publié le par Steph Musicnation

Retrouvailles avec Thibault Eskalt à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de « Paris Peut Bien Tomber Demain » !

Quel regard as-tu sur l’évolution de ton projet musical depuis notre première rencontre au printemps 2019 pour la sortie de « Quelqu’un Qui M’Entend » ?

Avec « Quelqu’un Qui M’entend », c’est le voyage qui commençait. Le point de départ de mon aventure. On ne sait pas où la route s’arrêtera mais « Paris Peut Bien Tomber Demain » est une étape dans ce voyage. Un nouveau paysage à explorer. Je souhaitais développer le côté un single-un clip afin de vraiment un projet immersif, je suis ma ligne artistique. Chacune de mes chansons possède un climat. Sur « Quelqu’un Qui M’Entend », nous étions sur du bleu, la nuit qui tombe et les falaises alors que dans « A La Fin », nous étions dans le désert et pour mon troisième clip, je voulais quelque chose de plus urbain. Je continue de développer au fur et à mesure cet univers et à chaque fois, c’est comme si je présentais une facette de ma personnalité.

Tu as trois clips à ton actif et ils sont toujours splendides, esthétiques et travaillés ; d’où te vient ce goût pour la mise en images de tes morceaux ?

J’aime beaucoup le cinéma, les belles choses et à partir de ce moment-là, je n’avais pas d’autre choix que de faire des beaux clips. Quand je fais une chanson, je pense l’image. Il y a une ambiance dans le son que j’essaie de retransmettre dans la vidéo. C’est un complément quelque part.

Peux-tu nous parler de celui qui illustre « Paris Peut Bien Tomber Demain » ?

C’est peut-être le clip le plus rapide que j’ai fait jusqu’à présent. J’avais envie de faire un clip sur un toit, j’en ai parlé à mon filmmaker préféré Cyril Lorenzi et comme deux bons copains, nous nous sommes lancés dans l’aventure. Je sentais que c’était de l’urbain qu’il me fallait et je voulais quelque chose qui ne soit pas trop chaud car nous avions déjà tâté la chaleur auparavant. Nous avons tourné le clip chez un ami en six heures à la mi-journée ; comme je savais ce que je voulais faire, ça a été assez vite. L’histoire s’est immédiatement déroulée sous nos pieds. L’idée était de raconter le retour à la réalité de ce personnage en faisant en même temps un parallèle avec mon retour à moi dans la vie civile. Dans ce clip, tout est vrai, c’est vraiment moi qui me hisse sur le toit ; je pense que s’il y avait eu un hélicoptère de la police qui passait dans le coin à ce moment-là, nous nous serions fait arrêter (rires). L’envie était de faire de l’urbain tout en gardant cette solitude qui était présente dans les deux premiers clips pour montrer que le personnage la ramène avec lui et que quelque part dans une ville aussi grande que Paris, on peut être très seul.

Retrouvailles avec Thibault Eskalt à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de « Paris Peut Bien Tomber Demain » !

Le titre de cette chanson a été un peu prophétique, non ?

Oui, exactement, c’est un peu ce qui ressort de cette chanson d’où l’envie de la sortir maintenant. On peut dire que c’est une chanson prophétique dans le sens où « Paris Peut Bien Tomber Demain » a été écrite durant la même période que « Quelqu’un Qui M’Entend » donc bien avant la pandémie et le confinement mais il y a eu un long travail d’arrangements sur ce titre.

De quoi parle réellement « Paris Peut Bien Tomber Demain » ?

Pour moi, la chanson évoque une déception face aux crises de notre temps. Ce personnage qui a parcouru toutes les routes du monde revient à Paris et il est déçu face à ces journaux du matin qui lui brûlent les yeux. Il y a une sorte de laisser-aller là-dedans comme on peut avoir parfois quand on abandonne et en même temps, il y a un côté apprendre à vivre simplement et dans l’ère du temps qui évoque vraiment beaucoup tout ce que nous vivons actuellement. Paris peut bien tomber demain, ça ne changera rien pour ce personnage car il est déçu tout simplement.

Qu’annonce ce nouveau titre ? Le premier album est-il en vue ?

L’album est une chose à laquelle je pense mais je crois qu’en sortir un maintenant avec toutes les répercussions que va avoir la crise, ce n’est pas recommandé. L’objectif est de sortir un EP de cinq titres qui déjà été produit avec ma structure Eskalt Production. Le but serait de le sortir d’ici un an et penser à l’album pour 2022/2023. Attendons de voir comment cela va se passer car actuellement, nous naviguons tous à vue et mine de rien, pour produire des disques et les sortir, il faut des sous et s’il n’y a pas de concerts, ni de ventes, l’argent ne rentre pas et c’est donc compliqué.

Retrouvailles avec Thibault Eskalt à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de « Paris Peut Bien Tomber Demain » !

Ce que nous vivons toutes et tous actuellement a-t-il nourri ton écriture ces derniers mois ?

Je n’ai pas écrit concrètement sur la crise car en fait, je l’avais fait un peu avant sans le vouloir. J’ai eu mes propres drames personnels et de ce fait, des choses m’ont bouleversé cette année. Le temps qui m’a été accordé durant le premier confinement a été bénéfique car j’ai crée comme un malade et je pense que j’ai anticipé les prochaines crises (rires). J’ai écrit sur le deuil, sur le fait de continuer d’avancer, sur l’amour, sur le fait de panser ses blessures, sur des déceptions par rapport à la société…En même temps, c’est dans les moments les plus sombres que j’ai beaucoup écrit sur l’espoir et sur le fait d’aller vers la lumière et c’est un peu la direction que prend mon projet.

Lors de notre première rencontre ; ici-même à l’Idol Hôtel ; nous avions évoqué tes influences musicales mais avec qui aimerais-tu partager des duos aujourd’hui ?

J’aimerais beaucoup collaborer avec RY X.

Si je te demandais un seul mot pour qualifier ta musique, quel serait-il ?

Climatique.

Retrouvailles avec Thibault Eskalt à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de « Paris Peut Bien Tomber Demain » !

Au-delà du format chanson, aimerais-tu développer le propos d’un point de vue littéraire ?

Plus que l’écriture d’un livre, je serais plutôt attiré par le format de nouvelles qui seraient un peu prophétiques et en même temps poétiques. J’aimerais écrire quelque chose que tous les publics pourraient lire un peu comme « Le Petit Prince » ; proposer de la profondeur à chaque étape de la vie. Ça serait intéressant de développer cela car j’aime beaucoup écrire ; ça fait partie de moi, ce n’est pas en projet mais si ça se trouve, tu vas faire germer l’idée (rires).

Quels sont tes prochains projets ?

Actuellement, je travaille sur un film d’à peu près 52 minutes qui raconte les aventures de mon personnage afin d’illustrer mes prestations en live. J’enregistre des voix off qui sont des haïkus que j’ai écris sur la route afin d’offrir des moments de pause durant le spectacle. Sur scène, ce sera très théâtrale car je veux proposer quelque chose de complet qui ressemble aux clips. Il y aura une scénographie et des projections. Préparer tout cela soi-même, c’est très prenant mais c’est captivant. En dehors de cela, j’ai fait un nouvel EP avec Clément Simounet alias NiLem qui a réalisé ce disque qui ne sortira que dans un an. Les premiers retours sont très bons et j’en suis très content mais pour le moment, nous avons un peu stoppé les machines car la culture est au point mort. Mon prochain clip a déjà été tourné, nous sommes allés à la montagne à 3000 mètres d’altitude avant le second confinement ; cette vidéo a d’ailleurs nécessité une véritable préparation physique. Ce clip dans lequel on retrouvera la chanteuse d’opéra Catherine Trottmann sera sublime. Cette vidéo symbolisera le moment où mon personnage quitte un peu la solitude pour se diriger vers la lumière. Ce nouveau clip devrait sortir d’ici le printemps 2021. Un cinquième clip qui illustrera « Sauvage » devrait voir le jour pour l’automne 2021 juste avant la sortie de l’EP.

Retrouvailles avec Thibault Eskalt à l’Idol Hôtel à l’occasion de la parution de « Paris Peut Bien Tomber Demain » !
https://www.facebook.com/Eskalt/
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