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Rencontre avec Dynah à l’occasion de la parution de son premier EP !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Pierrick Guidou

(c) Pierrick Guidou

Pourquoi revenir sur le devant de la scène sous le pseudo de Dynah alors que tu as sorti un premier album sous ton véritable nom en 2017 ?

Pour différentes raisons ! Tout d’abord, j’ai fait un grand écart de styles même si pour moi, cela reste finalement écrire des chansons. La musique derrière a changé tout comme les gens avec lesquels je collabore à l’exception de Manon Iattoni avec qui je continue à chanter sur scène ; je suis passée de la musique acoustique Pop-Folk à la Pop voire à L’Electro et pour moi, il fallait vraiment marquer cette différence. Par ailleurs, nous faisons du spectacle et j’adore me créer de nouvelles identités ; pourquoi s’en priver car nous sommes pile-poil à l’endroit où nous pouvons nous permettre cela. Et enfin, j’avais envie de mettre une distance entre ce nom qui représente la musique que je fais et mon identité personnelle pour plein de raisons personnelles conscientes et inconscientes.

Comment vois-tu Dynah ? Est-ce un alter ego ? Un personnage ? Toi, Melody mais autrement ?

Je pense que c’est tout cela, en fait. Nous sommes des êtres multiples et Dynah peut être une partie de moi qui va dans les paillettes, la Pop et les sons synthétiques car j’aime bien ça aussi évidemment.

Pourquoi avoir choisi Dynah comme nouveau nom ?

Pour moi, ce nom ne représente que des femmes fortes. J’ai pensé à Dinah Washington qui est une chanteuse de Jazz que j’aime beaucoup mais surtout à l’auteure Norvégienne Herbjorg Wassmo qui a écrit « Le Livre De Dina » qui est une sorte de saga sur ce personnage qui est une femme indépendante qui n’a peur de rien. Et Dynah, dans les sonorités, c’est une partie de mon prénom et de mon nom.

(c) Pierrick Guidou

(c) Pierrick Guidou

Ton premier album s’intitulait « Now Or Never » ; sur ton EP, on retrouve « C’Est Moi Qui Choisis » et « Page Blanche » ; au gré de ces titres, on devine la femme/l’artiste qui n’a pas peur de prendre des décisions afin d’avancer…As-tu un tempérament de fonceuse au quotidien ?

Je ne crois pas (rires) mais cela dépend de quoi on parle…S’il s’agit de mon travail qui est de chanter, écrire et créer des spectacles, j’y vais et de en plus en fonçant effectivement ; il y a eu un petit effet diesel. Chaque jour de ma vie est consacré à cela de près ou de loin. Par ailleurs, je dirais que globalement, j’aime bien que les choses avancent mais quand ça n’inclut pas que moi ; évidemment ; cela va moins vite que ce que j’aurais aimé mais c’est aussi la belle chose de ne pas être toute seule car finalement, quelle tristesse de foncer tout seul.

Pourquoi as-tu opté pour le français sur ce projet ? Y-a-t-il eu un déclic ?

Oui, il y a eu plusieurs déclics. J’ai fait pas mal de concerts durant deux-trois ans avec mon répertoire en anglais qui a été très bien accueilli à chaque fois mais il me semblait que les gens n’avaient qu’une impression globale sur ce que je disais. Avec le recul, je crois que c’est ce que je voulais finalement à ce moment-là car en chantant en français en France, on ne tourne pas autour du pot, un mot = un sens. Auparavant, ça me plaisait d’être dans ce côté impressionniste. Et puis, j’ai rencontré mon éditeur Philippe Manivet qui m’a envoyée faire un camp d’écriture Franco-Anglais dans un studio en Angleterre. Il faut savoir que j’ai les deux nationalités même si je suis beaucoup plus francophone qu’anglophone. Le premier jour de ce songwritting camp qui consistait à écrire une chanson en une journée, il y a eu un malentendu ; je me suis retrouvée avec une équipe de Français avec deux parisiens qui pensaient que j’étais anglophone. Le second jour, j’ai intégré une équipe anglophone mais ils avaient vraiment envie que je chante en français car c’est so sexy. Du coup, j’ai mis des mots en français dans une chanson en anglais, ça les a fait marrer et après, ils voulaient que j’écrive tout le temps en français sur le reste de la semaine. J’ai vraiment adoré cela. Il a fallu que je me retrouve en Angleterre pour avoir envie d’écrire en français ! Par la suite, j’ai fait d’autres camps d’écriture notamment en Espagne et aux Pays-Bas et à chaque fois, mon éditeur me conseillait d’écrire en français et petit à petit, il m’a dit de garder certaines chansons pour moi. Mon objectif n’était pas de refaire un disque à ce moment-là mais les chansons se sont accumulées au fur et à mesure.

Peux-tu nous en dire sur la nouvelle équipe avec laquelle tu as œuvré pour ton EP ?

J’ai collaboré avec plusieurs compositeurs ; Nicolas Gueguen, Martin Chourrout, Simon Beaudoux et Manon Iattoni. Nicolas et Martin ont produit et enregistré l’EP. Ce sont des collaborations qui durent dans le temps. Martin est l’un des deux garçons que j’ai rencontrés le premier jour à Londres lors du camp d’écriture ; il a un projet musical qui s’appelle Ravages et il a monté avec son collègue Simon le label sur lequel est sorti mon EP.

(c) Pierrick Guidou

(c) Pierrick Guidou

Quelles thématiques abordes-tu dans tes six nouveaux morceaux ?

Globalement, sur cet EP, je parle des libertés au sens large du terme et du fait de s’assumer de plus en plus tout en ayant confiance en ses choix ; on retrouve cette idée dans « C’Est Moi Qui Choisis ». Il peut y avoir une double lecture sur « Origami » ; on peut y voir une contrainte dans une relation intime ou bien quelque chose de plus politique car j’ai pensé à Emmanuel Macron en écrivant ce titre. « Origami » rappelle que les libertés sont fragiles et qu’il faut rester vigilants afin de ne pas se faire plier en douze. Sur cet EP, je parle également d’histoires d’amour et de sensualité.

Pourquoi as-tu opté pour un EP ? Est-ce une façon de « prendre la température » avant de dévoiler un album ?

Oui, touché ! C’est aussi une démarche label/éditeur. Il y avait déjà la matière pour présenter un album mais quand on arrive comme cela avec un nouveau projet sous un nouveau nom, il faut d’abord montrer une facette afin de dire qu’il se passe quelque chose et voir si les gens en veulent plus.

Peux-tu nous en dire plus sur la pochette de ton disque ?

La pochette de cet EP n’est pas un portrait pur et dur. Il y a des paillettes et du mouvement. Ce cliché a été pris par Pierrick Guidou lors d’une séance photo assez mémorable. Il faut savoir que ce n’est pas du after effects, j’étais vraiment recouverte de paillettes ; il y a eu un investissement physique dans cette séance. J’ai vachement fait confiance à cet artiste qui m’a prise en photo tout un après-midi et qui a su immédiatement que c’était ce cliché qui serait la pochette quand il l’a pris. Il se dégage quelque chose de fort de cette photo et j’ai trouvé ça intéressant de garder le côté maquillage-spectacle car je ne me mets pas toute nue sur cette pochette.

(c) Pierrick Guidou

(c) Pierrick Guidou

As-tu eu des influences musicales pour ton EP ? Personnellement, en écoutant ton disque, j'ai pensé à Pauline Croze et Chris…

Je suis super contente que tu me parles de Pauline Croze qui est une artiste que j’aime beaucoup et comme je l’ai beaucoup écoutée, c’est possible que cela soit ressorti à un moment donné. En ce qui concerne Chris, je ne suis pas une grande fan mais il est vrai que l’on peut retrouver quelque chose d’elle dans les sonorités de « Page Blanche » mais cela vient beaucoup de Martin Chourrout qui a fait cette prod-là. Pour cet EP, j’ai eu plein d’influences. Je me suis mise dans un bain de Pop car je n’en écoutais pas tant que cela. Je me suis plongée notamment dans le répertoire de James Blake et j’ai beaucoup écouté notamment Jane Added.

Interpréter tes nouvelles chansons en français a-t-il modifié ta façon de chanter ?

Oui et c’est même physique. Comme dans le français, il n’y a pas les mêmes accents ni les mêmes accroches dans les consonnes et dans les voyelles, ça sonne différemment et j’adore cela. Je savoure vraiment le fait de chanter en français.

Te verrais-tu de nouveau proposer un projet en anglais ?

Je ne ferme aucune porte. Comme on dit, il ne faut jamais dire jamais. J’ai toujours un projet Rock en parallèle avec Julien Le Nagard et nous nous exprimons en anglais dans Why Elephant. J’adore aussi cela mais ça ne déclenche pas les mêmes choses dans mon cerveau et dans les oreilles de ceux qui écoutent. En revanche, l’anglais, c’est magique à chanter, on le sait tous. Si on dit I Love Baby, ça marche tout de suite alors qu’en français, il faut trouver d’autres parades. En fait, je ne m’interdis rien mais pour ce qui est de Dynah, nous allons continuer en français.

https://www.facebook.com/Dynah.fr/
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