Retrouvailles avec deux membres de M/A à l’occasion de la parution de leur premier album !
Pouvez-vous expliciter le titre de votre premier album qui vient de sortir ?
Gregory : Cet album s’intitule « Forty After Eighties » et c’est Max qui a trouvé ce titre qui fait référence à l’héritage musical de M/A qui vient d’une grosse tendance années 80 et que nous mêlons à une culture Pop assez actuelle. Nous avons environ 40 ans et il y avait comme une évidence dans ce titre qui nous a plu immédiatement.
Les années 80 sont-elles ; pour autant ; présentes musicalement parlant sur « Forty After Eighties » ?
G : Oui car Joachim Olaya qui a été notre mixeur et arrangeur pour cet album possède cette même fibre que nous. Il voulait entendre ces sons et il a orienté les arrangements et le mix dans ce sens pour donner cette couleur 80’s.
Stéphanie : Nous avons été baignés par cette musique durant notre enfance et nous nous en sommes imprégnés tout naturellement. Aujourd’hui, nous nous faisons plaisir en la retranscrivant avec notre vision des années 2020.
Votre album est-il un approfondissement de votre EP « Fight » ou est-ce une autre « histoire » ?
G : Pour moi, cet album est clairement un approfondissement de notre EP et d’ailleurs, nous retrouvons les quatre morceaux de ce disque sur « Forty After Eighties » mais ils ont été « revisités » avec une petite tendance 80’s mais aussi avec un côté un peu plus libre dans l’expression musicale. Je dirais que sur l’EP, nous avions des certitudes mais sur cet album, nous sommes vraiment convaincus que c’est cette couleur-là que nous voulons. L’album est une histoire complète qui avait commencé avec l’EP.
S : C’est tout à fait cela ; pour moi, l’album est une suite et il élargit la proposition qui avait été faite sur l’EP.
Quels sont les thèmes majeurs de cet opus ?
G : Être soi et vivre, tout simplement.
S : Il y a eu de la spontanéité dans la création de ces chansons.
G : Dans la construction et même dans l’enchaînement des titres, il y avait une vérité pour nous.
S : Nous voulions essayer de véhiculer un message hyper positif avec ce disque ; surtout après cette période de confinement et de crise sanitaire. L’idée était de proposer un son très frais et coloré.
A quoi correspond la date futuriste du titre qui clôt votre album ?
S : (rires) Les fans du « Seigneur Des Anneaux » se reconnaîtront !
G : A l’origine, la maquette de ce titre s’appelait « Kingdom ». C’était un morceau très onirique et intemporel pour lequel nous entendions comme des marches de guerriers et c’est Stéphanie qui m’a dit que cela lui faisait penser à celle dans le film « Le Seigneur Des Anneaux ».
S : Celle qui se passe la veille de la Bataille du Gouffre de Helm.
G : Si cet événement-là devait être daté par rapport à nous, cela serait donc le 03 mars 3019.
Pouvez-vous nous parler de la mise en images de « Dance For Me » qui a été le premier extrait de ce disque ?
S : Nous avons eu envie de faire un clip collaboratif pour ce titre et de changer un peu par rapport à ce que nous avions fait sur nos précédentes vidéos. Nous n’avions pas forcément envie d’apparaître dans ce clip que nous voulions très frais et festif pour l’été. Comme nous avons pas mal d’amis et de contacts dans le milieu du graphisme, nous avons sollicité douze Motion Designers et Visual Artists afin de leur proposer de mettre en images « Dance For Me », ils ont tout de suite accepté et ils étaient ultra motivés. La thématique pour ce projet était la danse et nous voulions une cohérence de couleurs pour cette vidéo. Nous souhaitions du rose flashy, de l'orange, du bleu fluo. Chacun a proposé une séquence de vingt secondes qui était complètement libre hormis les deux thématiques. Mathieu Guéritte qui a été bien plus qu’un monteur pour ce clip s’est chargé d’assembler ces séquences.
G : Ce n’était pas une tache facile et il a extrêmement bien fait le job. Nous sommes vraiment contents du résultat final qui a été accueilli de manière très positive par le public.
Comment qualifieriez-vous l’atmosphère de « Forty After Eighties » ?
S : Comme pour l’EP, nous restons sur une atmosphère assez enveloppante et toujours dans une veine Electro actuelle.
G : Je dirais que nous faisons quelque chose d’évanescent, d’accessible mais de rigoureux dans la musicalité. Je pense que notre musique a de quoi parler à plein de gens et notamment à ceux qui ont atteint la quarantaine car ils y reconnaîtront des choses.
Le son de M/A évolue-t-il encore ?
S : Oui, nous testons toujours plein de nouvelles choses.
G : En termes de création, nous sommes toujours sur les mêmes harmonies mais nous essayons d’intégrer plein d’autres choses.
S : C’est d’ailleurs ce que nous avons fait sur « Dead Sea » en incorporant des sons plus orientaux. C’est quelque chose qui nous a beaucoup amusés. Nous avons fait un titre en français qui est beaucoup plus Hip Hop, il ne figure pas sur l’album mais il sortira dans un second temps.
G : Nous avons fait également un morceau encore plus orienté début des années 80 ; époque où la Pop avait ses lettres de noblesse ; il est très frais et faussement naïf. Par ailleurs, nous essayons des choses également avec nos voix quitte à nous rajeunir ou faire des petites feintes vocales. On se demande également comment M/A composerait et chanterait en français, c’est une toute nouvelle histoire…
Que représente pour vous ce premier album ?
G : J’en ai des frissons ; c’est la consécration d’énormément de choses.
S : C’est l’aboutissement d’une vie de recherche, c’est le témoignage d’une symbiose, d’une amitié musicale et d’un partage de goûts. C’est un rêve devenu réalité.
Quelles seraient les plus grandes qualités musicales de chaque membre ?
S : Je mettrais en avant le talent de Greg pour trouver les harmonies et les mélodies chantées ; il me scotche à chaque fois. Greg a un côté perfectionniste même trop parfois mais c’est ce qui fait que nous avançons.
G : Avec Stéphanie, nous nous comprenons parfaitement et je dirais que c’est une âme sœur musicale. J’aime la rigueur dont elle fait preuve quand je lui fais des propositions.
S : Max est très fort dans la mise en œuvre concrète des choses.
G : Par rapport à ce que nous proposons, Max sait se poser les bonnes questions notamment en ce qui concerne le live, il arrive à anticiper et je dirais qu’il a un peu un rôle de médiateur entre nous.
Quels sont vos prochains projets ?
G : L’avenir est incertain actuellement…nous pensions commencer à faire des concerts dès cet été, organiser une release party au moment de la sortie de l’album mais il y a énormément de contraintes…Nous avons déjà d’autres titres dans les tiroirs pour la suite dont quelques chansons en français !