Rencontre avec Hugo Samba à l’occasion de la parution de son premier album !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je m’appelle Hugo Samba ; c’est mon véritable nom ; je suis originaire de Marseille et je réside maintenant à Paris. Je suis producteur de musique et c’est le terme qui me caractérise le mieux car j’essaie de tout faire de A à Z dans mon projet musical. En ce qui concerne la composition, je pars d’une guitare sèche et ensuite je m’occupe de la production, du mastering, du mixage et même de la promotion. A la base, je suis guitariste mais avant tout passionné de musique.

Évolues-tu dans la musique depuis longtemps ?

Je baigne là-dedans depuis que je suis tout petit car mon père est musicien. J’ai commencé à jouer de la guitare à l’âge de 6 ans, j’ai très vite accroché et depuis, je n’ai jamais quitté cet instrument. A l’adolescence, j’ai commencé à m’intéresser vraiment à la production, aux logiciels et aux séquenceurs. J’ai débuté avec ACID Pro ; un ancien séquenceur de Sony ; et maintenant, je fais tous mes sons avec Ableton. La production est ma principale occupation depuis que j’y ai goûté.

Quel a été le déclic pour sortir « Wah » ton premier album ?

C’est une bonne question ! Je pense que cela vient du confinement. Auparavant, je n’avais pas vraiment envie de sortir un album car je voyais les artistes actuels qui enchaînaient plutôt les singles et je pensais que c’était comme cela que ça fonctionnait maintenant. Par ailleurs, je pensais au côté promotionnel et je me disais que je préférerais promouvoir correctement chaque single et avancer comme cela mais durant le confinement, je n’ai pas arrêté de composer des morceaux et je me suis retrouvé avec une dizaine de titres et c’est là que je me suis dit que finalement, il n’y avait pas de règle.  J’ai eu envie de sortir tout d’un coup ; cela m’a permis de faire une belle pochette et de promouvoir l’album comme une entité. J’ai remarqué que mes proches et certains auditeurs m’ont flatté sur l’album en entier plutôt que sur des chansons en particulier et je trouve cela très agréable.

Comment qualifierais-tu l’atmosphère de ce disque ?

Je dirais que c’est une atmosphère ensoleillée prompte à rappeler des souvenirs de vacances ; la plage, des couchers de soleil, un voyage dans un pays tropical ; il y a beaucoup de chaleur et de sensualité dans cet album. A vrai dire, je m’inspire beaucoup d’influences Jazzy/Smooth Jazz, c’est très sexy et j’essaie d’incorporer cela dans ma musique, dans mes mélodies en utilisant des samples sensuels et cette guitare très charismatique.

Avais-tu déjà en tête ta direction musicale quand tu as commencé à travailler sur « Wah » ou s’est-elle dessinée petit à petit ?

Le titre de l’album vient de la pédale wah-wah qui donne un effet à la guitare. Pour citer un exemple très connu, on retrouve cet effet sur le « Voodoo Child » de Jimi Hendrix. Quand je prends une guitare électrique, je branche toujours la wah-wah car je trouve qu’elle donne une expression incomparable à ma guitare. Je savais que je voulais construire un album autour de cet effet et c’est pour cela que je l’ai appelé « Wah ». J’ai construit cet album à partir de mélodies à la guitare et de riffs et ce disque est né au fur et à mesure. L’une des principales étapes de la conception de cet album a été ma collaboration avec Zoé Watson sur « Cold Water » qui ajoute beaucoup de cachet à « Wah ». « Cold Water » apporte quelque chose de différent, il y a la voix ; bien sûr ; car tous les autres morceaux sont instrumentaux. Le reste de l’album s’est dessiné au gré de mon inspiration du moment.

On a la sensation que tu ne t’es pas mis de barrières sur cet opus…est-ce la liberté que tu recherches dans la musique ?

Oui et d’ailleurs, j’ai aimé l’article paru sur La Parisienne Life concernant l’album et dans lequel il était écrit que je ne me mettais pas de barrières car j’ai l’impression moi-même de me restreindre quand je fais de la musique puisque j’ai envie de faire tous les styles ; de la House, du Jazz, du Funk, du Dubstep…mais je me dis que mettre tout cela dans un album n’aurait pas de sens.

Quelles ont été tes inspirations musicales sur « Wah » ?

Quand je compose ; généralement ; je me réfère à une track de référence mais parfois, ça peut partir dans tous les sens. Il m'est arrivé par exemple de m’inspirer de Worakls et de son titre « Porto ». Je pense également à The Avener que j’écoutais beaucoup quand j’étais ado même si ce n’est pas mon influence principale. Je m’inspire également de guitaristes comme Tom Misch et John Mayer. J’apprécie également le batteur Ian Ewing et l’influence qui sera toujours sous-jacente demeure Jimi Hendrix qui est mon guitariste phare.

Peux-tu présenter les deux collaborations présentes sur ce disque ?

« Wah Porn » a été fait avec Koolness que j’ai trouvé sur Instagram. Tout est parti du fait que je voulais collaborer avec un beatmaker. J’ai trouvé que les petites vidéos dans le style Trap/Hip Hop de Koolness étaient stylées, je trouvais ça cool de l’associer à ma guitare, je lui ai envoyé un message et il a accepté. Je lui ai fait parvenir une boucle de wah-wah et il m’a fait une drum dessus directement et il a ajouté également un peu de piano. Ce morceau est celui qui s’est fait le plus rapidement et au-delà de cela, nous communiquons toujours ensemble et nous cherchons à faire d’autres chansons. Pour « Cold Water », cela s’est passé différemment. Sur Spotify, j’ai des playlists avec pas mal d’abonnés et régulièrement, des artistes m’envoient des messages pour me faire découvrir leur musique afin que je les ajoute à ma playlist pour leur générer des streams. Zoé Watson m’a envoyé sa chanson et j’ai accroché tout de suite. J’ai trouvé que « Cold Water » était hyper planante et elle m’a fait penser à « Calling You » de Jevetta Steele. J’ai ajouté ce titre à ma playlist et j’ai demandé à Zoé si je pouvais le remixer. Quand Zoé m’a envoyé les pistes, tout est allé très vite également. J’ai accéléré le morceau à 110 BPM et j’y ai ajouté une vraie basse, une batterie, un petit solo de guitare et j’ai mixé le tout. Zoé était hyper flattée et elle a accepté que je mette cette chanson sur mon album.

Penses-tu présenter des morceaux plus chantés à l’avenir ?

C’est une bonne question car à la base, je devais partir sur un album totalement instrumental mais quand j’ai remixé « Cold Water », tous mes proches m’ont dit immédiatement que c’était trop cool d’avoir du chant. Pour moi aussi, c’est plus agréable de composer avec du chant car quand on fait de l’instrumental, on doit beaucoup plus meubler avec des détails. Le chant prend beaucoup de place dans une chanson et moi, j’ai juste à assurer derrière. Du coup, je pense que je vais faire beaucoup de musiques avec du chant en utilisant la même méthode, c'est-à-dire en « repérant » un peu des chanteurs et des chanteuses. Entre nouveaux artistes, c’est en faisant des collaborations que l’on peut se tirer vers le haut.

« Wah » a-t-il vocation à voyager hors de France ?

Oui, bien sûr ! Dans l’idéal, j’aimerais faire de la musique internationale et voyager au bout du monde ; c’est l’idée ! Mon rêve serait que mes musiques puissent être écoutées à travers le monde. Comme j’ai sorti « Wah » totalement en indépendant, cet album n’est pas signé sur des labels à l’étranger pour l’instant.

Comment vas-tu défendre ce premier pas discographique dans les mois qui suivront cette interview ?

Je réfléchi au live car c’est vrai que lorsque l’on sort un album, on a envie de le jouer sur scène. Je vais travailler mes sets et m’entourer de musiciens.De plus, je vais me consacrer dans les mois à venir à sortir des featuring avec d’autres musiciens. J’ai déjà 3 sons qui sont prêts à être sortis avec 3 musiciens différents. Côté promotion, je forge ma présence musicale en collaborant avec des grandes chaînes Youtube, notamment Buddha Bar. J’ai contacté des radios prestigieuses, comme radio FIP, qui a déjà passé un de mes titres (« Wah Porn ») et qui va également passer « Sahara Blues » le 7 septembre à 20h13 ! Je n’ai pas prévu de réaliser des clips vidéos, hormis des visuels que je poste régulièrement sur mon Insta.