Retrouvailles avec Lola Marsh à l’occasion de la sortie de leur second album !

Pouvez-vous revenir pour nous sur l’accueil réservé à « Remember Roses » votre premier album paru il y a deux ans et demi ?

Yael : Pour moi, ça a été très palpitant de voir les gens chanter les chansons de cet album lors de nos concerts et pas uniquement les singles. Le fait de voir que le public connaissait vraiment nos chansons, c’était un sentiment merveilleux.

Gil : Nous avons beaucoup voyagé avec cet album, nous avons également des amis qui vivent un peu partout dans le monde et nous avons reçu des messages d’à travers le monde qui disaient qu’ils avaient entendu notre musique à la radio, dans une boutique, dans un taxi…

Y : C’était juste incroyable ! C’est le pouvoir d’Internet, de la radio et des gens.

Comment avez-vous abordé la suite de votre aventure discographique ? Étiez-vous un peu stressés ou sereins ?

G : il y a eu du stress mais pas plus que pour le premier album car quand c’est la première fois que l’on sort un disque, on se demande toujours ce que le label va en penser, comment le public va l’accueillir, ce qu’on aurait dû faire ou dire de plus, si ce disque nous ressemble vraiment…

Y : Après « Remember Roses », nous aurions pu aller dans plein de directions mais il a fallu en choisir une.

G : Nous avons beaucoup appris des erreurs commises sur notre premier album car nous étions assez stressés tous les deux par rapport aux échéances alors que pour « Someday Tomorrow Maybe », nous nous sommes rassurés l’un l’autre. Pour ce second album, nous avons vraiment fait ce que nous aimions et ce que nous voulions.

Êtes-vous restés dans la même direction ou avez-vous voulu tenter de nouvelles choses sur « Someday Tomorrow Maybe » ?

Y : Je pense que ce nouvel album nous représente vraiment tous les deux en tant que groupe. Nous connaissions déjà Lola Marsh ainsi que notre couleur. Nous savions réellement ce que nous voulions exprimer sur ce disque et cette fois-ci, nous l’avons vraiment fait « à la maison » dans notre studio, nous l’avons fait nous-mêmes, nous nous sommes occupés des arrangements et Gil l’a produit. Il y a eu moins de « bruits extérieurs » sur ce disque alors que sur le premier album, il y avait beaucoup de personnes qui gravitaient autour de nous. C’était très important pour nous de faire ce nouvel album ainsi et pour « Someday Tomorrow Maybe » nous n’avons pas essayé toutes les options possibles comme précédemment. Pour citer un exemple, si nous avions besoin d’une guitare, nous n’en prenions qu’une seule et nous l’enregistrions.

G : Naturellement, nous avons essayé de nouvelles choses sans pour autant aller dans le Rap, le Hip Hop ou la Dance Music.

Y : A vrai dire, nous avons laissé les chansons nous guider vers de nouvelles aventures et nous y sommes allés jusqu’au bout. Dans nos têtes, l’album était comme un film et chaque chanson en était une scène.

A quoi fait référence le titre de votre nouvel album ?

Y : C’est le titre d’une chanson que nous avons écrit il y a quelques années. Nous avons pensé inclure cette chanson dans notre album et finalement, nous n’en avons gardé que le titre qui nous faisait penser à un film à la James Bond ou à quelque chose de nostalgique et de dramatique.

G : C’est très dur de nommer un album car c’est comme donner un nom à un enfant. Nous avons pensé à plein de noms et celui-ci est arrivé comme une évidence car il reflétait vraiment ce que l’on ressentait. Il y a quelque chose d’épique d’onirique dans ce titre et ça nous plait.

Sur la pochette de votre premier album, vous étiez en pleine mer, maintenant, vous êtes dans les airs ; est-ce un indice pour dire que vous n’avez toujours pas trouvé l’endroit idéal pour vous fixer ?

Y : Wow ! J’adore tes questions sophistiquées ! Pour te dire la vérité, c’est assez drôle car quand nous avons choisi cette photo avec l’avion, nous n’avons pas réalisé que nous prenions encore un véhicule. A vrai dire, c’est mon compagnon qui a fait cette pochette, l’idée est venue d’un vieux timbre et nous avons trouvé cela très cool. Par ailleurs, cet album a été une grande aventure et je pense que le fait d’être dans les airs illustre bien ça.

G : Tu nous demandes si nous avons trouvé un endroit idéal pour nous fixer et je pense que notre musique est un voyage perpétuel car j’adore l’écouter quand je conduis ou quand je suis dans un train ou dans un avion.

Y : Nous n’y avions pas pensé sur le coup mais c’était peut-être déjà quelque part dans nos esprits car nous ne nous posons pas trop de questions et nous faisons les choses car nous les sentons.

De quoi parlent vos nouvelles chansons ?

Y : Nous aimons écrire sur nos expériences personnelles et il y a donc beaucoup de choses intimes dans ce disque mais quand on écrit à deux, chacun à sa propre vie et cela fait naitre le dialogue entre nous ; on se parle et on s’écoute.

G : La plupart de nos chansons débutent de manière personnelle mais elles s’ouvrent très rapidement sur quelque chose de plus universel car on se demande comment ces événements nous affectent en tant qu’humains car tout le monde a des peurs ou des rêves.

Y : Je pourrais te citer un exemple, dans la chanson « Four Long Seasons » qui commence par le fait d’être amoureux d’une autre personne, la phrase « you faded like the summer of 98’ » renvoie à quelque chose de très spécifique pour moi, mon premier baiser avec un Italien qui s’appelait Filippo.

Quel serait le sentiment principal qui prédominerait dans cet album ?

Y : Ce serait trop complexe de ne faire ressortir qu’un seul sentiment car toutes les chansons de cet album sont différentes et même au cœur de chaque titre, il y a plusieurs sentiments. On ne peut pas résumer notre disque à un seul sentiment.

Vous avez récemment partagé une collaboration avec Cocoon, comment avez-vous rencontré Mark et comment est née la chanson « I Got You » ?

Y : Nous sommes tous signés chez Barclay. Mark nous a envoyé un mail en nous disant qu’il aimait notre musique. Nous avons écouté la sienne et nous l’avons trouvé magnifique. Dans son nouvel album, il a fait plusieurs collaborations et on trouvait ça vraiment cool de faire quelque chose ensemble.

G : Il a écrit « I Got You », il nous a envoyé le titre et nous avons ajouté une touche de Lola Marsh dans cette chanson. Cette expérience a été très intéressante et il est venu nous voir à Tel-Aviv.

Y : Nous ne voulions pas toucher à sa chanson ; elle était tellement belle que l’on se demandait ce que nous pourrions faire de plus.

G : Mark est vraiment une très belle personne !

Pouvez-vous nous en dire plus sur le clip athlétique de « Only For A Moment » ?

Y : (Rires) C’est le terme adéquat ! Ce clip a été athlétique et je me souviens avoir croisé Gil à l’hôtel lors du deuxième jour de tournage et nous avions déjà des courbatures.

G : Nous avons eu un entrainement de ping-pong à Kiev durant cinq jours avec un coach. Nous n’aurions jamais pensé que ça allait être aussi hard. Nous pensions que nous allions juste avoir à reproduire les mouvements mais non, le réalisateur voulait que nous bougions réellement.

Y : C’était comme une chorégraphie.

G : Nous ne sentions plus nos poignets alors que les mouvements étaient simplement basiques.

Y : Quoi qu’il en soit, ce clip a été une super expérience et Indy Hait avec qui nous avions déjà travaillé sur « Echoes » est un réalisateur très talentueux. Il a des idées simples mais excellentes.

G : Beaucoup de réalisateurs nous ont fait des propositions où il y avait de l’humour mais on trouvait toujours ça too much alors qu’Indy a su mettre en lumière notre propre humour de façon élégante. Quand Indy m’a montré mon uniforme pour le clip, je lui ai dit pas question, je ne porterai pas ça (rires) mais il m’a montré que je ne serai pas ridicule et que je pouvais lui faire confiance.

Quel serait votre prochain rêve commun ?

Y : Collaborer avec des artistes que l’on apprécie, découvrir de nouveaux territoires comme le Japon ou l’Australie, voyager à travers le monde, c’est un rêve !

G : Travailler avec Bon Iver ou Sufjan Stevens mais surtout écrire et produire un troisième album !

Y : Continuer à écrire de bonnes chansons car c’est comme de l’adrénaline pour nous et faire encore plus de musique pour le cinéma.

Quels sont vos prochains projets ?

Y : Nous allons donner quelques concerts aux États-Unis à New-York, San Francisco et Los Angeles entre le 08 et 11 février avant de retourner en Israël pour notre release party et une tournée d’un mois à travers l’Europe nous attend.

G : Nous allons nous produire notamment en Autriche, en Suisse, en Slovénie, en Slovaquie, en Tchéquie, en Allemagne, en Espagne et à Paris au Café de la Danse le 19 mars et nous allons continuer la promotion de notre second album.

Y : Nous devrions participer à des festivals cet été et nous vous réserverons de belles surprises dans les mois à venir…