Retrouvailles avec Laurie Darmon afin d’en apprendre plus sur « Femme Studio » son second album !

« Femme Studio » ton second album fait suite à l’EP « Dévêtue » qui est paru l’année dernière et qui marquait un sacré virage musical pour toi ; quels ont été les retours de tes proches?

A ma grande surprise, ils ont été très bons alors que je n’étais pas certaine que mes proches adhèrent. Lorsque j’ai présenté ce nouveau disque au Bus Palladium, je m’étais dit que jusqu’à présent ils venaient à mes concerts et que maintenant, ils n’allaient plus me soutenir parce que c’est vrai que ce disque est différent, il est plus osé, il possède quelque chose qui est de l’ordre du fait d’être dévêtue mais ils ont trouvé que c’était très artistique et ils ont eu une lecture très humaine en voyant le sens de mon parcours et ça m’a fait beaucoup de bien.

Qu’est-ce qui caractérise cette femme studio ?

Cette femme studio est caractérisée le plus par sa multiplicité, sa variété, sa démultiplication et sa complexité. Derrière le terme studio, je vois quelque chose de moderne mais également qui à trait à l’artisanal et au laboratoire et ça me plait dans la mesure où ça raconte autant la façon dont j’ai fait le disque que ce que je raconte au niveau du fond dans les chansons où il y a plusieurs facettes de la femme.

Tes nouvelles chansons ont-elles été directement inspirées par ta vie personnelle ?

Oui, beaucoup, elles ont été inspirées par un sentiment de liberté et de libération que j’ai vécu dans ma vie personnelle. Cette sensation qui m’a enveloppée et qui n’a pas été éphémère a inspiré toutes les chansons au niveau de la rythmique, des sonorités et du fond également.

Quels sont les thèmes majeurs des titres de « Femme Studio » ?

Le désir, la liberté, la relation à l’autre, la sexualité et le tout reste assez féminin.

Pas facile de concilier chanson à texte et musique qui fait bouger, était-ce ton défi sur ce disque ?

En tout cas, ça n’a pas été formulé mais c’est peut-être quelque chose qui s’est passé. Au niveau de l’écriture, j’ai eu l’impression que c’était beaucoup plus franc, moins ficelé et moins littéraire que sur mon précédent disque et du coup, je n’ai pas eu l’impression d’écrire des chansons à texte mais je suis contente si elles le sont.

Peux-tu nous parler de ta collaboration avec Anthony Colette sur le clip de « Laisse-Moi T’Aimer » ?

Grâce à des amis que nous avons en commun, Anthony est venu à mon concert au Bus Palladium ; il a beaucoup aimé et à partir de là, il a un peu suivi mon actualité. A l’automne dernier, il m’a demandé de venir chanter au Castel pour le lancement de sa marque de Vodka. Anthony m’a dit qu’il aimait beaucoup ma chanson « Laisse-Moi T’Aimer » qui est sortie au mois de juin et il m’a demandé si je prévoyais de faire un clip dessus car il avait très envie d’y participer. Au moment où j’ai réfléchi au clip, je lui en ai parlé et ça s’est fait très naturellement.

En live, vas-tu développer un show plus chorégraphié qui serait en totale corrélation avec ton nouvel album ?

Ce n’est pas encore prévu mais j’adorerais. En revanche, en live, il y a une expression corporelle qui est beaucoup plus développée qu’avant. J’aime bien l’idée d’être vraiment dans l’interprétation des chansons et pas seulement derrière un instrument même si je suis musicienne. C’est donc quand même plus dansé mais au sens d’un live chorégraphié à la Mylène Farmer, ça serait un rêve, peut-être un jour mais tout de suite.

Émancipation, acceptation, réinvention, quel terme correspondrait le mieux à ton second album ?

Émancipation.

Si on disait maintenant de toi que tu pourrais être la Stromae au féminin, comment le prendrais-tu ?

Très bien car je suis assez fan de ce qu’il a fait et de sa démarche mais je sais que ça peut être à double tranchant car certains pourraient y voir du plagiat ou de la copie alors que je ne cherche absolument pas à reprendre les codes d’un artiste qui a bien marché. 

Tu as sorti il y a quelques mois un single en duo avec Alma, comment est née votre amitié ?

Quand Alma est arrivée à Paris et qu’elle commençait à peine à faire de la musique, je l’avais programmée à un festival à La Bellevilloise dont je m’occupais il y a cinq ans. Nous sommes devenues copines et comme nous avons des amis communs, nous nous sommes retrouvées au moment où j’ai quitté ma maison de disque et elle aussi. Du fait du parallélisme de nos vies à ce moment-là, notre amitié est vraiment née à cette époque. Maintenant, Alma est l’une de mes meilleures amies.

Quels sont tes prochains projets ?

« Femme Studio » mon second album sort le 06 mars, une tournée estivale en province est prévue ainsi que quelques dates dans des festivals et des clips sont en préparation. Au-delà de cela, l’envie d’écrire autre chose que de la musique est de plus en plus forte…

Toi qui as déjà écrit pour le chanteur Christophe, développes-tu ta casquette d’auteure et de compositrice pour d’autres artistes ?

J’aimerais bien mais ce n’est pas encore ce que je fais à plein temps car dans la mesure où je suis également productrice de mon disque, ça me prend beaucoup de temps mais c’est ce que j’aimerais développer. Ecrire et composer me vient assez naturellement, j’aime le faire, j’aime l’exercice, je pense que c’est mon vrai métier et j’aimerais que ça m’occupe davantage.