Retrouvailles avec Ysa Ferrer à l’occasion de la parution de « XYZ » son nouvel album !
« XYZ » est assez différent de « Sanguine » musicalement parlant, quelles ont été tes envies sur ce disque ?
X, Y et Z sont les trois noms donnés par des sociologues aux trois générations que j’ai traversées des années 80 à nos jours et que ce soit musicalement ou au niveau des thèmes abordés sur ce nouvel album, je voulais proposer un voyage musical qui parle à tout le monde. Je voulais que des gens qui ont grandi comme moi dans les années 80 se reconnaissent dans certains titres par des sons et des références marquantes comme dans « Née Sous X » et que des gamins d’aujourd’hui puissent également le faire comme dans le titre « Follow Me » qui parle de la génération hashtag, de « cette course aux likes » dans une société de plus en plus exhibitionniste et voyeuriste. Je ne voulais avoir aucune barrière au niveau des sons et des orientations musicales. Je me suis fait plaisir !
Au niveau des textes également, on a la sensation que tu désirais quelque chose de moins léger finalement…
Les textes ont toujours été très importants pour moi dans tous mes albums. En ce qui concerne mes précédents disques et certains titres d’« XYZ », on a tendance à penser à la première écoute qu’il y a de la légèreté avec les mots choisis. Je pense notamment à « Pom Pom Girl » qui est présent sur « Ultra », c’est une sorte d’hymne-hommage à un parcours de transformiste avec ses joies, ses peines, ses galères. En fait, ça n’a rien de léger mais j’aime beaucoup jouer avec les mots et l’apparence. C’est Pop, parfois Dance, mais tous les textes ont une double lecture. Dans « XYZ », il y a plusieurs thèmes abordés mais toujours d’une façon subtile et métaphorique. Sur cet album, il y a certes moins de jeu de mots, c’est plus assumé et affirmé comme dans « Passe Encore » ou « A l’Évidence ». Avec Daniel, nous avons beaucoup de choses à dire. L’inspiration vient de tout ce qui m’entoure comme d’habitude ; il y a tellement de belles histoires à raconter qu’il suffit d’ouvrir les yeux et d’être attentifs à ce qui se passe autour de nous.
Quels sont les thèmes de ton nouvel album ?
Je parle toujours beaucoup d’amour car c’est mon thème universel mais j’en parle sous toutes ses formes et notamment l’amour qui pique quand il est très acide. J’aborde également le manque et l’épanouissement personnel notamment dans « Je Sortirai Grandie ». Dans cette chanson, j’aborde le fait d’accepter de murir, d’essayer de laisser de côté les rêves de princesse et de passer outre les mensonges de notre enfance car le monde n’est pas tout rose et le ciel pas toujours bleu. Sur « XYZ », il y a également des textes un peu plus engagés comme celui de « To The World » qui est mon titre constat écologique sur le monde actuel et les dérives humaines et j’ai rarement fait ça auparavant. L’homme est profondément égoïste, on veut aller toujours plus vite, plus loin, sans se soucier des conséquences. Dans cette chanson, je compare le monde et l’homme à une histoire d’amour. Quand on est amoureux de quelqu’un, on doit être le monde pour cette personne sauf que pour le monde, il faut aussi que l’on soit quelqu’un de responsable.
Peux-tu nous dire pourquoi tu as fait le choix de proposer trois EPS « X », « Y » et « Z » avant l’album ?
Je n’avais pas envie de sortir un album immédiatement. Je compare toujours un peu la sortie d’un album avec une naissance ; c’est comme si on accouchait de 12 ou 13 bébés ; les titres ; et il ne faudrait s’en occuper que d’un seul car c’est un single en promo. Quand on livre tout d’un coup, on ne peut pas bien s’occuper de tous. Je trouvais ça plus intéressant de mettre ces nouveaux titres par 4 et cela permettait aussi de comprendre le concept générationnel. Dans chaque EP, il y avait des sons et des thèmes qui faisait penser à la génération en question.
« Née Sous X » synthétise pas mal de références des 80’s, à quoi ressemblaient tes années 80 ?
Elles ont été assez démentes (rires). J’adore les années 80 et je suis peut-être un peu restée bloquée dedans comme beaucoup d’amis autour de moi. Grandir durant cette décennie où régnait une sorte d’insouciance, c’était magique. Dans les pubs, au cinéma, dans la musique, il régnait un vent de folie. Tout était permis. J’étais petite mais je me rappelle de la Coco Girl du dimanche soir ; maintenant, ça serait triple censuré alors que l’on voit des horreurs au quotidien. Il y avait aussi les radios libres ; j’ai eu la chance d’en faire, d’être derrière un micro, derrière les platines, de faire mes mixages tempo. On avait l’impression que tout était possible.
« Follow Me » ton nouveau single aborde clairement Instagram, quel rapport as-tu aux réseaux sociaux ?
On va dire que c’est un outil de « travail » et de communication mais c’est à double tranchant. D’un coté on peut se montrer, faire un peu de promo, mais sans vrai média c’est encore un leurre surtout dans la musique ! Et d’’un autre côté, on peut vite devenir une cible, un défouloir où des gens cachés derrière leur écrans se permettent de dire des horreurs que jamais ils n’auraient eu le courage de dire en face de qui que ce soit.
Vas-tu défendre « XYZ » sur scène ?
C’est un triple oui ! Pour le moment, nous en sommes en pourparlers, je n’ai donc pas encore ni la date exacte ni la salle mais un concert se profile au printemps dans une salle parisienne. J’ai plein d’idées car ce concept générationnel est très inspirant notamment au niveau de la scène. C’est en cours de création…Cet album vient de sortir, j’ai trop envie de le défendre, de l’expliquer, qu’il soit joué partout et que beaucoup de monde le découvre.
N’as-tu jamais été tentée de dévoiler un album tout en anglais pour l’international ?
Si, j’ai d’ailleurs plein de titres en version anglaise, nous continuons à travailler dessus et nous allons faire cet album. Ma grande copine Chi Chi LaRue qui est DJ aime bien passer les titres en anglais et c’est vrai que c’est plus facile de chanter dans cette langue pour s’exporter. En Russie, ils ont adoré « Made In Japan » qui était en français et en anglais mais c’est vrai que tout en anglais, c’est pas mal aussi.
Que répondrais-tu si on te proposait Danse Avec Les Stars ?
Pourquoi pas car même si je ne suis pas danseuse, j’adore danser. En revanche, je trouve que ça perd un peu de son charme comme toutes les émissions qui perdurent dans le temps.
Les albums de duos sont à la mode, avec qui aimerais-tu revisiter quelques-uns de tes titres ?
Josef Salvat car son univers me parle, s’il disait oui, ce serait cool ! Un petit duo avec Laurent Voulzy ou Marc Lavoine pour les années 80. De la même période mais en anglais, Cyndi Lauper ou Kim Wilde. Même si elle était une star dans les années 80, je dirais également Madonna pour sa folie, je trouve que c’est un personnage irréel et j’aime beaucoup qu’elle assume tout. Kylie car on me dit souvent que je suis la petite Kylie Minogue Française. Pour te citer des artistes actuels, je vais dire Vendredi Sur Mer une jeune artiste avec beaucoup de charisme.
Quels sont tes prochains projets ?
Le clip de « Je Sortirai Grandie » arrive bientôt et nous pensons également à mettre en images « To The World ». La préparation du live afin de défendre « XYZ » sur scène. En début d’année, j’aimerais proposer un showcase privé « spécial fans » afin de chanter, se rencontrer et échanger. En dehors de la musique, Oscar Sisto m’a proposé de remonter la pièce « On Fait L’Amour Comme On Tue » et au théâtre, j’ai des projets avec Franck Le Hen.
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