Rencontre avec Cocoon afin d’en apprendre plus sur son nouvel album !

« Welcome Home » ton précédent album paru en 2016 était dédié à ton fils ; peux-tu nous donner de ses nouvelles ?

Tout d’abord, merci de prendre de ses nouvelles ! Il va très bien. Cet album a été vraiment spécial. J’en ai beaucoup parlé mais mon fils est né avec des petits problèmes de santé mais aujourd’hui tout va bien.

Ce petit bonhomme a-t-il changé ta vision de la vie et en quoi cela se ressent-il dans ta musique aujourd’hui ?

Complètement ! Déjà, tu t’occupes beaucoup moins de toi. Tout change car tu es responsable de quelqu’un qui a besoin de toi et qui est dépendant de toi.  Maintenant, c’est lui la priorité dans ma vie. En tant qu’artiste, cela m’a permis de prendre du recul sur moi-même et de voir les choses d’une manière plus globale.

Tu reviendras dans les bacs le 27 septembre avec « Wood Fire », as-tu tenté de nouvelles choses sur ce disque ?

Comme à chaque disque, j’ai tenté plusieurs choses même si je garde quand même la base de Cocoon qui est la guitare acoustique, ma voix et les mélanges de voix. Maintenant, j’ai mon propre studio et c’est cool car j’ai pu réaliser entièrement « Wood Fire » pour lequel j’ai beaucoup voyagé. J’ai passé pas mal de temps à Los Angeles où j’ai rencontré des artistes qui m’en ont présenté d’autres et je suis allé travailler avec ces artistes Norvégiens qui m’ont ensuite invité en Italie…Il y a beaucoup de voyages imprévus à la base qui se sont révélés super cools. J’ai écrit « Wood Fire » dans le monde entier ; en Israël, en Italie…et ensuite, je suis revenu à Bordeaux chez moi et j’ai tout enregistré. J’ai rajouté des sons un peu plus modernes. Il y a toujours des vraies batteries mais aussi pas mal de synthés, du Mellotron qui représente vraiment le son du disque et des boîtes à rythmes.

Sera-t-il aussi personnel que son prédécesseur ?

Oui même si ce serait difficile de faire plus personnel. Sur ce nouvel album, j’ai vraiment parlé du couple et de l’après « Welcome Home » ; de ce que ça fait d’avoir un enfant qui fait beaucoup d’hôpital et des conséquences directes que cela peut avoir sur ton couple une fois qu’il est guéri.

Pourquoi as-tu baptisé cet album « Wood Fire » ?

J’ai eu l’idée de ce feu de bois qui est une métaphore du couple qu’il faut entretenir, rajouter une bûche, souffler dessus…Un couple, c’est du travail, cela demande beaucoup d’attention et de sacrifices. J’ai cherché quels étaient les albums sur le couple mais il n’y en a pas beaucoup surtout sous l’angle des retrouvailles, du couple qui se séduit de nouveau et qui retombe amoureux. En général, on trouve des choses plus charnelles ou sur la rupture alors que dans le cas présent, c’est un couple qui se bat. Chaque chanson symbolise chaque étape d’un feu de bois. Il y a d’abord une étincelle, les flammes, les braises, les cendres…J’ai utilisé tout le champ lexical du feu. Dans Cocoon, j’aime avoir une ligne directrice.

« Wood Fire » est une déclaration d’amour à ta femme, quel a été ton retour sur tes nouvelles chansons ?

Au début, elle m’a demandé si j’étais certain de vouloir encore raconter notre vie (rires). Ma vie intime est ma matière première mais j’essaie de lui expliquer de ne pas le voir comment cela car finalement, cet album ne parle même plus de nous, une fois que je l’ai retranscrit en musique, digéré et sorti publiquement, tous les couples peuvent s’identifier. Je pense que je raconte des choses assez communes, c’est juste que je les poétise et que je les rends musicales. Je me sers de nos expériences, j’ai pris douze petits événements de notre vie et j’en ai fait des chansons. Pour elle, l’exercice est un peu schizo mais elle le vit mieux.

« Spark » synthétise-t-il l’atmosphère de « Wood Fire » ?

A elle seule, cette chanson synthétise plein de facettes de Cocoon. On y retrouve une approche Folk  et Pop avec un refrain très marqué ; il y a une batterie électronique qui donne le ton du nouveau son de Cocoon, il y a toujours ma guitare acoustique, ma voix, beaucoup de voix très chorales, des cordes, du Mellotron … « Spark » synthétise tout ce que j’ai fait jusqu’à maintenant.

Comment est née la version franco-anglaise de « Back To One » ?

J’avais fini la version anglaise que j’aimais beaucoup ; j’étais sur Instagram et je suis tombé par hasard sur la page de la chanteuse Clou. Je me suis remémoré qu’elle avait fait une reprise magnifique de la chanson « Les Gauloises Bleues » d’Yves Simon dans une compilation il y a quelques années. Je l’ai contactée et elle m’a répondu tout de suite. Je lui ai demandé si elle serait intéressée de faire une adaptation française de « Back To One » et d’en écrire le texte. Deux semaines après, nous enregistrions la chanson.

Que mettrais-tu en avant chez Clou ?

Sa voix qui est très pure et très juste. Ça ne sert à rien de lui faire faire quarante prises car ça sera toujours la même. Elle a une régularité hyper impressionnante. Clou s’apprête à sortir son premier album l’année prochaine. Il a été réalisé par Dan de The Do et je pense que ça va être une tuerie.

Qu’as-tu voulu illustrer dans ton nouveau clip ?

Je voulais quelque chose d’esthétisant, un joli clip qui reste classe et je voulais adoucir la chanson avec l’image. J’ai produit cette chanson de manière très Pop et je souhaitais une image très douce. Nous avons beaucoup joué sur la lumière. Tout d’abord, le couple est séparé dans des tons plus sombres et puis au bout d’un moment, la lumière s’éclaircie et le couple commence à se retrouver et à se retoucher. C’est très doux et très tendre, les images sont subtiles mais je pense que l’on comprend ce que j’ai voulu dire.

« Back To One » est plutôt rythmé, des remixes sont-ils prévus ?

Je n’y avais pas pensé mais c’est une bonne idée !

La mode est aux albums de reprises…Si tu devais en enregistrer un, à qui rendrais-tu hommage ?

A personne. Je pense que c’est une mode qui doit disparaître (rires). Je n’ai pas envie de cautionner cela. Je n’en ai jamais écouté et d’ailleurs, on ne m’a jamais proposé de faire partie de ces albums et je pense que ce n’est pas pour rien. Je n’ai pas envie de faire partie d’un projet à moitié réussi ou complètement raté. Je préfère attendre dans mon coin et faire mes propres chansons. En revanche, je fais énormément de reprises moi-même. Je choisis des titres d’artistes très différents. J’ai repris beaucoup de chansons plus urbaines car j’en écoute beaucoup. En ce moment, je reprends une chanson de Lady Gaga du film « A Star Is Born ».