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Rencontre avec Fabrice Petithuguenin afin d’en apprendre plus sur « C’Est Compliqué » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Die Frau

(c) Die Frau

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

J’ai bientôt 45 ans, je viens de Besançon et j’ai une « double vie » puisque je suis graphiste et humoriste. Je me suis lancé dans la comédie il y a un an et demi; c’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire mais que je me suis toujours plus ou moins empêché de faire pour plusieurs raisons. 

Comment est née l’idée de bruler les planches avec un premier one ?

Je me suis dit que si je ne le tentais pas avant mes 45 ans, c’était la loose. C’était quelque chose de vital pour moi. J’ai puisé la genèse de ce one dans le fait que je vois une psy depuis une quinzaine d’années, nous avons travaillé sur pas mal de névroses et d’addictions et comme je suis accro à ma psy, j’avais envie de communiquer quelque chose d’intime et d’universel avec le rire.

Pourquoi l’as-tu baptisé « C’Est Compliqué » ?

C’est compliqué ! (Rires) Pour deux raisons ; j’ai remarqué qu’en France, nous disons cela presque une fois par phrase ; tout est compliqué, que ce soit le weekend à La Baule, le rush de boulot ou la journée de shopping. Je trouvais ce gimmick assez marrant et je trouvais qu’il reflétait bien un état d’esprit très Français. Je raconte des péripéties qui s’enchaînent dans le récit avec ma psy et c’est compliqué. En fait, la vie en elle-même est compliquée.

Rencontre avec Fabrice Petithuguenin afin d’en apprendre plus sur « C’Est Compliqué » !

Ce one est-il totalement autobiographique ?

Oui mais si je laisse une part de mystère sur des anecdotes... A bientôt 45 ans, j’ai une somme d’expériences à mon actif et suffisamment d’honnêteté et de recul envers moi pour pouvoir proposer quelque chose qui ne soit pas construit sur des bobards. J’aime l’idée de vérité dans ce que je propose et j’ai l’impression qu’on le ressent d’après les retours sur le spectacle. Ce one est personnel et intime.

De quoi parles-tu dans « C’Est Compliqué » ?

Le thème principal est l’addiction qui est un mécanisme que le mental met en place pour souvent combler une carence ou une blessure. Un addict va se mettre à faire quelque chose de façon irraisonnée et répressible de façon pulsionnelle. En général, les addictions amènent vers le bas que ce soit l’alcool, le jeu, le sexe, la cyberaddiction…Dans ce spectacle, à travers mon cheminement, je voulais raconter que lorsque l’on se débarrasse d’une addiction, on en trouve une autre en dessous, comme une autre peau. En sous-texte dans « C’Est Compliqué », il y a l’idée que j’ai mis du temps à faire ce spectacle et que je le valide quand je parle avec ma psy. Il y a deux histoires qui se rassemblent, celle avec ma psy et celle avec mon spectacle.

Il y a de la musique dans ce seul en scène, cela pourrait-il ouvrir un autre chapitre dans ta carrière ?

Oui et non car je n’ai pas de frustration de chanteur raté mais en revanche, j’aimerais bien faire un vrai travail de music-hall si je continue dans cette voie. J’aimerais proposer une comédie musicale tout seul avec du chant, de la danse et de l’humour.

Rencontre avec Fabrice Petithuguenin afin d’en apprendre plus sur « C’Est Compliqué » !

Quel message véhiculerait « C’Est Compliqué » ?

Soyons persévérants car la vie est finalement pleine de bonnes surprises. Nous sommes tous un peu cabossés par la vie pour plein de raisons mais quand on se décide, on trouve toujours de la lumière au bout de notre parcours car il ne faut pas oublier que la vie est positive. Je parle de choses assez intimes et de choses tristes mais sans pathos car il faut toujours garder le sourire ; la vie est précieuse alors le sous-titre pourrait être souris puisque c’est grave.

Continues-tu à faire évoluer ton spectacle ?

Oui car j’ai mis un an à trouver la fin. Depuis que je joue ce spectacle, je le retravaille à chaque fois. « C’Est Compliqué » évolue car j’évolue moi-même dans la façon dont j’incarne les personnages que je sens différemment en fonction des soirs.

Quels ont été les retours de tes proches et peut-être de ta psy ?

Quand j’ai décidé d’écrire ce spectacle, je me suis fixé une deadline. Il y a deux ans à noël, je me suis dit que j’allais réserver une salle et que comme ça, je n’aurais plus le choix. J’ai loué Le Lucernaire pour le mois de juin ; cela m’a donné six mois pour écrire, répéter et jouer ce premier spectacle. J’ai rempli la salle, beaucoup de mes proches étaient présents et leurs retours ont été au-delà de ce que j’aurais pu imaginer. J’ai été ému par leur sincérité et leurs encouragements et ça m’a donné envie de continuer. Dans la salle, une de mes amies avait fait venir l’humoriste Chris Esquerre que j’aime beaucoup et lui aussi m’a encouragé à poursuivre dans cette voie. Ça a été un sacré booster pour moi. Les membres de ma famille ont été très fiers et assez bouleversés par ce spectacle car ils ont découvert une part de moi qu’ils ne connaissaient pas. Quant à ma psy, elle était encore plus que bouleversée car c’est quand même un spectacle pour elle. Elle était sans voix ; pour un psy, c’est un peu con (rires) !

Rencontre avec Fabrice Petithuguenin afin d’en apprendre plus sur « C’Est Compliqué » !

Tu t’amuses des névroses et des addictions sur scène, à quoi es-tu accro maintenant ?

Je vais te répondre à jouer car j’adore être sur scène ; comme ça la boucle est bouclée. J’aimerais vraiment que ça marche ; pas pour être connu mais pour jouer tout simplement.

Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir te découvrir au Théâtre Le Bout jusqu’au 27 juin ?

« C’Est Compliqué » est un spectacle comique mais avec de la profondeur. Il y a de l’intimité dans ce spectacle qui est assez touchant et chacun peut y trouver une part de soi. Avec le masque du rire, j’espère pouvoir toucher les spectateurs et leur faire passer un bon moment.

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