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Rencontre avec Julien Dexant à l’occasion de la sortie de son premier album !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Julien Dexant à l’occasion de la sortie de son premier album !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteur, compositeur et interprète, je joue de la guitare et par ailleurs je suis animateur traditionnel dans le cinéma d’animation pour des longs-métrages.

Comment est né ton projet musical ?
A une période, je me suis mis à composer, et je me suis rapidement retrouvé avec beaucoup de morceaux différents. J’ai eu envie d'en sélectionner certains qui me paraissaient correspondre à un univers commun, et de les jouer avec  cette formation.

Justement, Julien Dexant Whispered Songs n’est pas un projet solitaire ; peux-tu nous présenter les musiciens qui t’accompagnent dans cette aventure musicale ?

On retrouve Fabrice Barré à la clarinette basse, Emmanuelle Bouriaud à l’alto et Eric Proud à l’accordéon. Je voulais vraiment réunir ces trois personnalités car je savais qu’ils avaient un langage commun, même si ces musiciens n’avaient jamais joué ensemble. J’avais vraiment envie d’arranger les morceaux avec eux.

Rencontre avec Julien Dexant à l’occasion de la sortie de son premier album !

Peux-tu nous en dire plus sur le Whispered Songs ?

Le titre de notre premier album est tout simplement le nom du groupe. Nous avons rajouté Whispered Songs à mon nom car nous voulions proposer quelque chose d’intime, de chaleureux et d’acoustique. Ces chansons sont chuchotées ou murmurées et elles représentent le répertoire que nous présentons sur scène et qui nous caractérise.

N’as-tu pas pensé à assumer ces chansons tout seul ?

J’ai joué ces chansons tout seul dans un premier temps pour les présenter avant d’être pris sous l’aile de La Maison des Trois Quartiers qui nous a accueilli en résidence. Je tiens à remercier cette maison de quartier car c’est grâce à elle que le projet a avancé assez rapidement. Je peux jouer tout seul en guitare-voix les chansons de ce premier album, cela nous arrive aussi de les jouer en duo ou en trio mais tout a été équilibré pour la formation complète.

Le live a-t-il été une étape déterminante dans ton projet musical ?

Oui, carrément ! Toutes les chansons de l’album ont été rodées sur scène durant deux ou trois ans. L’idée était d’avoir une formation plutôt acoustique afin de nous produire dans des petites salles et finalement, nous nous sommes rendu compte assez rapidement que nous pouvions également jouer sur des grosses scènes. Nous avons joué dans toutes les configurations et nous avons vu que nous arrivions à capter l’attention des gens. Les réactions après les concerts nous ont beaucoup encouragé. Le fait que les gens puissent rentrer dans notre univers est une vraie réussite et c’est plutôt inattendu.

©Didier Goudal

©Didier Goudal

Comment s’est passé l’enregistrement de l’album ?

Nous avons fait appel au label Microcultures qui nous permis de faire un crowdfunding sous leur nom et nous avons pu financer l’album ainsi. Dans un deuxième temps, nous avons déposé un dossier à la SACEM pour autoproduire le disque et elle nous a suivi positivement. Nous avons enregistré en live tous en même temps tous les morceaux que nous avions au Théâtre Auditorium de Poitiers et nous avons dû faire ensuite une sélection de douze titres pour l’album. A vrai dire, nous avons déjà pratiquement la matière pour un second album.

De quoi parles-tu sur ce premier disque ?

Un peu plus de la moitié des textes de ce premier disque sont signés Alexis Ragougneau qui est un très bon pote et qui était l’année passée dans les quatre finalistes pour le Goncourt. Nous travaillons ensemble depuis longtemps car j’ai fait l'affiche de sa première pièce de théâtre et Alexis me donnait un coup de main sur mes scénarios. Nous avons toujours eu des correspondances artistiques et nos univers sont communs. Pour l’album, je me sentais à l’aise pour la musique mais c’était moins évident pour les textes. J’en ai écrit certains et Alexis m’en a proposé d’autres qui m’ont parlé et cela a vraiment facilité le travail. Les chansons de cet album sont comme des petits instantanés sur une sensation ou un petit moment d’une vie qui part un peu en ramification. Il y a toujours plusieurs portes d’entrée et de sortie.

L’anglais était-il une évidence pour toi ?

Oui, même s’il m’arrive d’écrire en français pour d’autres projets. Je suis monté sur scène pour la première fois grâce à des potes qui m’ont poussé et j’étais alors dans un groupe de Blues ; toutes les compositions de « Whispered Songs » sont à la base des Blues Songs, ce sont des chansons influencées par des chanteurs comme Skip James mais aussi par la musique Afro-Américaine des années 70 et pour faire sonner ça, j’avais vraiment envie de le faire en anglais car en français, ça n’aurait pas sonné pareil. La compréhension des textes en anglais peut gêner les gens mais quand je suis moi-même auditeur, je vais d’abord écouter le langage Anglais comme une mélodie avant de chercher à comprendre ce que dit l’artiste. Les textes sont quand même importants, ce n’est pas parce que l’on chante en anglais que l’on raconte n’importe quoi.

©Thomas Chapuzot

©Thomas Chapuzot

Ben Harper fait-il partie de tes références ?

A un moment donné, j’ai écouté pas mal Ben Harper mais ce n’était pas l’une de mes plus grandes références qui seraient plus Billy Holliday, Nina Simone, Ray Charles, Sly Stone, Skip James, ou même Fela Kuti…En revanche, en ce qui concerne Ben Harper, je me souviens d’une série de concerts pour son second album qui était tout simplement magique. J’ai été impressionné par l’ambiance qui régnait dans la salle.

Qu’est-ce qui ressort, selon toi, dans ton univers ?

De la douceur, de la poésie, de l’intensité, de l’intimité car avec ce projet musical, nous voulons vraiment arriver à toucher la corde sensible des gens au plus profond et grâce à l’équilibre des instruments à créer une fragilité qui est aussi une force.

Quels sont tes prochains projets ?

L’album sort le 15 mars et nous serons en concert le 30 mars au Confort Moderne à Poitiers où nous ferons la première partie de Bertrand Belin. Nous travaillons sur des clips pour les prochains singles. Nous avons commencé un clip en dessin animé et nous travaillons sur un autre avec le réalisateur Thierry des Ouches. D’autres dates de live arriveront très prochainement ...

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