Rencontre avec Dusk Totem à l’occasion de la parution de leur second EP !

Pouvez-vous vous présenter individuellement à nos lecteurs et nous en dire un peu plus sur votre parcours musical avec Dusk Totem ?

Fanny : Je suis chanteuse et auteure et compositrice au sein de Dusk Totem conjointement avec Julien. J’ai commencé dans un projet solo guitare-voix Folk très différent de Dusk Totem qui m’a appris énormément de choses et par la suite, je me suis ouverte à la Pop avec Julien.

Julien : Je suis originaire de La Réunion et dès mon adolescence, j’ai été batteur pour des groupes. Au fil des répétitions, les gens laissaient des instruments chez moi, cela m’a rendu très curieux et j’ai commencé à composer en parallèle de mon travail de batteur.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

F : Nous avions des amis en commun sur Paris et nous nous étions croisés à plusieurs reprises dans des soirées sans prendre vraiment le temps de discuter. C’est très drôle car un jour, j’ai reçu un message sur Facebook d’un Julien qui n’est pas celui-ci et je n’étais pas vraiment en phase avec ce qu’il faisait, mais je suis quand même allée au rendez-vous. Lorsque je suis arrivée, j’ai été très surprise et surtout soulagée de voir arriver celui qui est devenu l’autre moitié de Dusk Totem. Nous avons bien rigolé de ce quiproquo et nous avons passé la soirée à nous faire écouter nos compositions.

Avez-vous pensé très rapidement à faire de la musique ensemble ?

J : Nous nous sommes fait écouter quelques chansons en studio, nous avons composé quelques riffs et nous sommes partis à La Réunion quelques temps plus tard afin de commencer à créer l’univers de Dusk Totem. C’est là où j’ai grandi. C’est allé assez vite, nous avons posé les bases du projet là-bas. L’endroit a été inspirant et nous y avons fait nos premiers concerts dans la foulée.

Pourquoi avoir choisi Dusk Totem comme nom de scène ?

F : Ce nom a été trouvé grâce à ma sœur qui m’a fait remarquer que j’adore le crépuscule. Pour moi, c’est un moment magique, hors du temps. Ce n’est ni le jour ni la nuit, c’est la réunion des contraires. Dans ce moment j’ai l’impression que tout peut arriver. Un peu comme en musique ! Totem est un mot qui revenait souvent. C’est un symbole unificateur.

Votre musique a-t-elle évolué depuis « Love » votre premier EP ?

J : Elle est en constante évolution car nous aimons bien explorer de nouvelles choses et aussi se laisser surprendre. Notre musique a évolué vers quelque chose de plus dansant. Nous avons gardé le côté pétillant, coloré et léger en y rajoutant quelque chose de plus énergique.

F : Je pense que le fait de composer et d’aller en studio permet de se rendre compte des sons qui nous plaisent le plus. Mais, nous nous sommes aussi rendu compte qu’une chanson étant une entité à part entière, elle nous emmène parfois où bon lui semble. Et il faut savoir l’écouter.

Quelle est l’atmosphère d’« Infinity » votre second pas discographique ?

F : Plutôt dansante comme le disait Julien même s’il y a une ballade aquatique « Dreaming Sometimes ». J’ai l’impression qu’il y a vraiment l’alliance de la lune et du soleil sur cet EP (encore une fois : les contraires). « Love » était très solaire. « Infinity » est peut-être plus subtil. Nous avons fait cohabiter les opposés car ils se nourrissent l’un de l’autre.

Sur quels thèmes vous exprimez-vous sur ce disque ?

F : Cet EP témoigne de l’importance de se connecter à soi. Pas de manière égoïste, bien au contraire ! C’est l’idée de se donner le temps d’écouter notre intuition, notre pulsion de vie. C’est se tourner vers l’intérieur pour mieux rayonner à l’extérieur, avec les autres. On avait envie d’exprimer tout ça de manière plutôt fun d’où l’énergie et les rythmes de la plupart des titres.

Votre musique est assez synthétique et pourtant, elle n’est pas dépourvue d’âme…Comment l’expliqueriez-vous ?

F : Tout d’abord, merci ! C’est peut-être parce qu’on parle de ça justement ;) C’est cool si ça se ressent.

J : Les sons synthétiques (claviers) illustrent bien l’imaginaire et donnent beaucoup de relief. Cela peut donner un côté épique et porter la voix. C’est un super outil pour sublimer les émotions.Je pense que ces deux choses ne sont pas opposées et qu’au contraire elles se marient plutôt bien.

Quelles sont les forces de chacun ?

F : Son adaptabilité et sa positivité. Julien cherche toujours des solutions et il est super pour les arrangements et la production. Quand j’envoie de la musique à Julien, j’ai confiance car je sais que nous avons les mêmes goûts. Nous nous complétons bien.

J : J’aime son côté fou et sérieux à la fois et ses cheveux (rires). Elle a une énorme créativité et elle sait s’en servir. C’est un vrai plaisir de créer des chansons ensemble.

Développez-vous le live en métropole et parallèlement à La Réunion ?

J : Nous avons fait nos premières scènes à La Réunion à nos tous débuts afin de voir comment cela rendait face à un public. Pour le moment, nous développons notre musique en Métropole mais La Réunion arrivera très vite :)

Quels sont vos prochains projets ?

F : Le 15 mars, nous serons en concert à Mains D’œuvres à Saint-Ouen notamment avec Üghett qui sont des amis et le 22 mars à Club File7 dans le 77 à Magny Le Hongre. Nous travaillons sur le clip de « Dreaming Sometimes » qui sera très onirique. Cette vidéo sera réalisée par Marie Rosselet-Ruiz et ma sœur Natacha Krief qui est comédienne en fait partie. On va s’amuser !

J : Nous composons toujours pour la suite…Nous nous nourrissons déjà de nouvelles choses. Un album est en préparation !