Rencontre avec Olivier Thouret afin d’en apprendre plus sur son one !

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

J’ai 27 ans, je suis comédien et humoriste, je suis originaire de La Ciotat et je suis monté à Paris depuis un an.

As-toujours voulu être humoriste ?

Non car dès mon plus jeune âge, je voulais conduire les TGV. J’ai passé l’examen pour être conducteur de trains à 18 ans mais je l’ai loupé par deux fois et j’ai décidé de rentrer chez Actor’s Sud une école qui forme les comédiens à Marseille. Pour tout dire, je n’y connaissais rien et je pense que j’avais plus le fantasme du comédien mais finalement, je suis resté deux ans dans cette école.

Comment est né l’idée de ton premier one ?

Auparavant, je dois avouer que j’étais quelqu’un d’assez réservé et cette école m’a permis de m’ouvrir à diverses émotions car les enseignants apprennent aux élèves à transformer leurs failles en positivité dans le jeu. L’idée de mon one est vraiment née après avoir été formé chez Actor’s Sud ; j’ai pris des moments gênants de ma vie et je les ai tournés en dérision. Mon one est un peu mon bébé et j’y opère un virage à 180 degrés puisque j’y passe de la tristesse aux rires.

Ce one est-il réellement autobiographique ?          

La base est autobiographique car je me raconte sur scène depuis mon plus jeune âge jusqu’à maintenant. Je parle de sujets qui ont été importants dans ma vie, il y a une vraie raison et un fond à ce one…et j’invite les lecteurs à venir les découvrir au Théâtre Le Lieu. 

Peux-tu nous détailler un peu plus les sujets que l’on retrouve dans ton one baptisé « Olivier Thouret Ne Cache Rien ! » ?

Je parle notamment de ma famille, de moments gênants, de colo, de mon ancien boulot d’électricien, du Ouigo, …

Quels ont été les retours de ta famille ?

Ils ont été bons, ils ont vraiment pris ce one au second degré et avec beaucoup d’humour. Je te dirais que ce spectacle a ouvert le dialogue avec mes proches. Mon frère a tenu à me préciser qu’il n’a jamais été fan de Christophe Maé (rires).

As-tu joué ton spectacle à La Ciotat d’où tu es originaire ?

Oui et ça a été un grand moment car j’ai joué mon one devant 200 personnes et j’ai eu l’honneur de le faire à L’Eden qui est le plus vieux cinéma du monde ; c’est un lieu emblématique et j’ai dû demander des dérogations pour m’y produire car aucun humoriste avant moi n’avait eu ce privilège. Il y a d’ailleurs une vanne que je fais sur ce lieu et elle est très bien passée à La Ciotat !

Comment présenterais-tu ton humour ?

A la base, c’est plutôt du stand up car je m’adresse directement aux gens. Je te dirais que je peux avoir un humour piquant mais jamais blessant car je suis toujours dans la bienveillance. Quand j’ai peur de franchir une limite, je demande toujours conseil à des amis.

Est-ce que croire en ses rêves serait le message principal véhiculé dans ton seul en scène ?                   

Honnêtement, je pense que l’homme a besoin de rêver pour avancer et je m’en rends d’autant plus compte depuis que je suis comédien car je suis un monsieur tout le monde et pourtant je me suis retrouvé à monter les marches au Festival de Cannes. Comme tout homme, j’ai besoin de défis et d’avancer en croyant à mes projets les plus fous.

As-tu d’autres projets théâtraux en parallèle à la prolongation de ton one au Théâtre Le Lieu ?

Oui, il m’arrive de travailler sur des pièces de théâtre classique et sur d’autres dans le registre du café-théâtre comme par exemple dans « La Véritable Histoire Des 3 Mousquetaires » qui est une parodie de l’œuvre de Dumas et je continue également de passer des castings.

Peux-tu nous en dire plus sur « Pause Ciné » ?

C’est un programme court que je viens de lancer sur Internet. Pour le coup, je sors du côté comique et je traite des sujets qui dérangent encore en 2019 de manière engagée. Je parle notamment de racisme et de violence et je tourne ces scènes courtes avec une petite équipe. La première vidéo est déjà en ligne et elle aborde le machisme.

Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir te découvrir tous les jeudis à 20h15 au Théâtre Le Lieu ?

Sur Paris, il y a 99% des spectacles qui parlent de Tinder, des couples ou du métro ; pour ma part, je parle de sujets qui me sont propres et que l’on n’a pas entendu ailleurs puisque je les ai vraiment vécus. Quelque soit le spectacle, j’ai besoin que ce soit un voyage et j’espère que mon one offrira aux spectateurs un voyage dans mon intimité.