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Retrouvailles avec Mayerling à l’occasion de la parution de son nouvel EP !

Publié le par Steph Musicnation

©Giuliano Ottaviani

©Giuliano Ottaviani

Que s’est-il passé pour toi depuis la parution de « I Live Here Now » durant l’automne 2017 ?

J’ai eu quelques bons retours sur ce second album dont plusieurs titres ont été diffusés sur FIP et cela m’a fait plaisir, c’est une radio que j’écoute et qui me fait découvrir des choses de temps à autre. J’ai enregistré très rapidement les chansons qui constituent ce nouvel EP. J’ai commencé en février dernier avec la chanson « Paranoïa » et j’ai enregistré jusqu’à fin juillet. Le temps est toujours un peu long quand on fait un disque car il y a la production, l’illustration, le mixage, le mastering…

6 ans et demi séparent tes deux premiers albums, tu as été beaucoup plus rapide cette fois ci pour sortir de nouvelles chansons, comment l’expliques-tu ?

Le fait d’avoir de bons retours sur mon précédent disque, cela m’a donné de la motivation et j’ai enchainé vite. Je me suis senti assez créatif à ce moment-là et j’ai voulu sortir quelque chose rapidement afin de ne pas laisser trop de temps passer pour que les gens puissent se souvenir de moi. Quand tu es en train de développer ton projet musical, si tu ne fais rien, tu retombes dans un trou noir et il faut que tu refasses le même effort la fois d’après. Le fait d’avoir un peu une continuité, cela donne du rythme, les gens se souviennent et je préfère profiter de cette dynamique. 

« Paranoïa » témoigne-t-il d’une évolution musicale ?

Oui, dans mon précédent disque j’avais la volonté de faire quelque chose de très épuré avec très peu d’arrangements car je trouvais que mon premier album était trop chargé. J’avais tendance à empiler les arrangements sans trop réfléchir alors que pour « I Live Here Now », j’ai plutôt procédé par soustraction. J’ai appris à supprimer très rapidement mais je ne me suis pas astreint à quelque chose de très ramassé pour « Paranoïa ». Je te dirais que je me suis réouvert et que je me suis amusé pour ce disque. Le morceau « Paranoïa » a été comme une libération Rock pour moi. Je pense qu’il y a une continuité car je pense avoir une signature mais il y a plus de guitares, une ambiance plus Disco, un côté plus variété sur « Les Souvenirs De Toi » qui lorgne clairement du côté de la Pop française…Je dirais que cet EP est un peu plus lumineux.

©Giuliano Ottaviani

©Giuliano Ottaviani

J’ai le sentiment que tes morceaux sont aussi beaucoup plus électroniques, vas-tu développer des remixes ? Je pense en premier lieu à « Meteor ».

J’aime beaucoup la musique électronique même celle qui est un peu brutale. Je ne franchissais pas le pas, je restais du côté de la Pop et avec « Meteor », je suis passé de l’autre côté. Ce titre est le dernier que j’ai fait pour le disque. J’avais une deadline à respecter pour remettre mes morceaux à Léonard Mule qui a mixé le disque et j’ai fait quelque chose de rapide, en partant d’une instru électro. En ce concerne les remixes, j’en ai déjà fait par le passé pour d’autres artistes et j’adore ça mais pour l’instant, je n’aurais pas le temps d’en réaliser ; en revanche, si des remixeurs veulent retravailler mes morceaux, je suis partant !

Y-a-t-il eu un déclic pour revenir en français dans le texte ?

Il y en a eu deux et le français est un changement notable sur cet EP. A vrai dire, je supportais mal l’écriture en anglais, c’était une galère pour moi par rapport à mon niveau très scolaire. Je faisais de l’anglais parce que j’écoute de l’anglais, voilà. Pour le coup, je trouvais le morceau « Paranoïa » très Anglo-saxon, le riff est limite américain, je me suis dit que ce serait intéressant d’essayer du français là-dessus. J’ai adoré écrire le texte et il y a eu un vrai déclic. Je ne reviendrai pas à l’anglais.

De quoi parle ton nouvel EP ?

Cet EP parle de pas mal de choses différentes mais s’il devait y avoir une ligne directrice, ce serait la description d’un monde assez noir, d'un point de vue détaché. « Paranoïa » m’a été inspirée par deux voisins assez vieux et très renfermés sur eux-mêmes. « Les Souvenirs De Toi » est une chanson plutôt romantique. « Meteor » fait clairement référence aux théories de l’effondrement. « Ombre Violente » est peut-être la chanson la plus personnelle. J’y aborde la sensation de violence, qu’elle soit franche ou diffuse, dans toute organisation ou structure. Je trouve qu’il y a un rapport assez sournois et violent à l’Etat, ne serait-ce que lorsque l’on fait une démarche administrative, car on sent que c’est un peu une machine à broyer de l’homme et ça se passe dès le début, à l’école, où l’on est discipliné pour rentrer dans une norme.

Retrouvailles avec Mayerling à l’occasion de la parution de son nouvel EP !

Comme pour « I Live Here Now », tu as fait confiance à Hublot un duo d’illustrateurs pour la pochette de « Paranoïa », que représente-t-elle ?

Cela rejoint ce dont je parlais à l’instant, cette pochette représente un mouton au regard très humain, discipliné concrètement et physiquement par une entité sans visage, que l’on sent puissante.

Peux-tu nous en dire plus sur le clip illustrant « Paranoïa » ?     

Je me suis vraiment bien amusé sur ce clip. Il a été réalisé par Robin Plessy qui avait déjà fait mes précédents clips. Il a été produit par Portrait Robot, la boîte de Romain Prouveur et Ervin Le Goaziou, des gars super sympas. Robin a besoin de créer et il ne part donc pas forcément du texte pour y coller des images. Il est parti de l’atmosphère de la musique et nous avons échangé ensemble sur ce qui pourrait être l’univers du clip. Nous sommes partis très loin et la prod nous a ramenés sur Terre (rires). Il y avait des choses compliquées à faire, du coup j’ai écrit un script beaucoup plus ramassé et plus réalisable autour d’un barbecue. Ils ont monté une super équipe de tournage, avec des acteurs qui portent vachement bien le clip. On a mixé un peu tout l’esprit de l’EP dans ce clip.

Cet EP est-il un premier chapitre de ton troisième album ?       

Oui, c’est exactement cela. C’est le début de ce troisième disque et je suis sur la suite pour le sortir vite.

©Giuliano Ottaviani

©Giuliano Ottaviani

Peux-tu nous présenter ces artistes féminines qui t’accompagnent sur cet EP ?            

Avec grand plaisir ! Sur « Paranoïa », on retrouve Susie que j’ai rencontré grâce à Léonard, qui a mixé le disque ;il y a Marie Derouet, ma compagne, qui chante sur « Paranoïa », « Meteor », et « Ombre Violente », et elle joue aussi du piano sur « Les Souvenirs De Toi », qui est interprété par Aleea. Susie produit ses propres chansons, et Aleea que j’ai connu à la fac fait partie d’un groupe et débute un projet perso.

Tes nouvelles chansons vont-elles être défendues sur scène ?

J’envisage de partir vivre à Nantes, je monterai quelque chose là-bas quand je serai installé, après la sortie de l’album.

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