Rencontre avec Axel Deval afin d’en apprendre plus sur son nouvel album !

Que s’est-il passé pour toi depuis la parution de l’album « Humains Malgré Tout » en 2015 ?

Il y a eu de la composition et beaucoup de concerts. Durant la période séparant « Humains Malgré Tout » et « Transgenèse », j’ai fait des petits boulots qui m’ont beaucoup nourri artistiquement. J’ai composé mon précédent album dans une expérience de solitude quasi absolue pendant un an et j’ai commencé le nouveau en parallèle pendant que je mixais « Humains Malgré Tout ». Il y a eu une sorte de renaissance, j’ai recommencé à avoir une vie sociale et à profiter de la vie.

« Transgenèse » ton nouvel opus témoigne-t-il d’une évolution musicale chez toi ?

Oui, il y a toujours une évolution, un renouvellement complet sur chaque album notamment au niveau du concept, qui n’est rien d’autre que le reflet de mon mode de vie à ce moment-là. Cela prend naissance à un moment et cela s’arrête à un autre et ces périodes correspondent à l’écriture de chaque projet en temps réel.

Comment est née l’idée de « Transgenèse » ?

L’idée de ce nouvel album est née alors que je travaillais dans le métro. J’avais dans l’esprit une sensation de métamorphose perpétuelle au milieu des voyageurs traversant continuellement les couloirs du matin au soir, comme un fluide.

Peux-tu expliciter ce titre ?

La transgenèse est le fait d’implanter un élément vivant dans un organisme déjà existant. Je trouvais ce titre esthétique et si on creuse, on y trouve un écho au sein de chaque chanson de l’album.

Peux-tu nous en dire plus sur la symbolique de la pochette qui illustre ton nouveau disque ?

L’écriture de « Transgenèse » est terminée depuis fin 2016 et j’ai mis deux ans à sortir ce disque. Cette illustration que je dois à mon ami Jérôme Pellerin qui me fait tous mes visuels est un peu prémonitoire. On me voit en lumière avec du noir tout autour et c’est exactement ce qui s’est passé. L’écriture du disque a été portée par une forme de lumière et de jouissance mais sa concrétisation s’est faite dans une obscurité qui m’a un peu grignoté.

Peux-tu nous présenter Mahaut Metayer qui apparait sur plusieurs de tes nouveaux titres ?

Mahaut est ma compagne et elle participait déjà à mon précédent album. Nous sommes tous deux originaires de Rouen et nous sommes arrivés à Paris en 2011: moi pour la musique et les médias et elle afin de faire le Cours Florent. Mahaut a contribué à une forme de transgenèse dans l’album en venant insuffler quelque chose dans le noyau même des chansons.

De quoi parlent tes nouvelles chansons ?

Il y a plein de thématiques différentes dans cet album. Dans « Le Soleil et la Lune », il y a une sorte de remord et de fatalisme par rapport à ce que j’aurais pu faire de négatif auprès de certaines personnes. Dans ces chansons, il y a une forme de confession. Dans les textes de cet album, on retrouve également beaucoup d’actualités car je l’ai écrit aux débuts de Daesh, au moment de bombardements en Palestine, etc. Par ailleurs, la chanson « De L’Homme à La Femme » interpelle toujours quand je la fais en concert. Dans ce titre, je parle d’un désir de me transformer en femme ; c’est une sorte de fantasme que de se voir dans un miroir avec un corps féminin. « Réalité(s) » est une mise en parallèle entre « La Montagne Magique » de Thomas Mann et les errances artistiques que nous pouvons avoir avec Mahaut.

Un titre comme « Guerre Civile » signifie-t-il que tu peux avoir une écriture plus engagée ?

Oui et d’ailleurs « Guerre Civile » a été composée en rapport avec ce que je viens d’exposer. Les années 2014/2015 ont été très lourdes pour nous, français et parisiens et pour le monde. Il s’est passé plein de choses et cela se ressent dans l’écriture.

Vois-tu « Monde Fantaisie » le premier extrait comme une sorte de bulle dans laquelle tu t’isolerais un peu du monde qui t’entoure ?

Non, ce serait même plutôt le contraire. J’avais envie de percer cette bulle où l’on est très nourri par tout ce discours médiatique qui nous conditionne beaucoup. J’étais dans un état d’esprit de rupture par rapport à cela lorsque j’ai composé ce titre.

De qui te sens-tu proche musicalement parlant ?          

Je te citerais Alex Beaupain dont j’aime la poésie des textes et Benjamin Biolay car j’aime également utiliser des cordes, mettre du violon et du violoncelle dans ma musique.

Présentes-tu déjà tes nouveaux morceaux sur scène ?

Oui, depuis plusieurs années. Depuis an, je joue également une à quatre fois par semaine en scène ouverte sans rien annoncer, libérant un peu d’espace pour mettre en œuvre cette sortie et écrire de nouvelles chansons. Du coup, la sortie de « Transgenèse » est l’aboutissement de toute cette série de concerts et des deux clips qui ont été tournés.

Quels sont tes prochains projets ?

L’album sortira le 22 février, de nouveaux concerts sont en cours d’organisation et ils reprendront à partir de mars. En parallèle à cela, je travaille sur le prochain album et je suis déjà passé à la phase de pré-réalisation avec un ami. Il y aura un nouveau clip dans les six prochains mois mais il illustrera une chanson de mon prochain projet.