Rencontre avec Maria Kotrotsou qui sera bientôt en concert à la Mairie du 9ème Salle Rossini dans le cadre du Musical’In !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis originaire de Grèce et plus précisément d’Athènes. Je suis compositrice pour ma propre discographie mais je fais également des musiques de films. Sur scène, je joue du piano et du synthétiseur.

Quelle est ton histoire avec la France ?

Quand j’ai terminé mes études de musique en Grèce au Conservatoire National d’Athènes mais également mes études de droit, j’ai commencé à travailler comme avocate débutante afin de financer ma venue à Paris pour faire des études supérieures de musique à l’École Normale de Musique de Paris Alfred Cortot. Comme j’ai beaucoup aimé Paris, je m’y suis installée.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Comme je suis très attachée aux images et aux histoires en général, je dirais que l’on retrouve quelque chose d’onirique dans mon univers. J’ai une grande imagination et cela ne s’arrête pas à la musique, j’aime développer ce que je vois à l’extérieur dans ma tête à ma façon.

Qu’as-tu envie de faire passer comme émotions au travers de ta musique ?

A chaque fois que je compose un morceau, je raconte une histoire mais je n’aime pas dire de quoi elle parle explicitement afin que la personne qui écoute puisse se faire sa propre interprétation. Je ne guide par l’auditeur dans cette histoire afin qu’il puisse la rapprocher de ses propres sentiments.

Ton troisième album s’intitule « Silence », peux-tu nous parler du décor illustrant la pochette de ton disque ?

Je suis installée au piano en haut d’une montagne et en bas, on voit la ville. J’ai choisi de mettre en lumière le lever du soleil qui annonce une autre journée car je trouve qu’il y a là-dedans quelque chose de positif. Cette pochette illustre le silence absolu dans lequel je compose et ce silence est aussi le moment propice à dire les choses les plus fortes.

« Nostalgia » y figure en version instrumentale, comment est née par Joanna Desfosses et Lukas Gauntt ?

Quand j’ai composé « Nostalgia », j’ai voulu que ce morceau soit une chanson dès le départ mais comme j’avais d’autres priorités, je n’ai pas consacré le temps nécessaire à trouver la parolière même si j’avais déjà les questions et les réponses de cette chanson dans ma tête. J’ai sorti ce morceau en instrumental sur mon album ; à la place du chanteur, j’ai mis une clarinette basse et à la place de la chanteuse, j’ai mis une flûte. Quelques temps après, j’ai rencontré une parolière, elle m’a envoyé quelques paroles et j’ai beaucoup aimé. J’ai fait la connaissance de Lukas Gauntt et Joanna Desfosses et comme leurs voix allaient très bien ensemble, « Nostalgia » est sorti dans le commerce en version chantée.

Que raconte cette chanson ?

Cette chanson raconte l’histoire d’un amour profond entre un homme et une femme mais ce n’est pas une histoire de couple car « Nostalgia » peut parler de deux amis ou d’un frère et d’une sœur. L’homme est nostalgique, il parle du passé et il se rappelle des souvenirs.

Aimeriez-vous développer plus les collaborations vocales ? Chanterais-tu toi-même sur l’un de tes morceaux ?

Oui, j’aimerais beaucoup développer les collaborations vocales car cela me plait beaucoup. Avant « Silence », je ne faisais que des morceaux instrumentaux mais cet autre univers m’intéresse énormément et j’aimerais bien continuer dans cette voie. En revanche, je ne chanterais pas sur l’un de mes morceaux car même si j’ai une voix correcte, elle n’est pas exceptionnelle. Je laisse la place aux professionnels (rires).

Puises-tu autant tes influences dans le classique que dans la musique électronique comme pourraient le laisser entendre notamment « Nous Deux » et « Victory » ?

Oui ; dans mes influences classiques, il y a Beethoven dont on peut retrouver la personnalité lunatique dans ses œuvres et au niveau électronique, j’ai été influencée par le coté New-Age de Vangelis et par le côté électronique de Jean-Michel Jarre. 

Qu’est-ce que l’« Instelect » ?

J’ai lié mon amour pour la musique classique et mon amour pour la musique électronique dans « Instelect ». Dans ce nouveau style musical, on retrouve du violon, du violoncelle, de la flute, de la clarinette basse, du synthétiseur, une boite à rythmes, des Pads et un synthétiseur. Je produis cette musique moderne et contemporaine sur scène et sur mes albums.

Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir de découvrir le 30 janvier à la Mairie du 9ème Salle Rossini dans le cadre du Musical’In ?

Le 30 janvier, je vais donner un concert avec beaucoup de dimensions. Je vais présenter aussi bien de la musique contemporaine que de la musique électronique mais également de la musique New-Age afin de faire voyager les spectateurs dans leur imaginaire. Je serai au piano, au synthé mais aussi à la console afin de varier les plaisirs. Il y aura également du chant avec quatre artistes exceptionnels qui livreront des interprétations très différentes. Venez découvrir un florilège de mes trois albums mais également une chanson inédite !