Rencontre avec deux membres de Bodie pour la sortie de leur premier EP !

Pouvez-vous nous dire qui compose Bodie et comment le groupe s’est-il crée ?

Joko : Bodie est composé de Cécile Hercule, Émilie Marsh et de moi-même Joko. Le groupe s’est crée après une rencontre à Astaffort.

Émilie : Nous ne nous connaissions pas et l’alchimie a opéré durant ce stage d’auteurs-compositeurs-interprètes. J’avais une musique, j’ai demandé à Cécile d’écrire un texte et à Joko de le chanter. Notre première chanson est née ainsi et nous avons décidé de continuer.

Avez-vous eu d’autres projets musicaux en groupe ou en solo avant Bodie ?

E : Oui, j’ai eu des projets en groupe et/ou en solo avant Bodie et Cécile aussi. Nous avons toutes une activité musicale assez intense, nous avons toutes les trois nos projets personnels à côté de Bodie mais nous nous réunissons sur ce projet-là.

Peut-on dire que vous incarnez un peu le Girl Power à la Française ?

E : (rires) Nous sommes Américaines, nous sommes Bodie, nous ne sommes pas Françaises.

J : Peut-être que les gens voient cela mais ce n’est pas du tout le propos du groupe.

E : Nous incarnons une forme de liberté à travers de nos personnages. Nous sommes plutôt dans l’esprit Badass.

Comment est née cette idée de trois sœurs en cavale ?

E : Au départ, avec Cécile, nous pensions écrire un album pour Joko mais pas forcément dans ce style-là. Comme nous adorions sa voix et que cela a tellement bien collé toutes les trois, nous avons crée ce groupe. Au fur et à mesure, nous avons inventé une histoire afin de ne pas être comme tous les autres groupes de filles. Il y a eu cette idée de trois sœurs et petit à petit celle de Bodie cette ville fantôme en Californie. Nous avons inventé toute notre histoire à partir de là.

J : Nous avons fait une première résidence durant laquelle nous avons surtout écrit des chansons et sur la deuxième, nous sommes restées enfermées pendant plusieurs jours et nous avons imaginé nos personnages, leur caractère et c’était bien drôle.

Avez-vous envie d’apporter une vraie touche cinématographique à vos prochains clips ?

J : Quand tout a été crée et imaginé, nous avons eu tout de suite une image très cinématographique du groupe et je pense que nous allons aller de plus en plus vers cela car il y a une histoire qui se raconte, il y a un visuel qui est clairement cinématographique avec des références qui sont assez fortes. Il y a un côté court-métrage dans nos clips et nous allons tendre vers cela car on trouve que c’est ce qui correspond le mieux au groupe.

E : En soi, Bodie est déjà une sorte de western. Pour le traduire, il faut que cela soit assez narratif. Nous avons besoin de cette idée de cavale ou de fuite qui se prolonge. C’est important pour nous.

De quoi parlent les chansons de Bodie ?

E : Les chansons de Bodie peuvent s’écouter à part sans forcément avoir la référence à nos personnages et à notre histoire mais nous avons pas mal de chansons sur nos origines, sur Bodie, sur l’esprit de Bodie, sur notre histoire, sur notre mère, sur la cavale…

J : Chaque chanson rapporte encore une information sur le groupe et sur son histoire.

Musicalement parlant, comment définissez-vous votre style ? Est-il évolutif ?

E : Je dirais que l’on tend vers la Pop avec des textes, on se situe entre la Pop et la chanson. Notre style est évolutif car quand on est musicien, on passe son temps à chercher. Sur scène, nous avons envie d’explorer plusieurs facettes car nous n’avons pas envie de nous cantonner à une seule chose. On peut présenter des choses plus Rock ou plus acoustiques parfois. J’ai l’impression que nous avons néanmoins un son qui nous correspond et on le doit à Vincent Bonnet-Gayoso notre arrangeur qui est un peu le membre fantôme de Bodie.

J : C’est un peu notre Charlie.

Qu’est-ce qui selon vous fait la force de votre trio ?

J : Pour moi, c’est clairement le fait que nous soyons différentes, complémentaires et libres.

E : Nous sommes sœurs dans l’histoire mais nous ne nous ressemblons pas du tout et c’est très drôle. Être sœurs, c’est une force tout comme le fait d’être très différentes dans la vie aussi.

Qu’est-ce que chacune mettrait en avant chez les autres ?

J : Cécile apporte une touche très très forte avec son écriture très racée et très distinctive. Émilie apporte vraiment les mélodies qui donnent la couleur au groupe.

E : Chez Cécile, je mettrais aussi en avant son écriture et son jeu de comédienne car elle est extrêmement drôle sur scène. On retrouve sa folie dans son écriture. Joko est très modeste mais elle a une voix incroyable, elle dégage quelque chose de très fort sur scène. Elle a une vraie aura.

A quoi ressemble Bodie en live ?

E : Bodie en live, ce n’est pas seulement un concert car c’est un vrai spectacle qui commence par un flash info qui met en situation l’histoire. Nous faisons des concerts clandestins et c’est une information hyper importante car nous nous sommes échappées de prison. Le fait d’avoir des fans et de donner des concerts, c’est ce qui nous fait tenir et c’est ce qui finance notre cavale. Nous expliquons tout cela au début. Ensuite, c’est vraiment un concert, ce n’est pas du théâtre mais entre les chansons, il y a beaucoup d’interventions entre nous et avec le public. Bodie sur scène, c’est un moment particulier.

J : Nous nous servons de ces petits moments de jeu pour dévoiler des petites choses de notre histoire afin que les gens puissent rentrer dans notre univers et qu’ils puissent comprendre notre histoire…

E : …tout en laissant aussi une part à leur imagination ! Le public peut découvrir les liens entre les trois sœurs Andrée, Blanche et Imogène et chacune à sa chanson personnage dans le spectacle. Si vous voulez nous découvrir en live, nous serons en concert au Zèbre de Belleville mercredi.

La suite est-elle déjà écrite ?

E : Si on vous le dit, ce ne sera plus une surprise. Nous avons encore beaucoup de choses à explorer dans notre cavale mais bien sûr que nous pensons à la suite. Nous avons des idées notamment par rapport à notre mère…

J : Cet EP précède l’arrivée d’un album en 2019.