Rencontre avec Sylvain du groupe Septembre lors de leur concert au Raymond Bar !

Le titre « La Piscine » est sorti début 2016, pourquoi votre premier album ne sort-il que maintenant ?

C’est une vaste question ! Nous avons pris le temps de faire les choses comme il faut. Le temps a été très long pour nous pour décider de plein de choses notamment dans le choix de la maison de disque et des gens qui se sont greffés au projet. Entre temps, nous avons composé quelques nouveaux titres et entre le moment où ils ont été écrits et celui où nous nous sommes dit que nous allions les mettre sur l’album, ça a été long afin de finaliser tout cela mais je dois dire que cela a été à notre plus grand regret.

Ce premier single a-t-il été le point de départ de « Si C’était à Refaire » ?

Oui car même si nous avions écrit quelques autres titres, c’est celui qui nous a fait réaliser qu’il y avait une unité qui n'avait été cherchée en écrivant les titres. Quand nous avons regardé un peu tout, cela nous est apparu comme une évidence. Nous avons trouvé qu’il y avait un fil rouge et « La Piscine » résume pas mal tout cela.

Comment avez-vous voulu ce premier album ?

Nous étions il y a peu de temps en interview à la Maison de la Radio et on nous a demandé si cet album était celui de maturité alors que nous n’en avons pas sorti avant…J’ai répondu que oui et que nous avons évité de faire ceux d’avant. Finalement, c’est assez vrai ; nous avons peut-être été un peu pointilleux et nous sommes allés moins vite que d’autres. Il nous a fallu vivre plein de choses et traverser plein de choses dans nos vies personnelles et de groupe pour arriver à cette musique que nous revendiquons et dont nous sommes fiers.

De quoi parle Septembre sur ce premier disque ?

La nostalgie heureuse est le grand fil conducteur de cet album. Le cycle et l’éternel recommencement vont aussi avec le nom Septembre et avec la chanson du même nom. C’est une manière de voir la vie ; au lieu de s’apitoyer sur son propre sort en étant triste de ce qui s’arrête, mieux vaut attiser une envie de voir ce qui va se passer après en se servant de tout ce qui s’est déjà passé comme d’un acquis afin de vivre de nouvelles choses. Cet album parle de l’enfance et de la perte de l’enfance, de la fin de l’été, de la fin des relations amoureuses…mais sans noirceur et sans amertume.

La musique de Septembre est-elle dans le même esprit que les paroles de vos chansons ?

Très bonne question ! Nous avons essayé en tout cas. Des chansons que nous avons d’abord composées musicalement ont inspiré des textes et inversement. Globalement, nous avons toujours fait en sorte que ça colle mais parfois, cela peut être paradoxal car nous pouvons parler de quelque chose de très triste sur une musique joyeuse et inversement.

Pour reprendre le titre de votre album, qu’aimeriez-vous refaire ?

Tout ! Il y a trop de choses que nous aimerions refaire. Personnellement, j’ai eu la chance d’avoir une vie extraordinaire depuis mon enfance jusqu’à maintenant mais j’aimerais beaucoup refaire mon enfance de la plus tendre enfance à celle dont on commence à se rappeler même si c’est impossible. J’aimerais bien savoir ce qui se passait dans ma tête. L’enfance, la primaire, le collègue, avant les ennuis qui commencent, c’est une période ultra innocente.

« La Piscine » et « Je Suis La Forêt » ont été remixés. Cela va-t-il être le cas pour d’autres titres ? Pensez-vous à un album entier de versions revisitées par la scène Electro ?

Ce n’est pas d’actualité mais ça nous plairait. Ce sont des choses qui dépendent presque plus de la réussite commerciale du disque que de vrais choix artistiques car cela représente du travail, du temps et de l’argent. C’est hyper agréable d’être remixé et on adore cela. Ça permet de redécouvrir des morceaux et d’en faire ressortir des choses. Elephanz a remixé « Je Suis La Forêt », c’est devenu « Je Suis La Forêt Tropicale » et c’était génial car le morceau est totalement différent alors que c’est le même.

Quel est la force de votre groupe ?

C’est l’amitié car nous avons traversé tellement de choses que cela aurait fait péter n’importe quel autre groupe. Nous sommes vraiment des copains. Un peu comme ce que l’on raconte dans l’album, nous prenons les choses avec du recul, il n’y a jamais rien de très grave pour nous car nous avons une existence assez excitante.

Participez-vous aux scénarios de vos clips ?

Oui mais de manière assez détachée quand même. Il y en a sur lesquels nous avons plus travaillé que d’autres mais généralement, nous essayons de ne pas trop interférer avec les réalisateurs car c’est suffisamment difficile pour les gens qui écrivent d’être d’accord avec eux-mêmes. Nous choisissons ce qui nous parle le plus.

« Si C’était à Refaire » va-t-il être défendu sur scène un peu partout en France et peut-être même plus loin ?

Nous aimerions bien mais cela dépend encore une fois de la réussite commerciale de l’album et de son passage en radio. Ces choses nous dépassent un peu malheureusement. Pour le moment, nous faisons des dates à la cool car nous avons envie de retrouver des endroits à dimensions humaines après quelques grosses dates.

Septembre aurait-il des idées de collaborations ?

Oui car la musique est notre passion et nous essayons déjà d’écrire pour d’autres artistes dans des projets différents. Si nous sommes sollicités, oui, car c’est cool d’aller se confronter à d’autres univers. Nous sommes très ouverts là-dessus !