Rencontre avec la chanteuse Coco Bans à l’occasion de la sortie de son nouveau clip et de sa participation au MaMA Festival !

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je suis Américaine mais cela fait plus de dix ans que je suis en France. Quand je suis arrivée à Paris, j’ai évolué dans la mode jusqu’à ce qu’un ex m’offre une guitare en me disant qu’il fallait que je chante maintenant et c’est vraiment grâce à lui que je suis dans la musique aujourd’hui. Je le remercie car son cadeau a changé ma vie. Dans mon projet musical, je suis auteure, compositrice et interprète et j’écris également pour d’autres artistes dans la Pop et dans l’Electro.

Quelle est ton histoire avec la France ?

A l’époque, j’étais encore étudiante et je voulais venir à Paris afin de voir un peu ce qu'il s'y passait dans la mode. J’ai étudié six mois à l’école, je suis retournée à New York pour dire au revoir à mes amis, je suis revenue en France et depuis, je ne suis jamais repartie.

Tu as plusieurs collaborations à ton actif. Comment choisis-tu les projets musicaux auxquels tu prêtes ta voix ?

C’est à chaque fois une expérience humaine grâce à laquelle j’apprends des choses. Je rencontre l’artiste, je vois s’il y a de la magie car je pense que c’est difficile de sortir quelque chose dont on peut être fier sans qu’il y en ait. La création d’une chanson est très intime et il faut donc pouvoir faire confiance à l’autre artiste très rapidement.

T’impliques-tu toujours dans l’écriture quand tu collabores avec un artiste ?

Cela dépend de qui se trouve dans la pièce quand la chanson est écrite et de qui est le plus inspiré. C’est très souvent une discussion collective durant laquelle on échange sur ce que la mélodie peut nous inspirer.

Pourquoi as-tu pris le temps pour te présenter au grand public en solo ?

En réalité, j’ai commencé la musique en composant mes premières chansons. Il y a un peu plus de cinq ans, j’ai tout arrêté dans la mode pour la musique. A cette époque, j’ai rencontré l’anglais Majiker à Paris et nous avons écrit quatre titres ensemble. J’ai tourné avec ce projet en Allemagne, en Angleterre et en Hollande. J’ai fait une petite pause durant deux ans pour écrire pour d’autres artistes jusqu’à ce que l’écriture pour moi vienne trop à me manquer tout comme l’échange avec le public.

A quoi vont ressembler ton univers et ton style musical ?           

Comme beaucoup d’artistes, c’est un mélange d’un peu de tout. J’ai grandi avec la Country et on retrouve donc forcément mes racines qui sont Folk. Quand je suis arrivée en France, j’ai été plus exposée à l’univers électronique. Quand j’ai commencé à écrire, je me suis dirigée vers une fusion des styles. Je dirais que mon univers est intime car chaque chanson est inspirée d’une histoire personnelle ou d’une histoire vécue par l’un de mes proches. Je pense qu’il y a quelque chose de feutré de mon univers et comme mon EP va s’intituler « Fantasy & Parables », je dirais qu’on y retrouve quelque chose de fantasmagorique.

De quoi vas-tu parler sur ton premier EP ?

Je parle beaucoup des rêves et des mondes que nous avons en nous. Dans mon nouveau single « Make It Up », je parle de l’un de ces mondes que j’ai créé pour quelqu’un d’autre et dans lequel nous avons finir par devenir des acteurs. L’une des chansons de l’EP va parler de ma mère car je voulais lui rendre hommage. Ma maman était une mère célibataire, elle s’est battue pour ses enfants et pour que nous ne ressentions jamais le manque d’argent. Ma mère m’a appris qu’il y avait autre chose que l’argent dans la vie et qu’il fallait savoir regarder autour de soi afin d’être heureux avec ce que l’on a.

Tes deux premiers clips sont très nocturnes. Est-ce que la nuit fait partie intégrante dans ton processus de création ?

C’est marrant car moi, je suis plutôt du jour. J’adore le matin. Je vais proposer un troisième clip qui ne se passera qu’en journée. Je pense que nous sommes tous des connexions de contraires et que nous avons tous cela en nous. Je ne sais pas si la nuit fait partie de mon processus de création mais en tout cas, c’est la lumière que j’aime dans la nuit.

Avais-tu eu d’autres expériences devant la caméra avant ?

J’avais déjà fait beaucoup de choses avant ces deux clips et d’ailleurs, il a quelques années, j’avais même pris des cours d’acting. Pour moi, jouer la comédie, c’est un peu le même processus que celui d’écrire une chanson, c’est lié, on se met vraiment dans la peau d’un personnage. La caméra me fait un peu peur mais j’aime tourner des vidéos.

Vas-tu développer en parallèle ta carrière en France et aux États-Unis ?

Retourner aux États-Unis est un grand rêve pour moi. Ma famille et mes amis m’attendent et je pense que ce serait une grande fierté pour moi de chanter dans le festival de l’Iowa qui est mon état de naissance. Ce serait une étape importante pour moi.

Du live est-il prévu ?                       

Coco Bans est un tout jeune projet. L’envie de défendre l’EP sur scène est là mais pour l’instant, je n’ai pas encore de dates fixes à annoncer. Nous devrions y voir plus clair au moment de la sortie du disque. J’ai très envie en tout cas d’offrir des moments de lâcher-prise aux gens en live. Je m’amuse sur scène, les musiciens aussi et j’ai enfin de donner du plaisir au public.

Quels sont tes prochains projets ?

Le clip illustrant « Make It Up » vient tout juste de sortir. Ce titre devance la parution de mon EP intitulé « Fantasy & Parables » début 2019 et il y aura également un troisième clip. Je serai en concert le 19 octobre à La Boule Noire dans le cadre du MaMA Festival.