Rencontre avec Joniece Jamison au Disko Park !

Vous avez participé récemment à une reprise de « Sweet Dreams » avec Collectif Métissé ; pouvez-vous nous en dire plus sur ce lien particulier qui vous lie à cette chanson emblématique d’Eurythmics ?

J’ai passé quatre ans avec Eurythmics, j’ai fait deux tournées mondiales avec eux et le titre de cette chanson symbolise bien cela. J’ai toujours adoré la chanson « Sweet Dreams » que j’aimais la faire sur scène avec eux. Quand Soma Riba m’a contactée afin de faire un petit featuring sur ce titre pour l’album de Collectif Métissé, j’étais ravie.

Quel a été le déclic pour passer de choriste de grands artistes à chanteuse en solo ?

L’opportunité mais en fait, ce n’est même pas cela car pour les Américains, il n’y a pas de différence, on chante et c’est tout. C’est en France qu’il y a une division entre choriste et chanteuse. Aux États-Unis, nous sommes des chanteuses ; parfois, nous faisons des chœurs pour des artistes et parfois nous chantons en solo, en duo ou en trio. Pour moi, cela n’a pas été une énorme transition car j’ai toujours fait cela.

Comment est née votre amitié et votre premier duo avec François Feldman ?

Ah François !!! A l’origine, il aurait dû enregistrer « Joue Pas » avec Carole Fredericks mais elle venait juste d’intégrer le groupe Fredericks Goldman Jones en 1989 et je crois me souvenir que c’est Carole qui m’a suggérée à François. J’étais sur un petit break de la tournée avec Eurythmics, il m’a appelée pour me proposer la chanson et nous avons enregistré le morceau en une ou deux prises au printemps. Je suis partie en tournée, je n’ai pas repensé à la chanson et quand je suis revenue en France durant l’été, « Joue Pas » était devenue un tube. Cela a été une grande surprise pour moi. L’année suivante, nous avons enregistré un second duo qui s’intitulait « J’Ai Peur ».

La musique Soul est-elle votre style de prédilection ?

A la base, mes vitamines, c’est le Gospel dont la musique Soul est un dérivé. J’ai commencé à chanter à l’âge de 4 ans et j’ai été bercée par la musique Gospel. A mon époque, toutes les jeunes filles noires commençaient comme ça en descendant un peu après vers des artistes comme Aretha Franklin, Gladys Knight et Tina Turner.

Justement ; Aretha Franklin, qui nous a quittés récemment, faisait-elle partie de vos inspirations ?

Absolument et je vais même dire qu’elle était comme un membre de la famille. Elle avait une voix extraordinaire. Aretha Franklin était toujours présente à la maison. Je me souviens avoir chanter quand j’étais petite devant un miroir avec une brosse à cheveux comme micro sur « Respect ». Quand elle est morte, j’ai eu l’impression de perdre comme une tante.

En parallèle à métier de chanteuse, donnez-vous des cours de chant ?

Non, pas du tout et même s’il y a plein de gens qui m’appellent afin que je leur donne des cours, je n’ai vraiment pas le temps et ce n’est pas du tout quelque chose qui me plait.

Participeriez-vous à une émission comme « Danse Avec Les Stars » ?

Oh la la, pas du tout parce que je ne souviens jamais des pas ; j’ai une mémoire très courte et en plus, personne ne va être capable de me soulever (rires).

Continuez-vous à enregistrer de nouveaux morceaux ?

Absolument ! J’ai un groupe Rock qui s’appelle Lester Jamison. Je partage ce projet musical avec Mike Lester qui était l’un des anciens guitaristes de Johnny Hallyday. Nous avons sorti un album « Opus 1 » réalisé en autoproduction l’année dernière et nous serons en concert le vendredi 21 septembre au Pacific Rock à Cergy dans le 95. Nous proposons des chansons originales qui ont toutes été écrites par Mike Lester. Je dirais que notre style est Rock Blues. 

Avec qui vous verriez-vous reprendre « Joue Pas » ?

En concert, il m’arrive de partager cette chanson avec Phil Barney, Philippe Cataldo ou Jean-Pierre Morgand quand François n’est pas avec moi sur les galas mais pour être honnête, je ne me verrais pas reprendre « Joue Pas » avec quelqu’un d’autre. Je vais rester fidèle à mon François !

Quel serait votre souvenir le plus incroyable en lien avec votre carrière ?

De 1980 jusqu’à maintenant, je dois toutes ces énormes expériences et cette belle vie d’artiste à ma rencontre avec Sylvie Vartan. C’est Sylvie qui m’a emmenée en France et c’est grâce à elle que je suis là. Sylvie Vartan est vraiment mon porte bonheur et je ne l’oublierai jamais.