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Rencontre avec Homa afin d’en apprendre plus sur son premier album !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Homa afin d’en apprendre plus sur son premier album !

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Alexandre, j’ai 33 ans et je suis compositeur et chanteur. J’ai appris la guitare en autodidacte et avant Homa, j’ai eu un groupe de pop, Ranelagh. J’ai rejoint un cursus plus normal en faisant des études de musique classique durant lesquelles j’ai étudié le piano et l’écriture. Sur l’album, je fais quasiment tout, il y a beaucoup de claviers, de boîtes à rythmes et de programmation.

Peux-tu nous expliquer le choix de ton pseudo ?

Non, c’est un mystère. Se choisir un nom à 30 ans, ce n’est pas la même chose que se choisir un nom de groupe à 18. Ce nom est celui d’une divinité de l’antiquité perse ; sa simplicité primitive me plaît. Cela dit, certains l’ont traduit comme la contraction d'Homme et de Machine, d’autres comme le féminin de homo, va savoir.

Tu n’as pas toujours évolué dans la musique électronique ; quel a été le déclic pour changer de style ?

Ça a été le fait de devoir travailler avec des ordinateurs. À moins d’avoir un orchestre sous la main, aujourd’hui, on est obligé de passer par là. C’est assez naturellement que nous sommes confrontés à une matière synthétique et la programmation fait partie du jeu quelle que soit la musique que l’on pratique. Comme j’ai dû composer avec des logiciels, j’ai appris à m’en servir et naturellement, je suis allé vers les synthés. Ce ne sont pas des instruments que l’on prend juste en main et dont on joue, il faut les travailler et les triturer comme de grosses machines bizarres. À ce moment-là, je travaillais avec deux amis et nous avions décidé de composer plein de morceaux dans tous les sens pour se constituer tous les trois une sorte de catalogue et la responsabilité de travailler la partie électro de ce catalogue m’était revenue. C’était donc un peu par hasard aussi.

Rencontre avec Homa afin d’en apprendre plus sur son premier album !

Comment vois-tu ton premier album par rapport à l’EP « Google Only Knows » ?

Il y a une rupture très claire entre ces deux disques. L’EP était un peu particulier, c’était de la recherche et de l’expérimentation ; il n’était pas forcément en accord avec mes goûts musicaux et il représentait plus une nouvelle manière de composer :  je faisais des expériences en travaillant une matière. Pour l’album, je me suis rappelé que j’aimais écrire des chansons.  Du coup, la matière de mon premier disque a un peu servi à faire le deuxième, c’est l’un des ingrédients de l’album mais ce disque éponyme n’est pas une continuité.

Quels sont les thèmes des chansons présentes sur ton album ? Est-ce que ces chansons mises bout à bout racontent une histoire ?

Oui, mais ce n’était pas le cas à l’origine. Composer un album entier sur un scénario prédéfini me semble un exercice très périlleux, le risque étant de devoir violenter sa musique en la forçant à rentrer dans un cadre. Je n’ai pas pensé mon album comme ça. Chaque morceau a été pensé d’abord seul, indépendamment du contexte de l’album. Ensuite, avec l’accumulation des maquettes, un fil rouge s’est dessiné, assez logiquement. Des thèmes du premier EP débordaient sur l’album se mêlant aux histoires d’amour des nouvelles chansons. Finalement un scénario s’est dessiné, parcours initiatique d’un homme du futur, ses histoires d’amour, sa dépendance à l’intelligence artificielle, ses croyances, ses espoirs déçus

Quels adjectifs me donnerais-tu pour décrire l’univers de Homa ?

Nostalgique, mélancolique, mystique.

Rencontre avec Homa afin d’en apprendre plus sur son premier album !

Tu as plusieurs casquettes dans ton projet musical mais Homa est-elle une aventure solitaire ?

Non, pas du tout. Au moment de la composition et de l’écriture des textes, oui mais après ce projet se transforme. J’arrive un peu avec des embryons que j’essaie de faire les plus aboutis possible et ensuite je les travaille avec Étienne, mon producteur. Au-delà du mixage, l’idée est presque celle d’une relecture. Nous trouvons ensemble des choses nouvelles en studio après que j’ai écrit les morceaux. Sur scène, je suis accompagné de Simon, bassiste et claviériste beau et talentueux ; on fait tout un travail d’adaptation, pour éviter que les concerts ne soient que les pâles copies du studio. Simon bosse aussi sur le graphisme de Homa depuis quelques temps.   

Peux-tu nous parler du clip illustrant « Almost All Or Nothing » ?

Le clip a été tourné dans la carrière de sable de Bourron Marlotte, près de Fontainebleau. C’est un endroit totalement dingue plein de falaises de sable blanc. C’est un lieu très impressionnant, quasi-lunaire. Le tournage a eu lieu fin mai après plusieurs reports à cause de la météo. Cela dit, ça nous a permis de rebosser le clip en continu, et d’arriver à ce très beau résultat. Le film a été traité par la Fairlight CVI, une machine des années 80 qui nous a été prêtée par un ami d’Étienne : cela a permis de donner cet effet kaléidoscope et jeu vidéo 8-bits.

Il y a quelque chose de très cinématographique dans ta musique ; est-ce que la composition de B.O de films te tenterait ?

C’est vrai, et certains morceaux s’inspirent de musique de films, de Vangelis notamment, mais pas que : par exemple, le morceau “One Day” trouve totalement son inspiration dans le monde de Disney. Donc, oui, la composition de b.o. me tente. Je l’ai fait un peu : comme je suis multi-instrumentiste et que je sais aborder pas mal de styles musicaux, j’ai répondu à des commandes. Maintenant, cela me plairait que l’on m’emploie par le prisme de Homa.

Rencontre avec Homa afin d’en apprendre plus sur son premier album !

Un inédit baptisé « Lilith » est sorti au printemps ; peux-tu nous en dire plus sur ce titre ?

C’est un titre assez particulier et il totalement en dehors du scénario de l’album. C’est un morceau qui date d’il y a quasiment deux ans et que je devais interpréter moi-même en anglais mais je trouvais que ça ne collait pas trop. « Lilith » a connu pas mal de transformations pour arriver à cette version assez légère et disco. Il est chanté par Dorothée Hannequin (The Rodeo), avec qui j’ai eu beaucoup de plaisir à bosser ; notre collaboration a été l’occasion de mes premiers essais en français. Le morceau raconte l’histoire d’un jeune homme qui reçoit une étrange visite tous les soirs, ambiance Contes de la Crypte. Le texte s’inspire de “La chute de la maison Usher” d’Edgar Poe. Il est écrit pour le fils de deux de mes amis, Archibald. 

Penses-tu que l’on puisse te retrouver en français sur ton prochain pas discographique ?

C’est assez tentant, mais je trouve ça dur aussi. J’ai commencé à écrire en français pour Dorothée et je suis assez convaincu qu’écrire en français quand on l’est a plus de sens que d’écrire en anglais quand on ne l’est pas...

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