Rencontre avec Serge Da Silva afin d’en apprendre plus sur « Road Trip » actuellement à l’affiche au Théâtre Le Funambule Montmartre !

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Serge Da Silva, j’ai 45 ans et j’ai commencé le théâtre vers 1995 avant de très vite l’arrêter au bout de cinq ans. Je n’en ai pas fait durant près d’une décennie mais je me suis remis en selle en 2009 et j’exerce maintenant le métier d’auteur et de comédien depuis près de dix ans.

Quel est le pitch de « Road Trip » ?

Comme son nom l’indique, cette comédie est un road trip entre un point a et un point b ; en l’occurrence entre Paris et Carcassonne. Un jeune comédien égocentrique doit arriver le soir même sur le tournage du dernier film de Scorsese qui est un remake de « Richard III » afin de jouer avec Al Pacino. Dés le départ, cela va mal se passer et pour faire ces 700 Km, cela va être plus compliqué que prévu. Sur sa route, il va faire tout un tas de rencontres qui vont lui apprendre qu’il n’y a pas que lui qui existe dans la vie.

Comment t’est venue l’idée de cette comédie ?

A la base, je suis très amateur de road trip au cinéma ; notamment de films comme « La Grande Vadrouille », « Thelma Et Louise » et « Midnight Run » ; et je voulais faire ça au théâtre. J’ai trouvé l’histoire après. Je voulais raconter un parcours, un voyage. J’essaie toujours de trouver un décor un peu original à mes pièces : pour ma précédente pièce « La Gueule De L’Emploi », c’était la salle d’attente d’une banque, pour « Attentifs Ensemble », c’est le premier métro du matin et pour « A L’Angle de Marie Stuart et de Montorgueil », ça se passe à la terrasse d’un café. Dans « Road Trip », cela se passe dans plusieurs véhicules sur la route. J’essaie de sortir de ce truc de comédie romantique « salon-canapé » car j’en ai un peu marre et je me donne donc des petits challenges au niveau décor et faisabilité.

Qui y incarnes-tu ?

J’incarne six personnages dans « Road Trip » ; je joue un contrôleur SNCF un petit peu buté, un routier philosophe à moitié beauf mais en même temps très profond et très sincère, un gitan complètement barré qui ne sait s’expliquer qu’en hurlant et qui fou amoureux d’une fille qui va tomber dans la trajectoire de Clément le héros, un gendarme fort sympathique qui a l’accent du Sud et qui tombe sous le charme de l’héroïne, une espèce de Bouddhiste très positif, très gentil qui vit à bras ouverts et Jean-Didier un jeune rappeur qui est une petite frappe un peu insupportable mais assez marrant ; il prend beaucoup de place et il parle énormément pour ne pas dire grand-chose.

A quels personnages as-tu le plus de points communs ?

C’est une bonne question car j’ai forcément des points communs avec tous les personnages. J’adorerais avoir la voiture de K2000 comme Jean-Didier, j’ai beaucoup pratiqué le bouddhisme comme Pierre, je suis assez bon élève et j’aime assez les règlements au final comme le contrôleur mais avec Franck le gitan, c’est difficile, il est vraiment dingue et je ne suis pas jaloux comme lui et le seul point commun que je partagerais avec le gendarme serait l’amour de la moto.

Quelles seraient les principales qualités des deux comédiens qui t’accompagnent dans cette aventure ?

Sur scène, je suis accompagné de Laetitia Vercken et de Bertrand Goncalves qui sont deux comédiens vraiment formidables. Ils sont très à l’écoute et ils jouent avec énormément de sincérité. Bertrand a un rôle délicat puisqu’il incarne le clown blanc et il est là du début jusqu’à la fin, il ne sort qu’à peine deux secondes pendant la pièce. Bertrand est un énorme bosseur, il prend beaucoup de notes et il intériorise beaucoup. Je suis très content du travail qu’il a fait. Je n’avais jamais joué avec Laetitia mais je la connaissais déjà car je l’avais déjà vu beaucoup au théâtre notamment au Mélo D’Amélie, au Petit Palais des Glaces et au Café de la Gare. C’est une comédienne formidable qui est aussi très sincère et très juste. Laetitia est très jolie mais elle n’appuie jamais rien là-dessus.

Comment nous parlerais-tu de la mise en scène de Maxime Lepelletier ?

Le challenge était de donner cette impression de voyage. Évidemment, nous sommes très statiques mais il ne faut jamais que l’on donne cette impression-là. La scénographie de Capucine Grou Rodenez et cette idée de voitures que l’on peut changer dans un temps assez record aident beaucoup au voyage tout comme la musique entre les scènes et la direction d’acteurs de Maxime. « Road Trip » est vraiment une pièce de comédiens même si nous ne sommes que trois sur scène. Maxime et moi nous nous connaissions déjà puisque nous avions collaboré ensemble sur ma précédente pièce et je dirais que notre collaboration est basée sur une confiance mutuelle.

« Road Trip » est encore toute jeune mais quels sont les principaux retours du public sur cette comédie ?

Nous avons joué une dizaine de représentations au Funambule Montmartre et pour l’instant, tous les retours sont vraiment très bons. Les gens trouvent « Road Trip » assez originale, plaisante, rythmée, drôle mais pas que…

Qu’est-ce qui fait, selon toi, le petit ou le grand plus de « Road Trip » ?

Je dirais que c’est vraiment son sujet. Ce n’est pas la seule pièce qui porte ce nom et ce n’est pas la première fois que l’on fait ça mais comme pour « La Gueule De L’Emploi » où c’était une compétition entre trois types à peu près du même âge qui étaient au chômage et qui voulaient obtenir un poste avant de se rendre compte très vite qu’il n’y avait qu’une place, le sujet est un peu original et je n’ai jamais vu ce parcours initiatique du personnage de Clément traité ainsi. La force de « Road Trip » réside aussi dans la variété des petites scénettes et dans ces différentes petites voitures qui donnent des décors différents. On passe d’une voiture à un camion, du camion à un side-car, du side-car au train, du train à une autre voiture…Je pourrais citer également tous les personnages qui apportent une touche d’humour à chaque scène et le rythme aussi.

As-tu d’autres projets en parallèle en tant que comédien ou en tant qu’auteur ?

En tant qu’auteur, j’ai plusieurs pièces que je fais lire et que je réécris. Je vais essayer de monter « A L’Angle de Marie Stuart et de Montorgueil » en 2019. En tant que comédien, j’ai peut-être bientôt un tournage mais ce n’est pas encore fait…Je ne peux pas être partout car je suis déjà très heureux de jouer au Théâtre Le Funambule Montmartre du mardi au dimanche.

Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir découvrir « Road Trip » au Théâtre Le Funambule Montmartre jusqu’au 28 octobre ?

Venez découvrir une comédie à moitié d’aventures et à moitié romantique rythmée. « Road Trip » ne se prend pas au sérieux même si quelques petites choses y sont dites aussi. Venez passer 1h15 de détente et voyager avec nous !