Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rencontre avec Degree notre découverte coup de cœur lors du Fnac Live 2018 !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Zoé Cavaro

Photo Zoé Cavaro

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Grégoire Dugast, je viens de Nantes et je suis auteur, compositeur et interprète. J’ai commencé la musique il y a environ 6/7 ans, j’ai une passion également pour le graphisme et j’aimerais développer les deux dans mon projet musical Degree qui associe l’Electro, la Folk et des mélodies un peu mélancoliques et assez sombres mais qui se dirigent souvent vers des messages d’espoir.

Pourquoi Degree ?

C’est tout simple ; j’ai repris des syllabes de mon prénom et de mon nom mais à vrai dire, c’est l’aspect esthétique de Degree qui m’importait le plus. Le fait que Degree soit longiligne et que les E se répètent, cela appuie cet effet graphique que je voudrais soutenir derrière.

Quel est ton parcours musical ?

Vers la sixième, j’ai commencé à prendre des cours de guitare. A force d’apprendre des morceaux et de connaitre des accords, je me suis dit que je pourrais créer moi-même quelque chose. J’ai commencé à écrire des chansons, cela me permettait de parler de tous les sentiments que je n’osais exprimer à cette époque-là par timidité et c’est ce qui a fait mes fondements. J’ai continué à écrire et j’ai appris le piano en autodidacte, puis à la batterie et grâce à un ordinateur, j’ai pu tout assembler et créer des structures. En construisant mes sons, j’ai découvert ce moment où ta musique commence à prendre vie elle-même et à vivre seule. C’est un peu l’éclosion du bébé que je vois maintenant partir de Nantes et marcher jusqu’à Paris.

Photo Zoé Cavaro

Photo Zoé Cavaro

Comment nous présenterais-tu ton univers ?

Je dirais qu’il est sombre car c’est le fondement de mes compositions mais je le visualise souvent par quelque chose d’assez psychédélique mais d’abordable. J’ai des bases assez expérimentales, je tente plein de choses mais au final, je mâche tout ce qui m’est apporté et j’essaie de le retransmettre de façon à ce que ce soit bien compris par tout le monde.  Je dirai que mon univers est salé également et je pense que cela vient du goût un peu piquant des mots que je vais essayer de placer afin de frapper les gens pour leur montrer le chemin à suivre pour les guider vers mon univers et cette lumière vers laquelle j’ai envie de pousser les gens.

Pourquoi as-tu choisi d’illustrer ton single « Under The Same Flag » par des images de la Marche des Femmes du 21 janvier 2017 à Washington ?

J’ai commencé à écrire ce morceau après la Pride à Nantes. A l’origine, c’était un morceau joyeux mais ensuite, il y a eu les attentats d’Orlando et j’ai modifié ma composition. J’ai posté ce titre sur Internet, sans attentes spéciales, il a beaucoup été partagé et il a atteint les États-Unis. Un réalisateur, Singe du collectif Chivteam, qui était à la Women’s March m’a repéré et il m’a contacté. Il avait fait une vidéo de la Marche des Femmes à Washington et il m’a demandé s’il pouvait utiliser ma musique. J’ai regardé ce qu’il avait fait et j’ai trouvé que ce combat était intéressant à soutenir. Le fait que j’avais écrit ce morceau à la base pour les communautés LGBT et qu’il puisse s’étendre à plusieurs autres domaines, me convenait complètement. C’était une fierté pour moi de me dire que ce morceau crée dans ma chambre puisse aider aussi sur un autre point de vue et sur d’autres combats. Nous avons échangé et nous avons construit ce clip avec les images de la Women’s March.

Photo Zoé Cavaro

Photo Zoé Cavaro

T’exprimes-tu uniquement en anglais ?

Pour l’instant, oui dans les chansons qui ont déjà été écrites mais actuellement, quand je me mets au piano et que je compose, j’ai tendance à essayer plusieurs choses en français. Au début, j’avais beaucoup de mal avec le français car je trouvais que l’on tombait vite dans quelque chose de niais et ce n’est pas quelque chose vers quoi j’avais envie de me diriger. En ce moment, je découvre des artistes Français qui émergent comme Voyou ou d’autres déjà développé comme Weekend Affair et qui amènent une Pop fraîche sur le devant de la scène et ce sont ces artistes-là qui me donnent envie de m’y essayer. Me mettre au piano et commencer à chanter en français, c’est une sorte de délivrance, c’est un autre jeu, ça me change complètement, c’est toute une autre branche de la composition et cela me fait découvrir plein de choses. A l’avenir, il y aura des titres en français mais je veux garder quand même un projet majoritairement anglophone.

Quels thèmes abordes-tu dans tes chansons ?

Je m’appuie surtout sur des moments que j’ai vécus. A la base, tout part de souvenirs que j’ai pu vivre avec mes potes ou de voyages. Je vais donc parler d’amitié dans mes chansons mais également du temps qui passe et des chemins que l’on suit. Souvent, je prends un sujet et je vois comment il a ou comment il va évoluer et je le développe dans mes textes. Pour te citer un exemple, « Forgetting » que j’ai joué sur scène mais qui n’est pas encore sorti illustre le fait d’avoir une amitié forte dont on a le sentiment de s’éloigner au fur et à mesure des années. Dans cette chanson, j’exprime cette connaissance du fait d’être en train de perdre cette personne tout en essayant de lui faire comprendre afin de trouver des moyens pour faire perdurer cette amitié. C’est souvent compliqué comme le fait de dire je t’aime. Dans mes titres, je parle aussi des minorités et plus généralement, de tout ce qui me touche.

Photo Zoé Cavaro

Photo Zoé Cavaro

Tu as présenté plusieurs titres sur scène au Fnac Live 2018 ; un EP est-il prévu prochainement ?

Tout d’abord, je compte prendre le temps d’écrire, de composer et d’améliorer tout cela afin de sortir la meilleure chose possible. Dans les mois à venir, je pense plus sortir des singles pour commencer à bâtir quelque chose et faire comprendre aux gens ce que je fais. L’EP, je l’envisage pour le printemps 2019. J’aimerais présenter un clip par musique afin de transmettre les sentiments que j’essaie d’exprimer sur scène, à savoir quelque chose d’assez animal. Si le public suit, j’adorerais faire un album, ça serait une suite logique.

Qu’as-tu ressenti sur la scène du parvis de l’Hôtel de Ville de Paris ?

De l’émotion car c’était vraiment incroyable. Le Fnac Live 2018 était ma dixième scène depuis le mois de janvier et c’était donc un peu un anniversaire. La France avait gagné son match de foot, il y a une ambiance dingue et le public était réceptif. Il y avait un sentiment d’accomplissement et de début également dans le sens où c’était un rêve de gosse qui se réalisait. Je me suis dit que j’avais ça, que j’allais rentrer chez moi, bosser mes sons, tout dégommer derrière et rendre au public ce qu’il m’a donné lors de ce concert. C’est un peu comme si une guerre se lançait car je suis prêt à me battre et à tout donner.

Photo Zoé Cavaro

Photo Zoé Cavaro

T’es-tu toujours senti « appelé » par la musique ?

Je suis passé par plusieurs chemins mais j’ai toujours voulu faire quelque chose en lien avec l’artistique. Je me suis souvent dit que la musique était quelque chose d’inatteignable et que ce n’était pas fait pour moi. On voit les grands noms et on se dit que cela représente un pourcentage infime des gens qui font de la musique. Je me suis donc dirigé vers tout ce qui était graphisme et dessin. Au début, je voulais faire de l’architecture seulement comme je ne me suis pas senti à ma place en filière scientifique, je suis allé vraiment vers le design graphique et c’est sans spécial attente que j’ai candidaté pour les INOUIS du Printemps de Bourges. Ça a été ma première scène ; puis, j’ai fait la première partie de Fakear grâce à des professionnels intéressés par mon projet, j’ai fait d’autres premières parties jusqu’à me retrouver au Fnac Live. Finalement, je me dis que ce que je pensais comme inatteignable, je suis peut-être en train de le toucher du doigt et que je vais peut-être pouvoir en faire plus qu’une passion et arriver à vivre de cela si la chance me laisse le droit de l’obtenir. La morale du truc est que rien n’est impossible !

Quels sont tes prochains projets ?

Je travaille avec une amie qui est réalisatrice et avec elle, je compte construire une image forte à travers des clips. J’espère sortir mon prochain single dans quelques mois et cela sera le titre qui posera vraiment ce que je fais. « Under The Same Flag », je l’ai sorti avant Bourges afin d’avoir un contenu sur lequel m’appuyer et pouvoir transmettre mon son mais je n’ai pas pu construire toute une image et essayer d’expliquer ce que je suis. C’était un peu annexe car je défendais une cause. Si possible, j’aimerais faire des collaborations avec des artistes et réalisateurs. Quelques scènes comme celle du NördikImpakt à Caen sont prévues dans les mois à venir. Je vous invite à me suivre sur mes réseaux sociaux et surtout sur Instagram où j’explique un peu tout mon travail de ma chambre à la scène.

Commenter cet article