Rencontre avec Clarisse Mây à l’occasion de la sortie de son nouvel EP !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?                   

J’ai 27 ans, j’ai grandi à Versailles et j’ai commencé le piano très jeune car je me suis passionnée pour la musique très tôt. J’ai suivi une scolarité en horaires aménagés et cela m’a permis d’étudier le piano avec grande rigueur au conservatoire. Au-delà de cela, j’adore voyager et explorer de nouvelles choses même musicalement car je suis ultra curieuse. Pendant mes études, je suis partie à Londres mais aussi en Australie et ça m’a apporté une certaine ouverture d’esprit sur les cultures. Dans mon projet musical, je n’écris pas mes textes mais je suis compositrice, interprète, pianiste et je joue un peu de guitare.

Peux-tu nous dire un peu ce que tu as fait musicalement avant la parution de « Panache » ?

Beaucoup de choses ! A partir de mes 6 ans, j’ai fait beaucoup de piano et le chant est arrivé un peu tard. Le conservatoire et le piano représentaient un côté sérieux alors que le chant, c’était plus pour rigoler, c’était un peu mon petit jardin secret. J’adorais chanter mais je n’osais pas trop le faire devant des gens. Petit à petit, je me suis aperçue que j’avais envie que le chant prenne plus de place, j’aimais jouer au piano mais que je chantais, je ressentais une émotion plus forte et j’avais envie de véhiculer quelque chose au travers de ma voix. Je suis partie en Australie durant mes études et c’est là-bas que j’ai eu un petit déclic. J’étais loin de la France, je me sentais libre de tous jugements et je me suis boostée pour aller démarcher les petits bars locaux pour y faire quelques petites scènes en chantant des reprises de London Grammar et Adele. Quand je suis rentrée en France, je me suis mise à la composition avec pour idée de sortir un premier EP qui a vu le jour en 2015. J’ai participé aux émissions Nouvelle Star et The Voice et trois ans après mon premier disque, « Panache » est arrivé.

As-tu évolué musicalement depuis ce premier EP éponyme ?

Oui car ce premier disque était constitué de ballades un peu mélancoliques et plus en piano-voix. Il y a eu de la production sur cet EP mais cela est resté assez léger. Pour « Panache », j’ai rencontré de nouvelles personnes et j’ai eu envie d’explorer le chant en français. Mes deux EPS sont très différents, il y a une évolution entre les deux mais cela reste moi. On me reconnait sur ces deux disques et les influences demeurent. En revanche, le second EP est plus produit, plus Pop, plus frais et plus solaire. Avec « Panache », j’avais envie de faire sourire les gens. Même si sur cet EP, on retrouve certains titres qui ont été composés au piano, j’ai voulu explorer de nouvelles choses, j’ai composé à la guitare et sur mon ordinateur avec des logiciels et ça m’a permis de sortir du cadre du piano car j’ai parfois l’impression que ça me restreint un peu.

Il y a du français sur « Panache », pourquoi n’y en avait-il pas auparavant ?

Le français m’intéressait depuis longtemps mais à vrai dire, je n’ai pas une grande culture en variété française car j’ai grandi en écoutant de la Pop Anglo-saxonne. Il y avait un côté de moi qui voulait essayer de chanter en français mais je ne trouvais pas forcément les bons textes ou les bons auteurs qui faisaient que ça collait bien à ma musique et à ce que j’avais envie de transmettre. Ça a pris un peu de temps mais j’ai trouvé un auteur qui a des textes ultra francs qui collent bien avec l’univers que j’ai envie de défendre.

Quels thèmes abordes-tu sur ton nouvel EP ?

Cet EP est vraiment un lâcher-prise et il parle donc de quête de liberté et d’affirmation. Sur ce disque, j’avais envie de prendre confiance en moi et de défendre des idées plus clairement. Par exemple, « Beach Cruiser » raconte une balade en vélo d’une fille qui quitte son carcan parisien et tout ce qui lui a été fixé jusqu’à présent pour prendre des risques. Sur ce disque, on retrouve également les thèmes de la jeunesse, de la passion et de l’insouciance.

Peux-tu nous en dire plus sur le clip illustrant « Beach Cruiser » ?

Par rapport aux idées que nous avions de base, le clip a beaucoup évolué durant le tournage. J’ai rencontré le réalisateur par hasard dans une soirée et il a été assez emballé par la chanson. Nous avons tourné ce clip sur les routes de Paris à Cancale avec pour idée de coller au texte en quittant Paris à vélo.  Paris représentait mon ex copain et mes histoires et cette balade symbolisait le fait de partir à l’aventure et de suivre mes intuitions. Dans cette vidéo, il y a un côté fun avec la rencontre de ce club de garçons. L’arrivée à Cancale avec la mer symbolise un sentiment de liberté et de quiétude.

Comment décrirais-tu ton univers sur cet EP ?

Pour moi, si cet EP devait représenter une image ; ce serait un coucher de soleil. J’imagine une fin de journée, plutôt sur une plage en Californie avec une couleur chaude. Dans cet EP, il y a des références également à la Pop culture des années 80 et 90 notamment sur le titre « Cathodique » car j’ai beaucoup regardé la série « Stranger Things » et j’ai aimé les références que l’on y trouvait ainsi que la musique.

Te verrais-tu collaborer à des projets musicaux totalement différents du tien ?

Pourquoi pas, si le projet me plait. Musicalement, je suis très ouverte et j’adore explorer de nouveaux territoires. Il y a plein de choses qui me parlent et je ne serais pas contre le fait d’enregistrer un featuring avec un rappeur par exemple.

Qui sont les artistes qui ont fait ta culture musicale ?

Quand j’étais enfant, j’écoutais beaucoup d’artistes Anglo-saxons tels que The Beatles et Queen. A l’adolescence, j’ai écouté Coldplay et Alicia Keys. En ce moment, j’écoute beaucoup Charlotte Cardin. Mes goûts sont très variés, je pourrais te citer également London Grammar, Adele et Lana Del Rey.

Peut-on déjà te retrouver sur scène ?

Au moment de la sortie de l’EP, j’ai fait deux super scènes ; Les Étoiles dans le cadre d’une soirée organisée par Live Nation et le Bus Palladium. C’est la première fois que j’étais accompagnée d’un groupe sur scène et c’était vraiment chouette car avant, j’étais plutôt piano solo avec un violoncelle. Je me suis sentie soutenue car j’étais accompagnée d’un bassiste, d’un batteur et d’un guitariste et cela a apporté tout le sens aux titres qui ont été composés et qui méritaient un full band par rapport aux productions. Cet été, je vais donner quelques concerts privés et pour l’instant, je n’en sais pas plus en ce qui concerne la rentrée mais il y aura sûrement d’autres dates.

Ton premier album est-il en préparation ?

Pour l’instant, rien n’est vraiment déterminé mais j’aimerais ; clairement ; que cet EP amorce un album. Tous les morceaux de « Panache » ne se retrouveraient pas forcément dessus et j’ai déjà d’autres compositions en tête. « Panache » est déjà mon seconde EP et l’album serait ; pour moi ; la prochaine étape. Par rapport à avant, mon style se dessine vraiment, il se peaufine et cet album serait donc une continuité.