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Faites connaissance avec Les Soulmates actuellement à l’affiche au Théâtre du Marais !

Publié le par Steph Musicnation

© Christopher Salgadinho

© Christopher Salgadinho

Comment vous êtes-vous rencontrées ?

Sandrine : Nous nous sommes rencontrées il y a une quinzaine d’années à l’Église américaine de Paris dans une chorale de jeunes au sein de laquelle nous chantions du Gospel, du Negro Spiritual, des chants Anglo-saxons traditionnels et nous avons même chanté en Latin ! Au bout d’une dizaine d’années et même si notre chef de chœur de l’époque faisait un super travail, nous avons eu envie de changer de répertoire.

Marie : Nous en avions un peu marre du côté religieux. Et le chœur étant ouvert à tous peu importe le niveau de chant, il y avait souvent des nouveaux qui intégraient le groupe ; aussi, nous ne pouvions pas évoluer car nous reprenions constamment les bases du chant choral.

Jessica : C’est d’abord Linda et moi qui ont intégré la chorale, invitées par une amie en commun qui y chantait depuis son enfance. Linda a ensuite proposé à Sandrine, qu’elle avait rencontrée dans leur lycée, de nous rejoindre. Et pour finir Anne et Marie cherchaient chacune de leur côté un chœur, et elles ont entendu parler de cette chorale de jeunes. L’alchimie s’est faite très vite entre nous, et après quelques années nous sommes devenues des amies très liées.

Comment est née l’idée de monter Les Soulmates ?

: Après dix ans d’expérience, nous avons estimé que nous avions fait un peu le tour dans ce chœur-là et nous avons décidé de partir toutes ensemble et de monter notre propre groupe avec un répertoire que l’on choisirait nous-même.

Linda : Un répertoire plus ouvert, avec des chants profanes !

J : Au fur et à mesure que nous touchions à certaines chansons, nous nous disions que cela nous plaisait et que nous aimerions aller davantage dans ce sens-là et petit à petit, cela a construit notre répertoire. À vrai dire, nous savions ce que nous voulions et surtout ce que nous ne voulions plus.

© Christopher Salgadinho

© Christopher Salgadinho

Pourquoi Les Soulmates ? Est-ce parce que vous êtes plus musique Anglo-saxonne que chanson française ?

: Soulmates en anglais signifie âmes sœurs ; c’est parce que nous nous sommes vraiment trouvées. Nous avons toutes des amies à côté mais il y a une amitié particulière qui nous lie toutes les unes aux autres.

J : L’anglais vient surement de l’Église Américaine car je suis la seule bilingue du groupe, ma mère étant Irlandaise. Le mot en lui-même faisait écho à notre histoire et on retrouve aussi dans ce nom le côté Soul de la musique qui met dans le mood.

: Quand nous avons cherché un nom de groupe, nous avons tout de suite eu envie d’utiliser le mot soul parce que l’on venait du chant Anglo-saxon, que c’était important pour nous qu’il y ait ce côté « âme », et ce mot représentait bien notre amitié.

: Nous avons été toutes les cinq d’accord tout de suite.

Pourquoi vous exprimez au théâtre et pas dans un studio d’enregistrement ?

Anne : Au début, quand nous avons créé Les Soulmates, nous réarrangions les morceaux, c’était uniquement musical et nous avons débuté par une formation très sage. Nous étions les unes à côté des autres, sans chorégraphie. De fil en aiguille, l’humour de chacune se mêlait à nos interprétations et cela devenait évident que nous devions créer un spectacle musical à part entière.

: Notre envie était d’avoir une interaction avec le public que ne nous permettait pas le chant choral classique. C’est avec notre premier metteur en scène que nous nous sommes dit qu’il fallait faire rire le public afin qu’il y ait du lien qui se crée.

M : Nous adorons le spectacle vivant et le côté théâtral ; nous avions envie d’insuffler ça sans nous mettre des barrières et en cassant le côté chant en aube comme à l’époque de l’Église Américaine.

J : Nous voulions laisser repartir les gens avec une partie de nous et pas simplement des chansons bien chantées.

Pensez-vous qu’à l’avenir un album verra le jour ?

L : On l’espère ! Nous avons lancé une campagne de crowdfunding pour nous aider financièrement à nous autoproduire et si nous arrivons à avoir un peu plus que la somme demandée, nous aimerions bien faire un album.

: Le public nous le demande à la sortie du spectacle et nous aimerions bien développer cela, ne serait-ce que pour vendre le CD à la fin des représentations.

A : Nous avions enregistré un EP composé de quatre morceaux qui est disponible sur notre site mais pas encore de vrai album et si nous pouvions faire plus, ce serait l’idéal.

: Des amis nous ont demandé si nous n’allions pas mettre les morceaux sur Itunes car ils aimeraient pouvoir réécouter les morceaux après le spectacle.Une personne m’a dit récemment quand réécoutant les morceaux de l’EP, elle revoyait des passages du spectacle.

J : La demande est là, donc pourquoi pas !

© Christopher Salgadinho

© Christopher Salgadinho

Composez-vous des titres originaux ?

A : Pas encore mais il en a été longtemps question. On s’éclate vraiment dans les reprises donc pour l’instant, elles nous suffisent mais un jour viendra peut-être…

S : Au début, les reprises nous permettaient de rendre plus accessible le spectacle. Quand nous avons commencé, l’a cappella n’était pas aussi répandu qu’à l’heure actuelle ou même d’ordre général les groupes vocaux. Je pense que le fait de faire des reprises était pour nous une façon de catcher immédiatement le public afin de le faire rentrer plus facilement dans notre univers.

: Quand nous travaillons les arrangements des reprises, nous sommes toutes les cinq et ça vient de nous toutes ensemble et je me dis que si demain, je me mettais à composer, ce sera quelque chose qui vient de moi et pas de nous cinq.

Comment se fait le choix des reprises dans votre spectacle ?

L : En général, c’est une idée de l’une qui entend une chanson et qui se dit que ce serait sympa de la refaire en bossa par exemple. Nous en parlons et ensuite, ça part en improvisation puis en création.

J : Nous essayons des choses et quand ça ne marche pas, nous les mettons de côté.

S : Au début, nous avons simplement choisi des chansons qui nous plaisaient et ensuite, nous avons trouvé intéressant d’aller vers des styles et des époques différentes et nous avons complété quand nous pensions qu’il manquait une chanson dans tel style ou de telle époque.

: Avec les retours du public, nous nous sommes rendu compte que le français était aussi important que l’anglais et vice versa.

M : Il y a des arrangements que nous avons faits puis retirés pour les réinjecter ailleurs de différentes manières en fil conducteur tout le long du spectacle. Ça a pas mal bougé.

J : Nous jouons également avec le sens des mots et le mélange des genres nous stimule davantage.

S : En tout cas, nous avons vraiment envie de nous éloigner de la chanson originale, d’y apporter notre vision, d’en faire notre version. Il y a un côté ludique que nous aimons bien, car les gens cherchent au début des chants. Parfois, nous redécouvrons nous-mêmes les chansons, leurs paroles…

Faites connaissance avec Les Soulmates actuellement à l’affiche au Théâtre du Marais !

Le spectateur ne vient-il qu’écouter des morceaux chantés a cappella, en venant vous voir sur scène ?

: Non, il n’y a pas que du chant a cappella, il y a des interactions et des personnages qui se rapprochent de nous mais sont un peu plus caricaturaux.

S : Même s’il n’y a pas beaucoup de répliques, les comiques de situation et les paroles des chansons nous permettent de rebondir sur des effets comiques. Il y a beaucoup d’humour dans le spectacle.

L : Une heure de chansons a cappella, cela peut être fatiguant aussi pour la personne qui écoute car elle doit rester concentrée. Rajouter un peu de comédie, de personnalité, pour faire rentrer les gens dans notre humour et notre univers, fait qu’ils ne voient pas passer le temps au final et c’est extraordinaire. 1h10 de chansons debout sans bouger, ce n’était pas possible pour nous ; il fallait qu’il se passe quelque chose de physique pour que l’auditeur intègre notre univers.

: Cela élargit notre panel de public. Je trouve qu’il y a plus de familles qui viennent depuis que nous avons un spectacle musical parce qu’il est ouvert de 7 à 77 ans et même aux personnes qui n’apprécient pas forcément l’a cappella.

S : Des spectateurs m’ont déjà dit en sortant « On est venu parce qu’un ami ayant vu le spectacle à insister pour que nous venions vous découvrir, mais on est venu un peu à reculons parce que les spectacles musicaux et en plus a cappella c’est pas du tout notre truc. Et bien on est super content d’avoir suivi son conseil parce qu’on a adoré, on s’est bien marré, on a été ému, on a chanté… Et du coup on recommandera à notre tour votre spectacle ! ».

M : En toute humilité, nous avons tellement d’amour à donner, que nous avons envie de beaucoup donner au public, de faire passer des émotions, de partager des rires, et ne pas être cinq personnes habillées pareil qui chantent pour elles.

Les morceaux chantés changent-ils à chaque représentation ?

L : Non pas les chants en eux-mêmes. Ce sont des arrangements travaillés au millimètre près pour avoir des dissonances et des sons très particuliers ; en revanche, l’énergie que nous y mettons peut changer d’une représentation à l’autre.

: Il y a parfois quelques changements mais au niveau de l’intégration des morceaux dans le spectacle. On insère de temps en temps de nouveaux morceaux qu’on a travaillé ; cela peut arriver qu’on en enlève certains parce qu’ils ont fait leur temps, ou qu’ils ne correspondent plus à la direction prise dans la mise en scène générale… Ces deux dernières années, le spectacle a énormément évolué, et la place des morceaux a beaucoup changé. C’est arrivé que des spectateurs venus à deux reprises à quelques mois d’écart nous disent « Mais ?! Le spectacle a complètement changé ! Vous avez modifié des chansons ?! » alors qu’en réalité, c’est leur disposition dans le fil du spectacle qui a changé !! Le rythme insufflé par l’ordre des chansons, et par les interactions que l’on a avec le public et entre nous,est vraiment très important. Nous travaillons avec un nouveau metteur en scène depuis quelques semaines, Philippe d’Avilla, qui nous a aidé à revoir tous les inter-chants pour aller plus vers le public, à réorienter nos intentions en réinjectant de l’humour et un peu de notre folie naturelle que l’on n’arrivait plus à retrouver sur scène. Le spectacle se peaufine en ce moment de semaine en semaine. Je propose aux spectateurs déjà venus nous voir de revenir à la rentrée, ils découvriront une nouvelle version du spectacle, encore plus drôle, plus dynamique, et avec de belles surprises !

J : Pour te donner une petite exclusivité, nous sommes en train de travailler sur un medley d’Edith Piaf. Ce sera un nouveau morceau à intégrer au spectacle.

Photo KOB

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Qu’est-ce que chacune apporte aux autres dans ce quintette féminin ?

A : Sandrine est très douée en communication, en graphisme, en organisation, elle fait énormément pour le groupe et c’est très important quand on est en autoproduction. Sandrine est décoratrice d’intérieur dans la vie et cela se retrouve dans l’importance qu’elle donne au visuel et personnellement, je n’ai pas cet œil-là car ce n’est pas mon métier.

: Anne alias Chou nous apporte énormément de rigueur dans le travail, elle nous cadre et nous pousse à bosser pour donner le meilleur de nous-mêmes alors que l’on peut traverser des moments de doute, être fatiguées de notre quotidien.Elle nous pousse à toujours caler plus de répétitions et c’est ce qui fait avancer le projet.

: Linda est une vraie force de la nature, c’est la mama !Et elle a une vraie oreille musicale. Linda retravaille beaucoup la musique, elle sait harmoniser, elle est très souvent là dans la construction musicale, dans le squelette de la partition. Je lui fais confiance quand elle dit que ça va ou pas sur le plan harmonique, et je sais que je peux compter sur elle.

: Marie c’est une boule d’amour, c’est la beauté incarnée, elle a une énergie incroyable, c’est du sourire et de la folie. Elle a énormément d’idées incroyables pour la mise en scène. Marie est notre chouchoute, c’est la dernière à être arrivée dans le groupe et elle y a apporté une énergie d’amour. Nous venons toutes d’univers musicaux différents et Marie apporte quelque chose de totalement barré et de très moderne.

: Jess est notre « caution anglaise » de par ses origines. Et elle amène un côté léger dans le bon sens du terme. Elle dégage un charme doux quand elle chante et c’est quelque chose que nous n’avons pas nous autres. Jess possède également un côté déconnade qui nous rappelle que « life is cool » quand on devient un peu trop sérieuses.

Comment inviteriez-vous nos lecteurs à venir vous découvrir au Théâtre du Marais jusqu’au 30 juin ?

L : Musicalement, c’est intéressant de venir nous voir afin de découvrir des morceaux connus réarrangés. Venez découvrir le style a cappella avec nous car Les Soulmates ont un son particulier que l’on ne retrouve pas forcément chez d’autres groupes. Nous sommes cinq femmes avec des caractères totalement différents et les spectateurs pourront se reconnaître ou retrouver une mère, une enfant, une amie dans l’une d’entre nous. Nous sommes très sympas en plus !

: Comme on se connait très bien et qu’on montre sur scène cette complicité, il y a un côté « venez jouer avec nous dans la même cour de récré ».

: Venez passer une heure de bonne humeur durant laquelle vous ne penserez à rien, vous oublierez vos problèmes du quotidien ; venez partager du bonheur en chansons.

Photo KOB

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