Rencontre avec Vincent Gaillard pour l’ultime interview « L’Eventreur » !
Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je viens d’Avignon mais j’habite Paris depuis longtemps. Je suis musicien à la base, pianiste, compositeur, chanteur, j’écris des chansons, de la musique à l’image, je suis auteur pour le théâtre et comédien.
As-tu toujours conjugué musique et théâtre sur les planches ?
Assez vite, oui. Dès mon enfance, j’ai étudié à la Maîtrise de l’Opéra d’Avignon et suis monté sur scène pour la première fois dans « Carmen ». Un peu plus tard, lorsque je faisais mes études à Montpellier, je faisais partie d’une association de comédies musicales avec laquelle nous montions des spectacles originaux. J’ai toujours aimé ça et effectivement, je travaille essentiellement entre théâtre et musique en profitant de mes deux casquettes de musicien et de comédien.
Comment me présenterais-tu « L’Eventreur » ? Que retrouve-t-on dans ce spectacle ?
Tout d’abord, on trouve un très beau texte vraiment bien écrit, et c’est la première chose qui m’a plu quand François Lis m’a proposé le projet. Dans « L’Éventreur », on s'immerge dans le Londres de la fin du XIXème siècle avec une « enquête » qui est en fait un prétexte. C’est un spectacle assez onirique même s’il est ancré dans un réel sordide pour le coup, et je trouve qu’il y a beaucoup de poésie malgré toutes les horreurs que l’on décrit dans « L’Éventreur ».
Faut-il vraiment connaitre l’histoire de Jack pour se projeter dans « L’Éventreur » ?
J’imagine que tout le monde a entendu parler de Jack l’éventreur même si l’on n’est pas au courant des détails vu de France mais non, le fait de savoir que c’est un tueur en série suffit pour rentrer dans le spectacle et à se laisser porter par l'histoire qu'on raconte.
Qui incarnes-tu dans ce spectacle ?
Je suis le bouche-trou (rires) ; je joue six rôles mais principalement, je suis Ackroyd le faire-valoir du détective Marmaduke Perthwee. Ce personnage est celui qui ne croit pas à ce qu’on lui raconte et qui va remettre en cause l’avancée de l’enquête. Ackroyd va finir par avoir un rôle assez important à la fin du spectacle comme le spectateur le découvrira. En parallèle à cela, je joue des prévenus faussement accusés des meurtres, le médecin légiste, un enfant qui s’amuse…ce sont des personnages d'appoint qui permettent de faire vivre l’action.
Te serais-tu vu interpréter Marmaduke Perthwee ? Comment perçois-tu ce détective ?
Moi je m'y serais bien vu, mais François s'est accaparé le rôle ! En même temps, Delphine Guillaud et moi sommes les seuls à pouvoir passer derrière le piano sans faire fuir les spectateurs, donc pas de jeu de chaises musicales possible;) Plus sérieusement, je suis très heureux des personnages que j'incarne et je n'éprouve aucune frustration à ne pas jouer ce détective holmesien.
Quelle est la force de « L’Éventreur » selon toi ?
Je mettrais en avant l’univers poétique mais aussi l’originalité dont Pierre Dubois l’auteur originel de la nouvelle a fait preuve. J’espère que la force de « L’Éventreur » vient également de nous trois sur scène.
As-tu été à Londres sur les pas de l’éventreur de Whitechapel ?
J’en viens ! Je m’y suis rendu récemment. Je suis allé me balader notamment dans le quartier où Jack a commis ses meurtres. C’est un petit quartier assez surprenant qui ressemble à une petite cité ouvrière. Il y a plein de petites ruelles qui font dire que quand il fait sombre, mieux vaut ne pas y trainer. En revanche, je ne suis pas allé visiter le musée sur Jack l’éventreur à Whitechapel.
Te verrais-tu interpréter « L’Eventreur » de l’autre côté de La Manche ?
Pourquoi pas mais je crois que je serais incapable de jouer en anglais. Si jamais la production va dans ce sens-là à un moment donné, je suivrai volontiers mais en français dans le texte, avec des sous-titres.
Ton autre actualité théâtrale, c’est « Moi Comme Toi » ; peux-tu nous en dire plus ?
C’est une pièce de Sylvain Meyniac qui a été produite par Pierre Cardin et que l’on joue jusqu’au 24 juin les dimanches à 16h chez Maxim’s. C’est un spectacle musical que je présente avec Véronique Fourcaud, une chanteuse-comédienne qui a construit avec Sylvain un répertoire d’une quinzaine de chansons d’opérettes des années 1920/1930. Véronique a une voix de mezzo-soprano et une vraie voix lyrique. Quant au texte, c’est un prétexte pour envisager les rapports entre les hommes et les femmes car je suis sensé être son mari dans ce spectacle. Nous nous disputons un peu dans un esprit de vaudeville et cela donne la banane.
Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir découvrir « L’Eventreur » jusqu’au 09 juin à L’Essaïon ?
« L’Éventreur » est un beau spectacle dont je suis fier, et je leur dirais qu’il leur offrira sans doute un moment hors du temps qui les fera voyager dans leur tête et dans leur corps.
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La résolution du plus grand mystère meurtrier du XIXème siècle est un " jeu d'enfant ". Attention ! Certains pourraient en perdre leur innocence... Après avoir fait le compte des victimes et ...
http://www.essaion-theatre.com/spectacle/718_leventreur.html