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Rencontre avec Louis Delort à l’occasion de la sortie de son nouveau single !

Publié le par Steph Musicnation

© Boby Allin

© Boby Allin

Peux-tu nous dire pourquoi tu ne t’es pas présenté en solo au public plus tôt ?

Tout simplement car j’avais un groupe qui s’appelait The Sheperds et nous jouions ensemble depuis le lycée. A la base, je n’avais pas envie de me présenter au public sous mon nom mais en tant que The Sheperds. J’avais le souhait que nous réussissions tous ensemble ; c’était le rêve de ma jeunesse et j’avais envie d’exister à travers un groupe comme tous ceux que je suis même si cela ne se fait pas trop en France. J’avais le désir de suivre les traces des groupes en Angleterre et c’est pour cela que j’avais envie d’avoir ce groupe avec moi sur ce premier album.

Que t’ont apporté tes expériences avec The Sheperds et 1789 : Les Amants de la Bastille ?

Ce sont deux choses totalement différentes mais qui m’ont apporté beaucoup. Avec 1789, j’ai travaillé sur un gros spectacle et de ce fait sur plusieurs aspects artistiques comme la comédie, la mise en scène, le chant avec des costumes, … alors qu’avec mon groupe, cela m’a permis de travailler la musique sous un aspect Rock. Avec ces deux expériences parallèles, j’ai appris à me dépasser et à chercher un peu la transe avec mon groupe et j’ai pu évoluer de manière plus professionnelle et plus carrée avec la comédie musicale.

Ton nouveau single « Le Monde Est A Rendre » est-il le fruit d’une évolution musicale et d’une maturité artistique ?

J’ai grandi depuis que le public m’a découvert à The Voice, j’ai évolué, j’ai passé plein d’étapes et c’est vrai que ce titre reflète quelque chose de nouveau en moi. Je me suis ouvert à des instruments plus électroniques alors qu’à la base, je suis plus tourné vers l’organique et la Folk et j’ai eu envie de chanter en Français. J’ai eu le désir de faire un titre plus dans l’ère du temps tout en gardant mon identité.

Rencontre avec Louis Delort à l’occasion de la sortie de son nouveau single !

Peut-on dire que « Le Monde Est A Rendre » est un constat juste sur notre monde en 2018 ?

Je ne sais pas si c’est juste car c’est une problématique que je pose ; c’est aux gens de le dire mais je vais te répondre que oui car c’est moi qui l’ai écrit donc je ne vais pas me contredire (rires). Je dirais qu’il faut faire attention à ce que l’on a envie de laisser en héritage mais on se le dit depuis longtemps. A-t-on envie que nos enfants évoluent dans un monde où il ne fait ni trop chaud ni trop froid, devront-ils lutter pour survivre, va-t-on leur laisser uniquement de l’argent ou des valeurs…J’ai voulu exprimer tous ces contrastes. 

As-tu eu un déclic pour l’écriture de ce titre ?

L’actualité est plein de ce genre de choses ; on voit que des forêts sont détruites, nous n’avons jamais eu aussi chaud, on continue à polluer, certaines personnes quittent les accords sur le climat…J’avais été marqué également par le fait que l’on rachetait des terres et que tout était monnayable. Je parle aussi un peu de la dot dans mon titre, on vend même sa fille au gendre. Le constat est qu’aujourd’hui plus rien n’est gratuit, on paye pour tout et après avoir fait ce constat, j’ai eu besoin de le retranscrire dans une chanson.

Cette chanson est le premier extrait d’un nouvel album à paraitre ; comment as-tu voulu ce disque ?

J’ai voulu que ce disque soit franc et sincère afin qu’il soit vraiment le reflet de ce que j’écris et compose et de ce que je vis depuis quelques années. Après le « rouleau compresseur » The Voice et 1789 qui a été une grosse expérience, je suis revenu à quelque chose d’assez simple à la campagne où j’ai retrouvé mes proches et mes amis de longue date et c’est pour cela que j’ai voulu faire une musique qui me ressemble loin du star-système. Je voulais proposer quelque chose qui ne soit pas formaté afin d’être libre de me permettre de faire des morceaux plus longs, de chanter en Anglais, en Français…En passant par un financement participatif, j’ai pu mettre à l’œuvre toutes les idées et les envies que j’avais. Entre la première et la quinzième chanson, il y a des styles différents, l’auditeur va passer de quelque chose d’un peu Electro comme « Le Monde Est A Rendre » à quelque chose de très Folk à des titres en piano-voix ou à des choses très Rock.

Rencontre avec Louis Delort à l’occasion de la sortie de son nouveau single !

Que va-t-on retrouver dessus au niveau des textes ?

Je vais aborder des choses simples sur ce disque. Par exemple, dans « Les Roses », je vais parler d’un homme pour qui le bonheur vient de la contemplation de fleurs. Il y a trois chansons qui sont engagés plus humainement que politiquement et qui vont traiter de la fin du monde mais également de la faim dans le monde. J’avais envie de parler des choses qui me touchent sur cet album.

Était-ce important pour toi que ce disque ne sorte pas juste après The Voice afin d’avoir une plus grande liberté au niveau de la composition ?

Oui même si j’ai fait un album avec mon groupe en 2014 et que j’avais pu avoir certaines libertés. J’avais déjà envie de faire de l’Anglais, des choses plus Rock ou plus barrées et avec ce nouvel album qui sortira six ans après The Voice et sans maison de disque, je dois dire que je ne peux pas être plus libre.

Peux-tu nous en dire plus sur la naissance de cet album ?

Cet album est né grâce à un financement participatif sur Ulule et l’objectif de base de 25 000 euros a été atteint en deux jours. Finalement, ce crowfunding a atteint 60 000 euros et cela m’a fait un budget énorme pour travailler l’album en indépendant et cela me permet d’avoir une attachée de presse, de faire des clips, d’avoir de très bons musiciens sur l’album et de te parler aujourd’hui !

Photo Alex Mouchet

Photo Alex Mouchet

Comment vois-tu ton évolution personnelle depuis 2012 ?

J’ai beaucoup changé en six ans. Quand je suis arrivé à The Voice, j’étais très insouciant et je croyais que je pourrais faire du Rock toute ma vie. A cette époque, j’étais encore un gamin et je vivais encore chez mes parents. Depuis six ans, je suis devenu un adulte, j’ai eu des responsabilités, j’ai vécu plein d’expériences et je pense que mon évolution personnelle a été normale pour un jeune homme de bientôt 25 ans. Je pense que je m’amuse autant que ceux de mon âge et je suis surtout très content de pouvoir continuer à faire ce métier.

Avec quels artistes aimerais-tu partager des duos ?

Avec beaucoup d’artistes ! Je trouve que le duo est une expérience vraiment cool car c’est un partage d’univers. Comme duos rêvés, je vais te répondre avec Ben Howard car c’est un chanteur Anglais que j’adore mais aussi avec le groupe Mumford And Sons. En France, j’aimerais bien chanter avec Vianney mais il faudrait qu’il entende mon appel !

Tes fans vont-ils pouvoir te retrouver sur scène prochainement ?

Pour l’instant, rien n’est fixé dans le temps mais ce sera certain après la sortie de l’album car l’idée est de partager ces nouvelles chansons avec eux.

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