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Rencontre avec la très prometteuse Lizaé qui s’apprête à sortir son premier titre !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Antoine Cathala

Photo Antoine Cathala

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis une chanteuse qui a dix ans d’expérience ; j’ai démarré ma carrière dans le Jazz avec un quintet qui s’appelle Paris Swing Machine. Je dois dire que j’ai vraiment appris le métier avec eux, nous avons fait des tournées, joué dans les clubs de Jazz et dans des festivals. Je suis également rentrée dans une troupe de Gospel qui s’appelle Gospel Pour 100 Voix, ça a été une fois de plus une formidable aventure, j’y ai beaucoup appris et je m’y suis fait beaucoup d’amis. Après y être restée trois ans, j’ai continué mon métier de chanteuse de Jazz pour des soirées privées et dans des comédies musicales aussi. Je viens de terminer un spectacle qui se nomme « La nouvelle revue du Bal Blomet » au Bal Blomet. J’y jouais et j’y chantais avec l’Orchestre des Frivolités Parisiennes. Aujourd’hui, je me présente au grand public avec mes propres chansons dans un style qui s’éloigne complètement du Jazz et du Gospel.

Comment décrirais ton univers ?

Je vais te dire que je fais de la poésie electro-organique. Alors qu’il ne fait pas forcément partie de ma culture première, j’ai choisi un style synthétique pour m’exprimer. J’ai fait un travail de recherche de sonorités car je voulais que la poésie de mes mots puisse trouver une résonance dans ma musique. La musique synthétique me permettait une infinité de possibilités et finalement une infinité de poésie sonore aussi. Avec Quentin Gouraud, nous avons beaucoup travaillé afin de chercher cette identité dans mes morceaux.

Photo Antoine Cathala

Photo Antoine Cathala

T’es-tu toujours destinée à la musique ?

Oui ; depuis toute petite, je voulais être sur scène et faire du théâtre et de la musique. Même si j’ai fait plus de musique que de théâtre, j’ai toujours réussi à faire les deux. La musique m’a aspirée et c’est grâce à elle que j’ai pu subvenir à mes besoins mais aujourd’hui, j’aspire à faire de plus en plus de projets théâtraux. Mon projet musical tend à trouver une tonalité du dire sur scène.Pour te donner une petite anecdote, j’ai dit à mes parents que je voulais devenir institutrice pour les rassurer et j’ai quand même assuré une licence de lettres mais une fois ma licence en poche, ils ont tout de suite été d’accord pour me payer une école de théâtre.

Comment est né ton premier EP ?

Ce premier EP est né de deux rencontres. La première a été celle avec Philippe Bruno qui coécrit beaucoup de mes textes. Avec lui, j’ai vraiment trouvé mon écriture, ma façon de dire les choses, de me rencontrer de façon littéraire. La seconde a été celle avec Quentin Gouraud avec qui j’ai vraiment fait un travail de sonorités. Ce premier EP est donc vraiment né du mariage de ces deux rencontres.

Peux-tu nous présenter les personnes qui t’accompagnent dans ton projet ?

Je suis accompagnée sur scène de Quentin Gouraud au clavier et de Benjamin Colin à la batterie (SPD). Mon manageur Pierre Blaise me permet de faire évoluer le projet. Je fais beaucoup de choses toute seule.

Photo Antoine Cathala

Photo Antoine Cathala

De quoi va parler ton premier disque attendu pour la rentrée ?

Ce premier disque est un voyage introspectif dans lequel je m’écoute, je m’observe et dans lequel je vais finalement à ma propre rencontre mais plutôt que de parler de moi de manière directe, je pars d’abord de mes sensations corporelles. Il y a une métaphore qui est filée tout au long de cet Ep et qui fait une correspondance entre la nature de mon être et le monde végétal et animal. Une façon pudique de me mettre en scène et de parler de ce que je ressens au plus profond de moi.Et ce sont surtout des chansons inspirées de mes rencontres amoureuses car je suis une grande amoureuse.

Pourquoi l’as-tu appelé « Écotone » ?

Écotone est une transition entre deux écosystèmes et comme je mêle la nature, la chair et le corps dans mes textes, dans ma poésie et dans mes images, je trouvais que ce mot symbolisait bien ce concept, même si c’est un mot très scientifique qui nomme finalement mon intériorité.

« Chrysalides » était-il un premier single évident ? Peux-tu nous en dire plus sur cette métaphore qui te représente peut-être ?

J’avais le choix entre plein de chansons. Pourquoi celui-là plutôt qu’un autre alors ? Même si les mots sont assez durs et qu’à la fin de cette chanson, je m’écorche, pour annihiler les sensations liées au sentiment amoureux, c’était une chanson qui me permettait ma naissance, mon éclosion artistique et finalement aussi une sorte d’acceptation de qui je suis. Ce premier EP est presque un parcours initiatique pour moi, c’est un voyage durant lequel je vais à la rencontre de mon intériorité. Je suis une interprète ; avant tout ; quand je chante du Jazz ou du Gospel, ce ne sont pas mes chansons et même si je me mets tout entière  au service de celles ci, de ce qu’elles racontent, j’avais envie à un moment donné de savoir un peu qui j’étais au milieu de tout cela. Même si Nina Simone, Ella Fitzgerald et Billie Holiday entre autres m’ont bercée et ont fait de moi la chanteuse que je suis devenue, j’avais envie de savoir qui j’étais moi, Liza. J’éclos, je perce cette chrysalide, je prends mon envol et je verrais bien comment je vais être reçue ; si je vais être attrapée au vol ou pas (rires).

Photo Antoine Cathala

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Peux-tu nous en dire plus sur la live session qui illustre ton titre et qui a tout d’un véritable premier clip ?

Cette live session a pu être possible grâce au soutien de la Spedidam qui m’a offert une subvention pour tout d’abord réaliser un EPK que l’on peut trouver sur ma page Facebook. Mais je ne voulais pas m’arrêter là, j’ai donc fait appel à une boite audiovisuelle qui s’appelle Rythm & Town et avec eux, j’ai vraiment travaillé sur un concept visuel, et je l’en remercie. Cette vidéo a été réalisée par Antoine Goetghebeur et j’ai choisi comme directrice artistique Clara Aube-Martin qui a vraiment un œil esthétique car elle vient de l’univers plastique. Je voulais donner cette tonalité à ce projet afin qu’il puisse s’inscrire dans une esthétique contemporaine et vraiment plastique pour le coup. Je souhaitais une poésie dans les images. Sur le plateau nous avons donc recréer une chrysalide pour signifier la naissance et la mise à nu. Florent Matéo m’a aidé au niveau du stylisme et par les couleurs que nous avons choisis cela m’a permis une résonance avec la terre et ma peau avec des tons très marrons, ocres et un peu dorées par moments. Et grâce à la combinaison que je porte, j’apparais un peu comme un insecte.

Peux-tu nous présenter tes concerts « workshop » ? Quel en est le principe ?

Le principe de ces concerts est de présenter ma musique à des personnes qui sont invitées personnellement pour l’occasion afin de découvrir ma musique. En tant qu’artistes, les réseaux sociaux nous permettent une visibilité très importante mais la contrepartie est que les gens sont noyés dans des événements Facebook qu’il n’y est pas toujours évident d’honorer. Comme je suis une artiste émergente qui se doit d’aller chercher mon public, j’ai choisi de faire ces concerts « workshop » pour éviter de faire des événements Facebook mais aussi de « huiler la machine » en testant mes morceaux en live afin de proposer un vrai spectacle aux gens. Ces concerts sont de vrais moments de partage, chacun apporte à boire ou à manger et cela me permet d’aller à la rencontre des gens et de leur parler. C’est une façon pour moi de communiquer et de créer un moment intime. Ces rendez-vous ont lieu dans des endroits alternatifs qui ne sont pas toujours des lieux de concerts afin d’apporter un peu d’originalité, de mystère et de magie. J’envoie des invitations privées et nominatives à des personnes que j’aurais croisées ou qui sont déjà sur ma page Facebook et ces moments sont pluridisciplinaires puisque je partage la scène avec d’autres artistes qui viennent du théâtre, de la danse ou de la photo. Ces concerts « workshop », je les vois comme un grand laboratoire multidisciplinaire.

Photo Antoine Cathala

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Quelles sont les prochaines étapes pour toi ?

La sortie du single « Chrysalides » est prévue prochainement sur toutes les plateformes digitales et l’EP sortira en octobre. Un concert de sortie sera organisé vers la mi-octobre. Le prochain workshop aura lieu le 10 juin sur invitations privées mais on peut m’envoyer des messages sur Facebook pour y assister. Un concert est prévu à Lyon le 09 juin à « La boîte à gant » et un clip illustrant un second extrait de l’EP sera mis en ligne en septembre.

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