Rencontre avec le duo Part-Time Friends à l’occasion de la sortie de leur nouvel album !
Comment vous êtes-vous rencontrés ? L’idée de faire de la musique ensemble a-t-elle été une évidence ?
Pauline : Nous nous sommes rencontrés à Aix-En-Provence après le bac lors de nos études en communication. Nous étions dans la même classe mais nous ne connaissions pas du tout d’avant car j’arrivais de Paris alors que Florent avait grandi là-bas. Je me souviens que notre première conversation était musicale puisqu’elle tournait autour du groupe The Libertines que nous adorons tous les deux mais nous n’étions pas du tout d’accord. Florian était pour Carl Barât alors que j’étais pour Pete Doherty. Nous nous sommes chamaillés là-dessus mais nous avons tout de suite remarqué que nous avions un intérêt commun pour la musique. A l’époque, Florent avait déjà un groupe avec son meilleur copain, il recherchait surtout des textes et il me l’a proposé.
Florent : C’est vrai qu’à l’époque, je faisais tout dans ce groupe et je n’étais pas forcément à l’aise avec tout. Nous avons parlé de poèmes avec Pauline dont un qu’elle avait écrit et que je lui ai proposé de mettre en musique. Ensuite, elle est passée lors d’une répèt et elle n’est jamais repartie. Cela a été plus évident avec Pauline en cinq minutes qu’en cinq ans avec Éric.
L’histoire de la création de « Born To Try » est-elle similaire à celle de « Fingers Crossed » votre premier album ?
P : Oui et non. Pour le premier album, nous étions arrivés avec des chansons plus abouties que des guitares-voix et Clément Doumic de Feu ! Chatterton nous avait beaucoup aidés ; il avait notamment posé des basses et des guitares électriques. Nous avions écouté les démos en boucle, nous étions moins ouverts à la suggestion et nous étions très tendus dans le processus de création.
F : C’est très difficile quand tu es habitué à entendre quelque chose que tu penses qui marche comme ça et qu’on te dit en studio que ce serait peut-être mieux d’une autre manière. Comme tu es habitué, le moins changement devient un risque. Il faut ajouter à cela que c’était notre premier album et que nous avions l’impression de jouer nos vies toutes les deux secondes en studio. Il y avait plus de stress pour le premier album et cela a donc été moins agréable que pour le deuxième. Nous nous sommes mis nous-mêmes une pression personnelle. Nous avions peur de tout, peur de sonner trop comme cela ou pas assez comme ci. Cet album est sorti, il s’est passé des choses mais pas autant que nous aurions voulu, ça a été un peu long et ça a été difficile entre nous. La synchro a apporté beaucoup de choses et a permis au projet de renaitre et de prendre son envol. J’ai envie de te dire que ça a été une telle galère pour arriver au second album que nous n’avions pas envie de tout foutre en l’air avec du stress et de la peur ce coup-ci. Il y a eu un sentiment de soulagement et nous avons décidé d’y aller à fond en arrêtant de se poser des questions.
P : Pour le second album, nous n’avons pas travaillé de choses avant et nous ne sommes arrivés qu’avec des guitares-voix car c’est notre manière de composer et nous étions beaucoup ouverts aux propositions de Tom le producteur de cet album.
« Born To Try » est-t-il une évolution de « Fingers Crossed » ?
P : « Born To Cry » est un « Fingers Crossed » version 2.0 décomplexé qui témoigne d’un soulagement et d’un lâcher prise.
Quelles ont été vos envies sur ce second disque ?
F : Nous avions déjà fait l’album que nous voulions avec le premier mais pour « Born To Cry », nous avons osé des choses, nous sommes allés là où nous n’étions pas allés la première fois. Les gens ont catalogué notre musique comme de la Folk mais nous avons toujours été très Pop et nous avons assumé ce côté sur « Born To Cry ». Pour ce second pas discographique, nous sommes arrivés avec une ligne directrice que nous n’avions pas dans le premier et nous avons incarné ce nouveau projet de A à Z. Nous avons été ouverts sur ce disque et cela nous a permis de dire non quand nous ne le sentions pas. Nous ne pourrions pas en être plus fiers.
De quoi parlent les textes qui composent « Born To Try » ?
P : Nous écrivons des chansons qui parlent d’amour et de la vraie vie car c’est ce que nous aimons écouter. Sur « Born To Try », il y a trois chansons notamment qui abordent la période où nous ne nous sommes pas parlé. Si tu écoutes toutes les chansons, elles pourraient toutes parler de nous.
F : C’est vrai qu’il y a des chansons qui parlent de rupture et parfois, notre relation a été comme cela. Nous avons rompu, nous nous sommes remis ensemble et tout ça sans sexe, tous les inconvénients et zéro avantage (rires). Il y a des chanteurs engagés mais ce n’est pas ce qui nous intéresse.
P : Nous ne faisons pas de chansons engagées car pour nous, la musique est un moyen d’évacuer beaucoup des choses qui nous ont fait souffrir ou rendu heureux. C’est un exutoire.
F : Nous avons l’impression de ne pas nous sentir légitimes sur la question de l’engagement et en plus, nous avons un rapport hyper positif à la musique.
Pouvez-vous nous parler de l’idée de tournage pour illustrer « Streets & Stories » le premier extrait ?
P : C’est un travail d’équipe et nous avons tous eu l’idée en même temps. Ça faisait longtemps que Florent désirait faire un clip avec deux écrans et le format stories d’Instagram était parfait. Nous avons travaillé sur ce clip avec Anh Phi Cako qui avait déjà réalisé le clip de « Summertime Burns » extrait de notre premier album. Maintenant, Anh Phi est installé au Vietnam et il y a monté sa boite de production. Comme nous étions invités à donner un concert au Japon grâce à Citroën qui lançait sa nouvelle voiture, nous avons voulu en profiter pour faire des photos et au moins un clip là-bas.
F : Nous voulions capitaliser sur ce qu’est Tokyo à savoir une ville hyper Pop.
P : Le photographe sur lequel on lorgnait depuis longtemps vit en Australie et s’était trop compliqué de le faire venir à Paris donc tout le monde s’est rejoint à Tokyo qui était plus pratique. Il y a eu comme un alignement incroyable des planètes et on a réussi à tout bouclé en trois jours.
F : Non sans mal et non sans efforts car il faisait 37 degrés et 90% de taux d’humidité.
P : Nous avons tourné le clip de 4h du matin à 22h le soir. Si on fait des petits close up sur moi dans le clip, ma frange est mouillée sur mon front lors de la fête foraine, j’étais rouge écarlate et j’étais au bout de ma vie mais c’était trop bien.
F : Cela faisant longtemps aussi que nous voulions faire cette photo face à face dans un décor gigantesque sans personne qui nous calcule et c’est un peu aussi métaphoriquement ce que l’on a ressenti dans la musique.
Il n’y a pas de featurings sur « Born To Try » ; était-ce un choix ou était-ce une question d’emploi du temps ?
P : On ne s’est même pas posé la question mais nous avons refait une chanson avec Dan Black. Il a un peu coécrit le titre « Hear That Sound » avec nous et il l’a produit. Nous avions très envie de refaire un morceau avec lui.
F : Dan est devenu quelqu’un de très proche, c’est un confident.
P : Hormis Dan, nous n’avons pas eu de besoin ni d’envie sur « Born To Try ». Le featuring pour booster les vues ne nous intéresse pas ; il faut que cela veuille dire vraiment quelque chose pour nous et que ce soit de coups de cœur.
Le fait que ce disque soit plus rythmé, cela vous invite-t-il à penser à faire remixer vos chansons pour leur donner une dimension plus clubbing ?
F : Si quelqu’un se sent de faire un remix…
P : (Rires) Bon courage !
F : Si quelqu’un désire remixer l’un de nos morceaux, pourquoi pas car nous sommes ouverts mais de nous-mêmes, nous n’irons pas faire remixer un titre.
Quelles sont les plus grandes qualités de chacun ?
P : La loyauté est la plus grande qualité de Florent mais c’est aussi son plus grand défaut. Il déteste l’injustice et ça le rend malade. Il pourrait sortir la nuit avec une cape ! J’adore ça chez lui car je trouve ça précieux et ça n’existe plus chez les gens.
F : C’est un peu comme si tu me demandais pourquoi tu aimes ta copine, je ne saurais pas dire une seule chose. J’aime Pauline car elle me permet de prendre du recul sur les choses et c’est très important pour moi. J’aime qu’elle ne juge pas.
Vous préparez-vous à défendre « Born To Try » sur scène ?
P : Oui et nous avons déjà commencé avant la sortie de l’album. Nous avons notamment donné un concert au Café de la Danse et c’était un défi car nous n’avons gardé que trois chansons du premier album. Nous n’avons eu que des bons retours. Le 28 avril, nous jouerons à Bourges et d’autres dates devraient arriver à l’automne…
Quels sont vos prochains projets à deux ou séparément peut-être ?
P : Cette année, nous n’avons pas d’autres projets en parallèle car ce second album a été notre priorité et nous nous sommes concentrés dessus.
F : Nous avons des idées de clips mais cela dépendra du prochain single…
Part-Time Friends - Streets and Stories (Official Video)
Part-Time Friends - Streets and Stories (Official Music Video) Extrait de l'EP " Streets and Stories " en écoute et téléchargement: https://lnk.to/rAV6jFA ---------------------------------------...
Born to Try par Part-Time Friends
Écoutez les morceaux de l'album Born to Try, dont "Ghost Away", "Born to Try", "Understand", et bien plus encore. Acheter l'album pour 9,99 €. Morceaux à partir de 1,29 €. Gratuit avec un abo...