Rencontre avec l’humoriste Fanny Pocholle ; découvrez-la actuellement dans « Pas Comme Nous » !
Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Fanny Pocholle, j’ai 20 ans, je suis humoriste et j’habite à Paris depuis un an et demi. J’ai commencé le stand up à l’âge de 12 ans à La Compagnie du Café-Théâtre à Nantes d’où je suis originaire.
Tu n’es donc pas Suisse ?
Mon papa est Suisse et ma maman est Française ; pourquoi ils habitent à Nantes, c’est une étrange question (rires). Je suis née et j’ai grandi à Nantes mais je m’inspire beaucoup de mon papa Suisse dans « Pas Comme Nous » mon premier spectacle que je joue depuis un an et demi. Mon père est un peu l’helvète par excellence, c’est quelqu’un de très calme, de toujours à l’heure, toujours gentil et souriant. Pour moi, c’est le Suisse typique et quand nous y allons en vacances, c’est vraiment ce que je retrouve là-bas. La Suisse est un pays qui me fait beaucoup rire donc j’en parle beaucoup dans mon spectacle où j’explique que je suis profondément Suisse et Nantaise. Je suis donc riche et alcoolique ! (Rires)
Comment décrirais-tu ton one woman show intitulé « Pas Comme Nous » ?
Je dis toujours que c’est un one pétillant car je ne manque pas d’énergie et je bouge beaucoup. Je considère que mon spectacle est tout public car j’essaye de m’adresser à tout le monde même si comme dans tous les spectacles, il y a certains passages que les enfants ne comprendront pas. Mon humour est accessible et je ne considère pas être quelqu’un de vulgaire.
Pourquoi as-tu baptisé ton spectacle « Pas Comme Nous » ?
Tout simplement afin d’inviter les spectateurs à venir comme ils sont, personne n’est parfait mais il faut essayer de s’accepter un peu comme on est. « Pas Comme Nous » est à la fois pour moi et pour tout le monde car nous sommes tous « le bizarre » de quelqu’un.
De quoi parles-tu dans ton spectacle ?
Le sketch un peu phare du spectacle est sur l’euthanasie car je défends un peu l’humour noir. On retrouve également un sketch sur un établissement privé catholique car j’y ai réellement étudié à Nantes alors que je suis complètement athée. Nous avions des cours de catéchisme, je me sentais perdue là-dedans et je me demandais ce que je faisais là. Je parle bien sûr de la Suisse. Le fil rouge de mon spectacle est un peu mon questionnement et ma vie, je parle de mes origines Suisses, de mon adolescence à Nantes puis de mon arrivée à Paris et pourquoi j’y suis.
As-tu déjà rodé « Pas Comme Nous » en Suisse avant de le présenter à Paris ou est-ce la prochaine étape pour toi ?
Je n’ai jamais encore joué mon spectacle en entier en Suisse mais j’aimerais beaucoup ; j’ai fait des plateaux à Genève ; en revanche, j’ai rodé mes tous premiers sketchs à Nantes et j’y ai joué mon spectacle après l’avoir présenté à Paris. J’ai joué à Nantes en novembre et je vais y retourner au mois de Mai.
As-tu toujours été attirée par l’humour ?
Au tout départ, quand j’étais enfant, je voulais faire du théâtre classique afin de jouer du Molière par exemple, je voulais que cela soit classe et jouer à La Comédie Française (rires). J’ai entendu parler de la création de la Compagnie du Café-Théâtre de Nantes et j’ai appris qu’ils donnaient des cours de one man show. Comme j’avais arrêté les cours à la compagnie où j’étais précédemment, je me suis dit pourquoi pas. J’ai testé et j’ai adoré. J’ai commencé à aller voir pas mal de spectacles d’humour à Nantes comme par exemple Shirley Souagnon ou Jeremy Ferrari et je me suis dit que je voulais être comme eux.
Tu n’as donc jamais eu de plan B ? Quelle a été la réaction de tes parents ?
Pour être honnête, au début, je le cachais à mes parents mais dès mes 12-13 ans, je savais que je voulais faire de l’humour. Quand on me demandait ce que je voulais faire plus tard, je répondais que je ne savais pas et qu’il n’y avait « pas le feu au lac » comme on dit en Suisse. En troisième, il fallait choisir une orientation et j’avais dit, un peu au pif, que je voulais faire du journalisme. Mes parents pensaient que j’allais faire de grandes études et Sciences Po car j’avais de très bons résultats. En seconde, j’ai choisi une filière littéraire avec option théâtre et j’ai annoncé à mes parents qu’à mes 18 ans, deux ans plus tard, je voulais partir à Paris et faire du one man show. Ils m’ont demandé pourquoi, ils m’ont dit que ce que je faisais à la compagnie était bien mais de là à en faire mon métier…Je suis partie à Paris en disant que j’allais faire une fac ; ce qui n’est pas faux car j’étudie à la Sorbonne en arts du spectacle. Les trois premiers mois, je n’ai fait qu’étudier mais ensuite j’ai rencontré un directeur de salle de spectacles et je lui ai expliqué que j’avais déjà écrit mon spectacle, que je ne l’avais jamais joué mais que j’étais déterminée et que s’il avait une place de disponible dans son théâtre, je serais pour et j’ai donc débuté le 28 janvier 2017 au Théâtre Ze Artist’s dans le 19ème. J’ai appelé mes parents et je les ai invités à venir voir mon spectacle. Ils ont pris leurs billets, appelé des amis et ils m’ont rempli la salle. J’avais l’impression d’être à mon mariage tellement il y avait d’amis !
De plus en plus d’humoristes passent par la case radio ; est-ce quelque chose qui te tenterait ?
J’en ai déjà fait, j’étais dans La Bande De Oufs sur Dynamic Radio. Nous étions six chroniqueurs dans l’esprit des Grosses Têtes. J’ai arrêté il n’y a pas si longtemps car j’avais besoin de voir autre chose mais c’était une bonne expérience. La radio, c’est sympa mais je suis quelqu’un qui parle avec mains et qui grimace beaucoup et ça ne se voit pas à la radio (rires).
Les premières parties et les scènes ouvertes sont-elles indispensables pour toi pour faire connaitre ton one ?
Oui, je pense que c’est un passage obligé. Certains de mes collègues humoristes n’en font pas ou peu car ils disent ne pas avoir un style à faire des scènes ouvertes mais il faut démarrer par là car sinon personne ne te connait. J’adore faire des premières parties même si le public n’est pas venu pour toi, c’est un bon exercice car il permet d’essayer de convaincre en quelques minutes des gens qui ne sont pas acquis à ta cause.
Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir te découvrir le 06 mai au Théâtre de Ménilmontant ?
« Pas Comme Nous » est un spectacle drôle, sympa et chocolaté car je donne du bon chocolat Suisse durant le spectacle et c’est un argument de vente du tonnerre ! Pourquoi venir me voir le 06 mai ? Tout simplement car vous pourrez dire que vous m’aurez vue avant que je ne parte au Festival d’Avignon. On croise les doigts pour une programmation à la rentrée !
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