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Rencontre avec HoTeL à l’occasion de la sortie de leur nouvel EP !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Arno Lam

Photo Arno Lam

Pouvez-vous vous présenter chacun à votre tour à nos lecteurs ?

Anna : Je m’appelle Anna, je suis chanteuse du duo HoTeL. Je suis née à Paris dans une famille très mélomane et j’ai donc baigné dans la musique depuis mon enfance. Au sein d’HoTeL, j’écris la majorité des textes même si Victor a du talent en la matière aussi.

Victor : Moi, c’est Victor, je suis compositeur dans HoTeL où l’on me retrouve aux synthés, à la basse et à la guitare qui est mon instrument de prédilection puisque j’ai commencé à en jouer à l’âge de 11 ans. Avant HoTeL, j’ai fait partie du groupe LeSpark avec lequel j'ai enregistré pas mal de titres, sorti un album et tourné pendant cinq ans. Par la suite, j’ai joué avec plusieurs formations avant de rencontrer Anna et de monter HoTeL il y a trois ans.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

A : Nous nous sommes rencontrés à un concert grâce à des amis communs et par la suite, il y a eu une histoire de guitare…

: Effectivement, j’ai perdu ma guitare lors d’une soirée et Anna m’a dit qu’elle en avait une chez elle et elle m’a demandé de lui donner des cours de guitare en échange.

A : Au lieu de me donner des cours, nous avons commencé directement à composer des chansons ensemble.

V : C’est venu assez naturellement et nous sommes partis chez moi en Normandie avec le matos pour composer.

Photo Arno Lam

Photo Arno Lam

Pourquoi HoTeL ?

A : Parce que nous avons tous vécu quelque chose de fort dans un hôtel. Cela nous évoque à tous un bon ou un mauvais moment et des scènes fortes. Des tas de personnages passent dans un hôtel ; on peut y être heureux, malheureux, seul, bien ou mal accompagné, on peut y être en fuite ou en fête, c’est très évocateur.

V : C’est cinématographique aussi. Nous avons fait beaucoup de route tous les deux en caisse et c’est ainsi que nous est venu le nom. Nous adorons l’énergie des néons des hôtels, les bars de ces lieux, tout ce qui s’y passe, cela permet de visualiser plein d’images.

Si votre hôtel se matérialisait ; où serait-il et à quoi ressemblerait-il ?

: La cuisine de mon hôtel serait en Italie et il y aurait une petite arrière-cuisine en Thaïlande, je pense que je mettrais l’une des façades de mon hôtel face à la montagne et l’autre face à la mer.

V : Moi, ce serait sur la lune.

Pouvez-vous nous dire ce qui caractérise votre univers ?

V : Nous habitons sur une péniche et nous sommes entourés de bois, nous adorons ça et nous avons l’habitude de dire que notre espace de vie est tourbé et c’est ce que je vais dire également pour caractériser notre univers ; il sent le Whisky, il y a un peu d’Ecosse et d’Angleterre mais il a la classe du mot à la Française.

Photo Arno Lam

Photo Arno Lam

Pourquoi avoir fait le choix de sortir deux EPS en quelques mois plutôt qu’un premier ? Ces deux disques sont-ils différents ou se complètent-ils ?

A : En fait, c’était un vrai choix. Nous sommes à une époque où les systèmes de distribution nous libèrent vachement des formats et du coup, pourquoi ne pas se faire plaisir et sortir plus souvent des chansons qui sont plus dans le moment que l’on est en train de vivre. Ces chansons sont donc plus spontanées car dès qu’on les imagine, on les livre au public. Nous avons envie de toujours rafraichir nos productions comme on actualise une page. Finalement, c’est plus une liberté qu’autre chose mais cela ne nous empêchera de faire un album peut-être un jour !

: Ces deux EPS sont différents mais c’était voulu car nous sommes tous plus ou moins différents à six mois d’écart. Ce qui était urgent était de mettre à disposition assez rapidement des compositions.

A : Nous sommes toujours en train de créer des nouvelles chansons. Nous en avons déjà des nouvelles sur le feu alors pourquoi attendre un an et demi pour les sortir et peut-être que le fait de resserrer encore plus le choix serait quelque chose de sympa.

Pensez-vous au jour d’aujourd’hui avoir trouvé votre direction musicale où explorez-vous toujours de nouvelles voies ?

: Nous explorons toujours.

A : Pour te citer un exemple, je vais te parler de Beck qui est un artiste qui s’est fait plaisir en sortant des albums dans des styles variés en empruntant des sonorités à différents genres.

Photo Arno Lam

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Vous chantez tous les deux au sein d’HoTeL ; était-ce une évidence qu’il n’y aurait pas un seul interprète ?

V : Oui, nous avons voulu partir ainsi et nous avons été influencés par The Kills.

A : Il était évident que j’allais chanter au sein d’HoTeL et Victor était arrivé à un moment où il avait envie de passer au chant.

V : C’est vrai que dans mes précédents projets musicaux, je n’étais jamais chanteur mais dans HoTeL, je ne chante jamais tout seul, je suis plus en soutien.

De quoi parlez-vous principalement dans vos textes ?

A : Le premier extrait de notre nouvel EP « Room 102 » s’intitule « Digitale » et il traite de la digitalisation de nos vies. Nous nous sommes questionnés sur la place que l’on laisse aux machines dans nos vies. Sinon, nous parlons souvent d’amour mais pas que ; je pense à « Dust » qui est chantée en Anglais et qui raconte l’histoire d’un vieux black New-yorkais que je voyais très souvent quand j’y passais et un jour, je ne l’ai plus vu assis sur ce même escalier alors je me suis imaginé ce qui lui était arrivé.

: On retrouve aussi souvent les notions de voyage et d’évasion dans nos titres.

Le double choix du Français et de l’Anglais pour vous exprimer résulte-t-il de vos influences musicales ?

A : Je pense avoir autant été influencée par des artistes Français que par des artistes Anglophones. J’ai la double culture de par ma mère, j’ai appris quasiment à parler Anglais en même que le Français. Il y a des choix qui se font parfois ; c’est sans doute plus simple d’écrire en Anglais car il y a comme une sorte de petit voile qui permet de dire peut-être plus de choses mais c’est pour moi une grosse victoire quand je suis un peu satisfaite d’un texte en Français car c’est une langue plus difficile à rendre rythmique. Quand on y arrive et qu’en plus cela a du sens ; champagne !

Photo Arno Lam

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Que retrouve-t-on dans vos références musicales ?

V : Nous aimons beaucoup la Pop Indé Française des années 80 mais nous aimons également par exemple LCD Soundsystem et nous sommes fans du groupe Air.

A : C’est compliqué de te répondre comme cela, il faudrait que tu viennes voir la collection de vinyles que nous avons à la maison. Il y a dedans autant de musique Africaine que du Damon Albarn, du Beck, du Tony Allen, du Kraftwerk

Allez-vous développer du visuel autour de votre nouvel EP ?

V : Nous avons fait une séance photo en studio avec Arno Lam. Nous avons ramené notre plante, le rideau, la boite à rythmes car nous voulions être dans le contexte habituel.

: Pour la lumière des photos, nous la devons au talent d’Arno Lam qui est très fort, très sympa et très efficace. En dehors des photos, je vais tenter de réaliser moi-même un clip pour « Digitale ». J’ai dans l’idée qu’il se jouera autour des matières premières et des éléments premiers qui vont se digitaliser.

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