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Faites connaissance avec Bebly un groupe Rock Français du tonnerre !

Publié le par Steph Musicnation

Photos Niko Las (@nidimages)

Photos Niko Las (@nidimages)

Peux-tu te présenter personnellement à nos lecteurs et nous parler de ton parcours musical avant Bebly ?

Je m’appelle Benjamin, je suis un musicien autodidacte et j’ai toujours vécu dans les Yvelines. Dès que j’ai commencé à jouer de la guitare, j’ai essayé de composer des choses même si au départ, c’était très bancal car reproduire les morceaux des autres ne m’a jamais intéressé. Au sein de Bebly, je suis chanteur, guitariste, je compose et je suis l’auteur des textes.

Qui t’accompagne dans cette aventure musicale et peux-tu nous dire comment vous êtes-vous rencontrés ?

Dans ce trio Rock, je suis accompagné de Guillaume à la basse et de Fabien à la batterie. En 2008, j’étais dans un autre groupe et j’ai décidé de monter un projet solo qui est devenu Bebly. Au début, je voulais faire appel à des musiciens uniquement pour le live. Le but était vraiment de me libérer artistiquement et de faire quelque chose d’un peu nombriliste car dans un groupe, tu es toujours tributaire des envies des autres. J’ai rencontré Guillaume et Fabien au détour de concerts. J’ai aimé la façon dont ils jouaient et aussi ce qu’ils dégageaient sur scène. Ils sont devenus de véritables amis et je suis retourné dans une formule de groupe mais ce qu’il y a de bien dans Bebly, c’est qu’ils écoutent ce que je fais, ils enrichissent mes compositions mais ils ne sont jamais là pour imposer des choses. Ils me tirent vraiment vers le haut.

Photo Davina Muller

Photo Davina Muller

« L’Autre, Il S’égare » votre premier album date de 2009 mais il me semble que vous êtes toujours en autoprod’ ; pourquoi ce choix ?

A vrai dire, je pense que nous sommes dans un créneau musical qui n’est pas très rentable et les maisons de disques sont donc plutôt frileuses. Notre musique intéresse des gens passionnés mais la niche est trop petite. L’autoproduction marche très bien et permet une grande liberté dans ce que l’on fait. Nous avons une ligne directrice depuis une dizaine d’années et nous faisons ce que nous aimons.

Trois albums ont vu le jour jusqu’à présent ; pourquoi le groupe est-il revenu avec un EP baptisé « Déconne » en novembre dernier ?

Le fait de faire un EP découle de restrictions financières, tout simplement. Nous auto-produisons nos sorties et cette fois-ci, nous avons eu la possibilité d’aller enregistrer dans un studio à Angers où beaucoup d’artistes sont passés dont notamment The Kills et The Last Shadow Puppets. Nous n’avions pas le budget pour enregistrer dix titres dans ce studio très reconnu dans le milieu du Rock et nous nous sommes cantonnés à faire quatre titres plus un morceau acoustique qui s’est rajouté durant l’enregistrement. Le but du jeu était d’avoir un enregistrement pro et de voir ce que pouvaient donner nos chansons mises en œuvre dans un vrai studio. Le résultat est plutôt concluant et la démarche de faire qu’un EP était bonne. Les retours des médias ont été plus probants grâce à cet EP. Nous ne sommes pas fermés à l’idée de refaire un second EP et de réunir les deux pour créer un album.

Photo Davina Muller

Photo Davina Muller

Y-a-t-il eu une évolution dans ta manière d’écrire depuis près de dix ans ?

C’est toujours le même cheminement et je pense que cela a évolué sans que je ne m’en rende compte. Les idées me viennent par rapport à des ressentis. Je peux broder dessus ou faire la musique en même temps. Parfois, je peux avoir des couplets qui trainent depuis plusieurs années dans mon petit carnet et au final, ils deviennent des chansons grâce à des refrains trouvés plus récemment. Tout se mélange un peu avec le temps. Tout est une question de déclic, il n’y a pas de recette et je pense avoir évolué plus dans la technicité de l’instrument grâce aux gars d’ailleurs. Etant autodidacte, ce sont vraiment des béquilles pour moi.

De quoi parlent les textes de votre dernier EP ?

Comme j’écris sur des ressentiments, il y a toujours une partie personnelle et en écrivant, je me laisse happé par la rime et je laisse vivre le texte dans l’écriture. Les textes partent vraiment de moi mais à un moment donné, je les éloigne de moi afin que les auditeurs puissent se les approprier. Je n’essaie pas d’instaurer quelque chose car je me dis que le Rock passe toujours mieux quand c’est spontané.

Photo Davina Muller

Photo Davina Muller

D’où est venue l’idée de mettre du pole dance dans le clip de « Dévalise » ?

Pour tout te dire, mon amie est prof de pole dance. Un jour, j’ai fait un rêve, nous avions un producteur, le mec était assis dans un gros fauteuil, il avait une moumoute et des grosses lunettes un peu comme dans les années 80 et il nous disait que pour que ça marche, nous devrions avoir des danseuses de pole dance dans notre clip. Au réveil, j’ai parlé de mon rêve à ma copine et elle m’a dit que ce n’était pas con et que nous pourrions le faire. C’était avant de faire l’EP, le cheminement est venu et cela a pris un an pour que nous fassions ce clip. Nous nous sommes fait plaisir en jouant la carte sexy et nous avons écouté ce que disait le vieux producteur crasseux dans mon rêve (rires).

Je retrouve chez Bebly la fougue et la qualité des meilleurs albums de Noir Désir ; est-ce que ce groupe a marqué ton « éducation musicale » ?

Effectivement, j’ai écouté un temps Noir Désir que j’ai vu en concert mais ce n’est pas ce qui m’a le plus inspiré. Pour moi, la partie la plus difficile chez Noir Désir, ce sont les textes car c’est très réfléchi et je préfère l’écriture un peu plus spontanée comme chez Miossec, Souchon ou Louise Attaque. Cette chanson réaliste plus accessible me parle plus. Musicalement, j’ai beaucoup été influencé par tout ce qui est Anglo-saxon et notamment la scène Grunge/Garage des années 90. Je me suis vraiment mis à écouter de la musique grâce à « Nevermind » de Nirvana.

Dirais-tu que le live est le meilleur moyen de comprendre au mieux ce qu’est Bebly ?

Je pense que oui car c’est un endroit où nous ne trichons pas qu’il y ait cinq ou deux-cents personnes. Sur scène, Bebly est toujours à fond les ballons. Nous axons vraiment les chansons pour le live. Les gens ne s’ennuient pas trop dans nos concerts ! (Rires).

Photo Julien Prevel

Photo Julien Prevel

Avez-vous d’autres projets musicaux en parallèle à Bebly ?

Moi, je n’en ai pas mais Fabien joue de la batterie dans n’importe quel type de groupe, il peut très bien faire du Metal comme du Reggae, il est d’ailleurs en tournée dans les Alpes et quant à Guillaume, il aime beaucoup la musique progressive, il a un projet avec trois autres musiciens et ils font des morceaux instrumentaux qui peuvent durer vingt minutes. C’est très chouette et si je devais comparer son projet à un autre, je dirais que c’est un peu Mogwaien. C’est une musique qui s’écoute aussi bien sur une enceinte qu’en concert.

Quelle est la prochaine étape pour vous ?

La prochaine étape est de trouver le temps pour mettre en place les prochains morceaux qui sont déjà prêts dans ma tête, d’aller les enregistrer dans des conditions optimums et essayer de regrouper ce que nous avons fait là et ce que nous ferons plus tard afin de sortir un album et pourquoi pas essayer de trouver une structure qui nous aiderait à le distribuer correctement. Le 24 mars, nous jouerons en première partie de Romain Humeau avec The Jacques à La Batterie Pôle Musiques de Guyancourt.

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