Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rencontre avec les trois frères de Bops un groupe Rock hyper prometteur !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec les trois frères de Bops un groupe Rock hyper prometteur !

Pouvez-vous présenter Bops à nos lecteurs ?

Louis : Je suis à la basse, au chant et au piano sur deux titres de notre premier album.

Germain : Je suis à la guitare et au chant.

Oscar : Et moi, à la batterie.

L : Nous sommes trois frères et nous venons de Rennes.

Avez-vous toujours fait de la musique ensemble ou y-a-t-il eu un initiateur au groupe ?

L : Avant de monter Bops, j’avais déjà un groupe et j’avais une base de piano tout comme Oscar et Germain faisait déjà de la guitare. Nous avons bossé ensemble durant deux-trois mois sur des titres de Blues et nous avons fait deux-trois chansons. Nous avons monté le groupe et Oscar est passé à la batterie.

G : Cela s’est fait assez naturellement. Nous nous sommes dit tous les trois que nous devrions faire quelque chose ensemble. Il n’y a pas eu d’initiateur. Nous avons tous participé à peu près également au projet mais nous faisons des choses différentes. Par exemple, Louis travaille beaucoup sur l’organisation de tout ce qui tourne autour du projet.

L : En ce qui concerne la musique et les compos, tout le monde le fait ensemble. Il arrive que l’un ou deux d’entre nous arrivent avec un gimmick et on bosse dessus. Comme nous sommes frangins, je pense que ce n’est pas exactement le même mode de travail habituel dans le sens ou chacun apporte sa touche sur chaque titre.

Photo Valentin Becouze

Photo Valentin Becouze

Pourquoi Bops ?

G : Nous avons juste repris le nom de jeune fille de notre mère. Comme nous sommes trois frères, cela faisait sens.

Vos parents vous ont-ils toujours encouragés dans cette voie artistique ?

G : Nous nous sommes un peu lancés nous-mêmes mais ils ne nous ont pas dit de ne pas le faire.

L : Ils ne nous ont jamais dit « continuez à fond et faites-en votre métier » mais ils nous on toujours encouragé oui. En ce moment, Germain et moi sommes à 100% dans la musique et seul Oscar travaille comme technicien du cinéma. Nos parents nous ont toujours poussés à faire de la musique mais sans qu’on lâche tout car de là à en vivre, il y a encore quand même un pas.

Je suppose que le fait décrire en Anglais vient de votre culture musicale ; quels sont les groupes qui vous ont donné envie de faire de la musique ?

G : Il y en a un paquet ! Chacun à ses références mais je sais que les plus grosses pour moi sont Neil Young et The White Stripes.

L : Quand nous avons commencé le groupe, nous étions très influencés par tout ce qu’à fait Jack White, The Beatles et The Kinks. Sur certains trucs, Germain est plus Country ou Americana et Oscar est plus branché Punk. Nous nous rejoignons sur les influences que je t’ai citées et nous écoutons en ce moment des groupes comme Lemon Twigs et Wand.

O: C'est vrai qu'on écoute des vieux groupes comme l'a dit Louis mais on suit d'assez près ce qui sort aujourd'hui, j'écoute des trucs un peu plus crades comme le dernier METZ par exemple.

Photo Valentin Becouze

Photo Valentin Becouze

En écoutant votre album, j’ai pensé à Supergrass…

L : Supergrass à fond oui mais au début, nous ne connaissions pas grand-chose de ce groupe à part « Alright » comme tout le monde. Depuis, nous avons pas mal écouté ce qu’ils ont fait, on a aimé et je pense que cela nous a influencé pour l’album.

O: C'est vrai que Supergrass a un côté très pressé, très rentre dedans. Je pense qu'on est un peu comme ça ! Un côté gamin attardé je trouve.

Comment qualifieriez-vous votre style ?

G : Je pense que l’on peut parler de Pop Anglaise, d’un peu de Country, de Garage UK, de choses un peu Teenage, il y a quelques éléments de la nouvelle scène Garage Californienne représentée notamment par Ty Segall…Globalement, c’est un peu tout cela.

O: J'ai du mal à nous mettre une étiquette parce que nos chansons ne se ressemblent pas toutes entre elle, tout provient d'une envie qui parfois est stoner, parfois pop...

Pouvez-vous nous parler de la pochette illustrant votre album ?

L : Cette pochette a été réalisée par un mec qui s’appelle Double Bob et il est introuvable sur Internet. Pour trouver des exemples de son travail, il faut aller dans des librairies Indépendantes. C’est en sortant du ciné sur les quais de Seine que j’ai découvert cet artiste dans une librairie. J’ai acheté ce petit bouquin où il y a une cinquantaine de dessins comme celui de notre pochette et je dois dire que cela a été galère de le contacter. Je suis passé par sa boite d’édition. Nous n’avons jamais vu Double Bob et nous n’échangeons que par mail. Je lui ai dit récemment qu’il devrait se mettre sur internet car tout comme nous, les gens kiffent son travail sur notre pochette lors de nos concerts. Double Bob fait des dessins super jolis mais qui peuvent être vraiment glauques et pour la pochette de l’album, nous avons fait plusieurs essais.

G : Double Bob travaille de façon spontanée et nous ne pouvions pas lui dire que tel ou tel dessin était bien mais sans une partie. Soit on prenait un dessin entièrement ou pas du tout.

L : Il travaille au crayon Bic sur un bloc de papier et du coup, on voit les traces du verso du précédent dessin sur la pochette du disque, cela donne un cachet particulier et chaque dessin est original.

O: Il y a un aspect très gamin autiste chez Double Bob qui nous correspond assez bien je pense.

Rencontre avec les trois frères de Bops un groupe Rock hyper prometteur !

Qui est Lena l’héroïne du clip « Mary » ?

G : C’est une longue histoire ! Louis, surtout, la connait depuis 25 ans. Nous nous connaissons via nos familles, nous nous étions un peu perdus de vue, nous nous sommes retrouvés à Paris il y a deux ans environ et nous avons renoué des liens.

L : Je suis parti à Venise avec Lena et deux de ses potes et je l’ai juste filmé tout le temps en lui disant que j’allais faire un documentaire. A l’origine, je voulais faire une nouvelle chanson avec Lena comme personnage mais finalement, j’ai monté les images en une journée et cela a donné le clip de « Mary ».

De quoi parlez-vous sur votre premier album éponyme ?

L : Il y a beaucoup de choses hyper métaphoriques sur du vécu et cela tourne toujours autour de l’enfance. Quand nous composons, nous le faisons dans une espèce de yaourt en Anglais, nous nous enregistrons, nous nous apercevons que certains mots reviennent et nous scénarisons à partir de cela. On dit ce que l’on a envie de dire par rapport à ces mots clés. La plupart du temps, cela tourne autour d’enfants qui ont des problèmes avec leur famille ou qui sont un peu psychotiques.

G : Ce sont souvent des personnages qui sont un peu en souffrance avec eux-mêmes, qui font n’importe quoi ou qui sont un peu fous. Nos titres sont souvent assez abstraits.

Pouvez-vous nous parler de votre tournée Anglaise ?

G : Nous avons fait une dizaine de dates en commençant par le Sud à Dover et nous sommes remontés jusqu’à Édimbourg en Écosse. Nous avons fait un échange de bons procédés avec le groupe Écossais Ded Rabbits qui nous a trouvé des dates à Édimbourg et Glasgow et eux vont venir en France. Cela s’est très bien passé, nous avons eu à chaque fois un super accueil et les gens ont apprécié notre musique.

L : Depuis cinq ans environ, il y a un truc assez Garage en France mais c’est moins le cas en Angleterre car la scène Metal notamment y est très forte. Nous ne savions pas comment nous allions être accueillis mais les gens étaient hyper contents.

O : Pour les gens, j'avais cette impression qu'on était un peu une curiosité, genre "les petits français qui traversent la Manche pour faire du rock", ils étaient assez surpris dans le bon sens du terme. Sinon beaucoup de bienveillance et de bières.

Rencontre avec les trois frères de Bops un groupe Rock hyper prometteur !

Votre album est-il signé et distribué Outre-Manche et même ailleurs en Europe ?

G : Notre album est signé sur Mauvaise Foi Records en France et le label s’occupe également de la diffuse Européenne. En Angleterre et surtout dans le Sud, c’est Rose Colour qui fait un peu de distribution aussi.

Qu’est-ce qui fait selon vous la force de Bops ?

G : Je trouve qu’il y a parfois une forme de fragilité dans la construction nos chansons au sein desquelles on peut retrouver plusieurs univers et j’ai l’impression que l’on ne retrouve pas ailleurs cette forme de « bizarrerie ». On nous a souvent dit que les voix étaient notre point fort et cela nous fait plaisir car nous aimons les harmonies et les groupes vocaux comme les Beach Boys. Nous aimons juste aller sur scène, prendre du plaisir, se marrer et cela se voit sur le visage des gens qui nous le rendent directement.

L : Au-delà de ça, le fait que nous soyons frangins permet qu’il n’y ait pas de non-dits. Quand il y a des frictions, tout est dit rapidement contrairement à d’autres groupes où il y a davantage de leadership chez une personne et où il faut faire attention aux égos de chacun. Même quand on s’engueule, tout est dit et on peut travailler tranquillement.

O : Notre capacité d'aller droit au but dans nos chansons sans se perdre en chemin. Dans chaque titre, il y a 2 ou 3 idées qui sont développés et une fois que c'est fait, c'est fini. Merci au revoir ! C'est du concentré !

Commenter cet article